Les Ivoiriens ont fêté dans l'allégresse la nuit du 31décembre 2009. C'était sublime et épatant. L'alcool a coulé à flots. A Yopougon, toutes les ruelles ont connu une animation toute particulière. Aucun espace n'a été épargné. On peut voir un groupe de jeunes, faire irruption dans une ruelle, chantant et riant pour se fondre dans la foule compacte de la fameuse rue Princesse. D'autres, assis à même le sol, tiennent des bouteilles de bières en main. On s'enivre à volonté pour passer le temps. A 22 heures, la tension est maximale. On ne peut rien entendre de précis. C'est un écho lourd et assourdissant qui nous parvient depuis le boulevard principal où se dirige un monde impressionnant. Partout ailleurs, des sons distillés par des baffles haut de gamme. " C'est la fête, bonne fête ", vient de nous lancer un jeune homme qui a du mal à tenir sur ses jambes. Au fur et à mesure que nous nous approchons de minuit, le bruit et la cacophonie montent de plus belle. C'est l'extase. On peut lire sur des visages radieux, le comble du plaisir. C'est dans cette atmosphère surchauffée que Laurent B. fait son apparition. Tiré à quatorze épingles, il hèle sa compagne pour ne pas rater la messe de minuit. Puis, un grand bruit se fait entendre. Ce sont les fêtardes de la rue Princesse, ce haut lieu de la jouvence abidjanaise qui ont les premiers lancé le feu d'artifice de " bonne année ". C'est l'hystérie totale. Des hommes et des femmes s'embrassent. On entend partout des cris de joie. Subitement, on voit des gens venir et aller dans tous les sens. C'est la joie. Pour ceux qui ont commencé la fête bien avant les autres, on a du mal à tenir sur les jambes. Certains se déshabillent pour être plus à l'aise. Des groupes de musiciens improvisés, s'adonnent à cœur joie au live. Ils tentent d'interpréter un air musical populaire, mais le font très mal. Mais peu importe, ils sont rejoints par d'autres groupes de jeunes imbibés d'alcool qui essaie de les imiter c'est la fête. La joyeuse bande continue sa perturbation sur la rue la plus chaude. Leur passage coïncide avec la sortie des chrétiens de l'église pour la messe de minuit.
Jean-Baptiste Essis
Jejbessis8@gmail.com
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