« Chez nous, nous pouvons dire avec un brin d’humour, que l’Etat joue gros sa réputation avec l’éternel chantier de la baie de Cocody Indénié, toujours commencé, jamais terminé, sans oublier le sempiternel problème des ordures des dépotoirs d’Akouédo, à Abidjan, et de l’intérieur du pays ». L’Archevêque d’Abidjan, Monseigneur Jean Pierre Kutwa, a mis les pieds dans le plat en dénonçant l’insalubrité généralisée de la Ville d’ Abidjan. Ce, à l’occasion de la traditionnelle messe de la paix, célébrée le jeudi 31 décembre 2009, à la cathédrale Saint Paul d’Abidjan. Devant le couple présidentiel, le prélat a mis en cause la responsabilité de l’Etat face à cette situation qui n’honore pas la Ville d’Abidjan. « La pollution très avancée de nos plans d’eau lagunaires, l’air fétide et nauséabond de notre corniche à Abidjan, et de nos rues où jonchent les déchets les plus inimaginables de nos usines, de nos hôpitaux et de nos ménages, font perdre à notre capitale économique son nom de « perle des lagunes », s’est-il désolé. Une situation qui, a-t-il ajouté, s’est aggravée avec la période de ni paix ni guerre que nous connaissons depuis le déclenchement de la crise militaro-politique. Premier responsable, il revient à l’Etat, à en croire le guide religieux, de prendre des mesures courageuses pour éradiquer le fléau. Notamment, «le recours aux bonnes vieilles méthodes coloniales des brigades d’hygiène et de salubrité publiques, urbaines et rurales. Une voie parmi tant d’autres ».
A cette messe de la paix, l’homélie de Monseigneur Jean Pierre Kutwa était essentiellement portée sur le message du pape Benoît XVI, dont le thème était justement « Si tu veux construire la paix, protège la création ». Dans son adresse, le Saint père indique que la crise écologique est d’abord éthique. Les hommes, soutient-il, « ont le devoir de protéger l’environnement naturel pour se construire un monde pacifique ». Car note t-il, « la sauvegarde de la création et la réalisation de la paix sont des réalités étroitement liées entre elles».
Profitant de cette messe, le chef du clergé catholique ivoirien, a émis le vœu que l’année 2010 change le cœur des Ivoiriens pour que les esprits violents déposent les armes de toutes sortes.
Dao Maïmouna
A cette messe de la paix, l’homélie de Monseigneur Jean Pierre Kutwa était essentiellement portée sur le message du pape Benoît XVI, dont le thème était justement « Si tu veux construire la paix, protège la création ». Dans son adresse, le Saint père indique que la crise écologique est d’abord éthique. Les hommes, soutient-il, « ont le devoir de protéger l’environnement naturel pour se construire un monde pacifique ». Car note t-il, « la sauvegarde de la création et la réalisation de la paix sont des réalités étroitement liées entre elles».
Profitant de cette messe, le chef du clergé catholique ivoirien, a émis le vœu que l’année 2010 change le cœur des Ivoiriens pour que les esprits violents déposent les armes de toutes sortes.
Dao Maïmouna