Yamoussoukro : La fête sous haute sécurité

Sous le commandement du commissaire divisionnaire Gnepa Kola Philippe, les Forces de défense et de sécurité (Police et gendarmerie) de Yamoussoukro ont sécurisé la capitale politique. Une escouade de 172 éléments (102 policiers, 60 gendarmes et 10 officiers) a veillé sur la sécurité des « Yamoussoukrofouè », de 19 h 30 au petit matin. « Il est 2h 45. Jusqu’à cette heure, rien à signaler sur tous les fronts », déclare le commissaire divisionnaire Gnepa Kola Philippe, au terme de la visite du dispositif sécuritaire qu’il a mis en place. A partir de minuit, après le briefing avec la presse, le commissaire divisionnaire Gnepa Kola Philippe, préfet de police et son équipe vont sur le terrain pour l’application des con­signes et faire l’état des lieux. Nous faisons le déplacement avec eux. Au moment où nous démarrons, des pétards et feux d’artifice sont signalés au quartier Habitat château d’eau malgré l’interdiction. Des ordres brefs et précis suivent pour ramener le calme. Et commence la tournée sur le terrain. 1 h 25, corridor Nord (Morofé) et Basilique Notre Dame de la paix à 1h40. A ses éléments, en compagnie du commissaire principal, Adomo Bonaventure, commandant le district de police de Yamoussoukro, des commissaires Liagro et Doumbia Salifou (1er et 2ème arrondissement de police), Diomandé, porte-parole de la police et du lieutenant Gueu de la gendarmerie nationale, le préfet a d’abord présenté ses vœux de nouvel an aux éléments. Avant de réitérer les consignes : « Contrôle strict de tous les véhicules, notamment les voitures particulières avec fouille des coffres, palpation et vérification des pièces ». Aux corridors Nord et Sud, le préfet informe les agents de l’imminence d’un arrêté préfectoral interdisant l’accès de la voie centrale aux camions gros porteurs. Ceux-ci devront passer derrière l’hôtel Président pour déboucher sur Morofé, la route de Oumé, de Sinfra, de Bouaflé ou de Bouaké. Cela « en préparation des festivités du cinquantenaire de l’indépendance du la Côte d’Ivoire » dont une bonne partie se déroulera à Yamoussoukro. « Ne cédez pas aux inévitables provocations de ceux qui auront pris un verre de trop », a conseillé le préfet de police au lieutenant Koné qui dirige la patrouille chargée de la rue des maquis et de la gare bondées de fêtards. Au corridor de Morofé, Bouazo, le chef de l’équipe sur place, atteste du suivi strict des consignes depuis le matin. « Votre visite et vos vœux nous encouragent et nous galvanisent», a soutenu le sous-officier de police. Il en est de même pour la basilique où un dispositif a été mis en place à l’extérieur par l’adjudant-chef Kouadio Kouamé Kan. Quant aux éléments en charge du corridor de la route de Sinfra, ils travaillent dans une obscurité totale, en pleine brousse. Et c’est à la lumière des phares de véhicules et de la lune que le commissaire principal, Adomo Bonaventure, qui a pris le relais du préfet de police, encourage les Fds en faction.
Seul bémol à ce calme relatif, un accident avec délit de fuite, provoqué par un taximan, selon le porte-parole de la police joint dans la matinée du 1er janvier.

Ousmane Diallo à Yamoussoukro