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Art et Culture Publié le lundi 4 janvier 2010 | Notre Voie

10 ème Nuit des étoiles : Le fabuleux choc des talents au féminin fait le bonheur du public

Début d’année de légende, le samedi 2 janvier dernier, au Palais de la culture de Treichville. La 10ème Nuit des étoiles, annoncée comme le premier plus gros événement de 2010 en compagnie de Dobet Gnahoré, Barbara Kanam et Manu Galo a donné le résultat rêvé des organisateurs de Wendi & Co mais aussi du public ayant relativement effectué nombreux le déplacement. Du plaisir, davantage d’amour pour la musique et du bonheur, tous en ont eu pour leur compte dans ce choc des valeurs au féminin. Fin de prestation pour Barbara Kanam. Place bientôt à Dobet Gnahoré.

Dans les coulisses, Yves de Mbella, un des membres organisateurs de la Nuit des étoiles a des soucis. De bonne foi, il craint que l’étoile de cette bouillante chanteuse ne brille pas, compte tenu du fait que son répertoire reste méconnu du public ivoirien. Alors, il lui propose de réduire son temps de tour de chant à 30 au lieu de 45 mn comme initialement prévu. Aussitôt, Dobet s’attriste et court méditer dans sa loge. Quelques minutes plus tard, Don Kareem, l’organisateur en chef, l’y rejoint. Plus de soucis ! Dobet a carte blanche mais elle doit veiller à ce que le public ne la boude pas. Le suspense, la communion puis le triomphe

La chanteuse, doublée de percussionniste et de danseuse, s’installe sur le podium. Derrière Dobet, prennent place Boris Tchango (batterie et percussion), Clive Govinden (basse) et bien sûr son époux et compagnon d’aventure musicale, le français Colin (guitare). Elle porte un répertoire de 8 titres à dérouler. « Dala », «Nan », « Guigen », « Ye Ki-Yi », « Côte d’Ivoire », « Na Dodo », « Kelodé » et « NSelé » restent quasiment un secret de Polichinelle pour la majeure partie du public.

Mais progressivement la salle sera conquise. Du suspense, on passe à la communion puis au triomphe. Et voilà, l’ex-gazelle du Village Ki-Yi d’Abidjan et fille du percussionniste-chanteur Boni Gnahoré savoure la joie de se trouver désormais un public et de voir officiellement son travail reconnu dans son propre pays ; sa prestation de 2001, au CCF-Abidjan, n’ayant pas suffi à lui donner ce sentiment d’être chez elle. “Enfin, j’ai fini mais j’avoue que j’avais le stress avant de monter sur scène. Maintenant, je me sens super bien. On a essayé de donner ce qu’on avait dans les tripes. Le public fut génial. Il est vrai qu’au début, il était un peu réticent parce qu’il ne connaît pas mon répertoire mais je suis devenue rapidement une curiosité. J’ai compris car c’est une réaction normale devant toute nouveauté”, fait remarquer Dobet avant de s’enflammer : “A la fin du spectacle, lorsque j’ai vu les gens debout me faire un standing ovation, me demandant même de bisser, j’ai vite compris qu’ils ont aimé”. De quoi lui donner, comme elle le dit si bien, le courage de continuer son œuvre et de revenir à Abidjan pour la promotion de son deuxième et énorme album. “Tout dépend de comment ça sera planifié ; si on m’invite, je reviendrai”. Avis aux promoteurs de spectacle ! Aux Grammy Awards 2010 “Dieu est grand. India Arie a été séduite par ma chanson « Paléa » extraite de mon deuxième album « Na Afriki”. Elle l’a découverte sur une compilation de Putumayo et n’a pas hésité à la mixer avec une chanson de Sadé Adou, la chanteuse anglaise d’origine nigériane, pour aboutir à quelque chose. C’est cette œuvre figurant sur son dernier album qui a été nominée dans la catégorie 27 du meilleur de la musique urbaine. » Cette jeune dame grâce à qui le nom de Dobet figure aujourd’hui sur la liste nominative des Grammy Awards 2010, Dobet ne l’a connaît ni d’Adam ni d’Eve. “C’est seulement par internet qu’on communique”. Pour la découverte avant ou pendant la cérémonie des Grammy, la chanteuse ivoirienne s’en remet à Dieu. Elle qui, après la Côte d’Ivoire est attendue en l’Inde, au Vietnam, au Japon, en Belgique, en France et au Bénin pour la période de janvier à mars 2010. Barbara – Awilo “L’argent appelle l’argent ”. C’est avec l’exécution de ce « remake » de la ravissante chanteuse congolaise (RD) Barbara Kanam qui a ouvert le bal, qu’Awilo Longomba fait son apparition en duo. Plus qu’un spectacle de rumba ensorcelant et de soukous chaud qu’elle a servi en ouverture du bal, le public s’est régalé d’un pan d’amourettes qui montre la ravissante Barbara refuser que la main d’Awilo se pose sur elle malgré les efforts du batteur-chanteur. L’homme pour qui Abidjan reste un « coin préféré de retrouvailles » se garde désormais de commentaires sur leurs « vies publiques », estimant qu’ils avaient exagéré par le passé. Mais que dit-il des rumeurs qui leur prêtent un enfant ? Rires aux éclats. « C’est ça ma réponse », répond-il en s’en allant la rejoindre dans sa loge. Trois dames et un homme Virna Nova de la France à la guitare, A. Naucler de la Suède au violoncelle et Fabrice Thompson de la France à la batterie, étaient les grands complices d’un soir réunis aux côtés de la bassiste Manu Galo pour une parade bandante de musique électrique et éclectique. Une bande joyeuse de musiciens qui a entraîné le public dans un voyage de jazz, de blues et de rock ponctué de mélodies diverses et minimalistes de Mamu à qui feu Marcellin Yacé inocula le virus de la basse et de la bonne musique dans les années 80 au sein du groupe Woya.

En tout cas, au cours de cette soirée, elle le lui a une fois de plus rendu bien en lui dédiant un titre qui restera pour elle un miroir et une boussole.

Schadé Adédé schadeci@yahoo.fr
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