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Société Publié le lundi 4 janvier 2010 | L’expression

Affrontement Cecos et populations : Un mort à Ellibou

Le village d’Ellibou était le 31 décembre sous tension. L’affrontement entre le Cecos et les populations s’est soldé par un mort et des blessés.

Les populations d’Ellibou sont encore sous le choc. Elles sont entrées dans la nouvelle année dans la douleur. L’affrontement entre elles et le Cecos s’est achevé dans le sang. Bilan : un mort et plusieurs blessés.

« Le 31 décembre, nous étions là quand le Cecos est arrivé vers 17 heures. Quelques minutes après, les éléments, accusant les jeunes de donner leur position aux coupeurs de route par appels téléphoniques, ont voulu mettre aux arrêts deux d’entre eux. Les autres jeunes qui étaient sur les lieux s’y sont opposés. Il y a eu de vives altercations entre Forces de l’ordre et les civils. Ensuite, les jeunes très excités ont tenté de repousser le Cecos par des jets de pierre, de gourdins et de bouteilles », relate le jeune N’guessan Théophile, habitant d’Ellibou. La tentative de mise en déroute est prise très au sérieux par les hommes de Guiai Bi Poin qui, selon les riverains, ont lavé l’affront par des tires en l’air pour dissuader la foule. C’est la panique dans la ville. Le vieux Maiga Daouda, ressortissant burkinabè, qui était parti prendre des nouvelles de son neveu pris par le Cecos dans sa course pour trouver un refuge s’écroule. Les secours apportés par les populations et même les gendarmes, selon son compatriote Soré Mamadou, ne suffiront pas pour le sauver. Transféré d’urgence à l’hôpital de Sikensi, le technicien en électronique décède laissant derrière lui une veuve et 3 enfants. « Vers 17 heures le 31 décembre, j’ai été interpellé parce qu’il y avait des mouvements sur l’autoroute. J’arrive sur le pont qui traverse le village, renseignements pris, on m’a dit que le Cecos accuse les jeunes de donner leur position aux coupeurs de route. Ils ont commencé par bastonner tous ceux qui avaient des cellulaires. Quand une foule est déchaînée, ce n’est pas facile. Le commandant de brigade de Sikensi et moi avons tout fait pour maîtriser la foule, mais ça n’a pas été facile. Le Cecos a appelé du renfort. Vers 19 heures, on a appris qu’il a eu un mort à la suite des évènements. Il courait et il est tombé et est décédé par la suite », explique le chef du village Nanan Akpansa II. Avant d’ajouter que vers 21 heures, le Cecos est revenu à la charge. « Ils sont entrés dans les maquis, dans les domiciles, ils ont saccagé, pillé, frappé et même volé. Nous n’avons pas fêté la Saint Sylvestre. Il y a eu des blessés, des pertes d’énormes sommes d’argent », a-t-il déploré. Selon lui, la volonté du Cecos de combattre les coupeurs de routes surtout au niveau d’Ellibou était salutaire, mais la procédure, regrette-t-il, n’est pas enviable. Cependant, souligne le commandant de brigade de la gendarmerie de Sikensi, Zady Lazare, les jeunes d’Ellibou donnent effectivement les positions des Fds aux coupeurs de route, lorsqu’il y a une intervention sur l’autoroute. « Ce sont des faits vrais. Il sont toujours perchés sur le pont et signalent toujours la position des Fds aux bandits. Je me plains toujours de cette situation. Dès qu’un véhicule bouge pour intervenir, ils appellent et quand on arrive à 80% les gens sont déjà partis. Ils sont des collaborateurs des bandits et ils sont même pour certains des braqueurs », a-t-il accusé. Le commandant a estimé que les populations devraient plutôt se réjouir de l’action du Cecos qui fait des efforts pour leur sécurité.

Lacina O.
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