«Le bilan que le MIDH fait de 2009 est mitigé. Le pays a connu une nette amélioration au niveau des droits humains. En tant qu’organisation de défense des droits humains, nous n’avons pas enregistré de massives violations de droits de l’Homme. Toutefois, des cas ont été relevés ci et là. Nous avons relevé que la liberté de circuler n’a pas été totale sur toute l’étendue du territoire national. Sur ce point, le MIDH note avec regret que des acteurs politiques aient été contraints de négocier pour accéder à certaines localités. Quand ils ont pu avoir l’autorisation, ils ont animé dans une ambiance de méfiance leurs meetings politiques. Pour nous, il s’agit d’une violation de la liberté de circuler partout sur tout le territoire national et nous le condamnons. En outre, nous avons noté des arrestations arbitraires suivis d’actes de torture de certains citoyens par le CECOS. Ces arrestations non encadrées par des procédures judiciaires régulières et légales requises en la matière sont indignes d’un Etat de droit et cela doit cesser. Nous notons également les détentions prolongées dans les prisons de certains détenus. Il est du devoir de l’Etat de créer les conditions pour que les détentions préventives ne soient pas prolongées. Mais cela n’est pas actuellement pas le cas et des détenus vivent un long séjour carcéral sans jugement comme s’ils avaient été déclarés coupables des faits qui leur sont reprochés. Cette situation participe de l’engorgement des cellules dans les prisons et centres de détention où les détenus vivent dans des conditions épouvantables. Les conditions de vie des détenus doivent s’améliorer en 2010. Et le MIDH sensibilise à cette fin les pouvoirs publics ainsi que les partenaires au développement. Ce plaidoyer doit déboucher sur le dépeuplement des prisons avec la construction de nouveaux centres de détention et l’accélération des procédures judiciaires pour des procès à durée non prolongée des détenus. Et la plus grande déception de l’année, c’est le fait que les élections présidentielles n’aient pu se tenir en 2009. Ainsi les populations sont privées du droit de choisir leur président. L’expression démocratique à travers les urnes n’a pu être effective. Tout notre vœu est que le scrutin se tienne cette année 2010 pour que les populations se choisissent celui qu’elles veulent à la tête de l’Etat pour mener le combat du développement, de la démocratie et du respect des droits humains».
Société Publié le lundi 4 janvier 2010 | L’intelligent d’Abidjan