«L’année 2009 a été riche en avancées majeures dans la mise en place de mécanismes juridiques et institutionnels de lutte contre les armes légères et de petit calibre (ALPC); tant aux niveaux nationale, régionale qu’internationale. Cela, grâce à l’engagement et au travail inlassable, dans des conditions souvent difficiles, des acteurs et partenaires de la lutte contre les ALPC, au premier rang sans oublier les organisations de la société civile. Ainsi, au plan international, les Nations Unies ont voté, le 30 octobre 2009, une résolution ouvrant la voie à l’adoption formelle en 2012 d’un Traité sur le commerce des armes avec les «plus hautes normes communes» pour contrôler les transferts internationaux d’armes conventionnelles. Au plan régional, depuis novembre dernier, la Convention de la CEDEAO sur les armes légères, leurs munitions et autres matériels connexes, signée le 14 juin 2006 à Abuja, est officiellement entrée en vigueur. A ce jour, neuf pays l’ont formellement ratifiée et ont déposé les instruments de ratification auprès de la Commission de la CEDEAO. Au niveau national, les motifs de satisfaction n’ont pas non plus manqué pour les acteurs et partenaires de la lutte qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour faire prendre conscience de la complexité et de la dangerosité de la problématique des armes légères pour un pays comme la Côte d’Ivoire. Occupant une position stratégique dans la sous-région, mais fortement fragilisée dans ses fondements par une décennie de crises militaro-politique et une inquiétante prolifération des armes légères, la Côte d’Ivoire a en effet pris conscience qu’il lui fallait s’engager résolument dans le processus solidaire et concerté de réglementation et de contrôle des ALPC. Ainsi, après de longues années de tergiversations, la Commission nationale de lutte contre les armes légères a été créée le 30 avril 2009. Quelques mois plus tôt, le 19 décembre 2008, l’Assemblée nationale votait la loi autorisant le Président de la République à ratifier la Convention de la CEDEAO sur les ALPC. Ce sont là deux grands acquis qu’il faut consolider en achevant le processus de ratification de la Convention avec la signature par le Chef de l’Etat du décret de ratification; et en rendant la COMNAT fonctionnelle. La mise en place effective de ces deux mécanismes devrait nous permettre de juguler puis de réduire substantiellement la quantité d’armes illicites circulant sur le territoire national. Ce sont donc des vœux de paix véritable et de sécurité pour tous que nous souhaitons aux Ivoiriens et à tous les habitants de la Côte d’Ivoire pour cette année 2010».
Société Publié le lundi 4 janvier 2010 | L’intelligent d’Abidjan