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Politique Publié le mardi 5 janvier 2010 | Notre Voie

Nagbo Zozo Benjamin, professeur de philosophie et président de MOTEN-G - “C`est sous Gbagbo que les enseignants ont eu les victoires les plus significatives de leur histoire”

Professeur certifié de philosophie au lycée moderne d'Abobo, Nagbo Zozo Benjamin est à la tête d'un mouvement de soutien au candidat Laurent Gbagbo dénommé mouvement des travailleurs de l'éducation nationale pour Gbagbo(MOTEN-G). Dans cette interview, il compare ce que Bédié, Ouattara et Gbagbo ont fait pour les enseignants. Il soutient que les gros acquis ont été possibles avec Laurent Gbagbo. Une raison pour que, selon lui, les travailleurs de l'éducation sanctionnent Bédié et Ouattara au profit de Gbagbo. N.V. : Il existe la Cellule des enseignants du Front populaire ivoirien (CEFPI) qui soutient le président Gbagbo. Pourquoi avez-vous décidé de mettre en place un mouvement de soutien alors que vous auriez dû militer à la CEFPI ? N.Z.B. : Nous avons créé le mouvement des travailleurs de l'éducation nationale pour Gbagbo parce que le président de la République a débordé, comme un fleuve, du lit du FPI. Vous voyez, sa campagne n'est pas confiée seulement à son parti politique, mais à tous ceux qui croient que la Côte d'Ivoire doit avoir une indépendance que lui confère toute sa souveraineté. Et aussi tous ceux qui se retrouvent dans son programme de gouvernement que nous croyons meilleur. Il faut le reconnaître, le programme du président Gbagbo offre une vision qui permet le rêve aux citoyens d'un pays qui se veut grand. Il y a beaucoup de travailleurs dans le secteur de l'éducation, au privé comme au public, qui ne sont pas au FPI, mais qui ont de la sympathie pour le président Gbagbo pour la noblesse du combat qu'il mène. Nous avons donc estimé qu'il faut réunir tout ce monde parce qu'aux élections, une voix est une voix. Elle n'a ni couleur syndicale ni couleur religieuse. Elle n’a pas non plus de couleur politique. C'est au nom de ce principe que nous avons créé ce mouvement pour ratisser large. C'est une force supplémentaire prête à travailler avec les structures soucieuses de faire réélire Laurent Gbagbo. N.V. : Votre corporation s'est illustrée par des grèves. Ce qui laisse penser que rien n'a été fait par le président Gbagbo pour la revalorisation du corp enseignant. N.Z.B. : Le MOTEN-G n'est pas responsable des grèves dans le système éducatif. Les grèves sont lancées par les responsables syndicaux censés défendre les intérêts des enseignants qui réclamaient un profil de carrière clair, capable de leur assurer des conditions de vie meilleure, mais surtout l'évolution vers le grade A7 comme tous les autres fonctionnaires de Côte d'Ivoire. Nous devons reconnaître que sous Laurent Gbagbo nos syndicats ont eu les victoires les plus significatives de leur histoire. N.V. : Concrètement , quels sont les acquis que l'opinion semble ignorer ... N.Z.B. : L'enseignant est aujourd'hui capable d'aller comme tous les autres fonctionnaires du plus petit grade au dernier grade qui est A7 grâce au profil de carrière que le président Gbagbo a bien voulu nous accorder au terme des discussions avec les différents syndicats. Avant Gbagbo, les grades du système éducatif culminaient en A3. C'est-à-dire vous êtes professeur certifié vous devenez censeur, vous êtes en A3. Vous êtes proviseur, vous êtes en A3 et des inspecteurs généraux de l'éducation partaient à la retraite en A3. Gbagbo a réparé cette injustice. Mais rappelez-vous qu'avec les mesures prises par Alassane Dramane Ouattara, les enseignants recrutés depuis 1990 avaient des salaires de misère. L'instituteur adjoint touchait 54.000FCFA. L'instituteur ordinaire percevait 74.000FCFA. Le professeur CAP CEG était payé à 94.000F. Le professeur licencié touchait 125.000FCFA et le professeur certifié percevait 145.000FCFA. Avec Gbagbo, ces salaires sont presque au double pour ne pas dire presqu'au triple. Il n' y a pas que ces salaires. Nos doyens, qui avaient les avancements bloqués depuis 1980, ont aujourd'hui le sourire grâce à Laurent Gbagbo qui a débloqué leurs salaires. N.V. : Est-ce que cela est effectif ? N.Z.B. : Oui, pour certains cela a été fait en novembre dernier et pour d'autres, en décembre dernier. C'est une mesure sans précédent dans l'histoire de la Côte d'Ivoire car cette prouesse a été possible en temps de crise où 60% du territoire sont occupés par les Forces nouvelles. Du miracle économique ivoirien aux pluies de milliards, le décret relatif à l'indemnité contributive de logement n'a jamais été appliqué malgré les revendications intempestives des syndicats du primaire. Dans la guerre, Laurent Gbagbo a compris le bien-fondé de ces revendications. Malgré l'état des caisses de l'Etat, il a donné satisfaction à nos collègues instituteurs qui ont trop souffert d'une injustice inutile et criminelle. Encore en 2011, nous aurons la moitié de nos avancements qui seront versés. Ces mesures ne doivent pas rester sans publicité, sans échos. N.V. : Qu'allez-vous faire maintenant après ces acquis ? N.Z.B. : Nous essayons au niveau du MOTEN-G d'expliquer à nos collègues que de tous les candidats à nous proposés, Laurent Gbagbo est le seul qui a beaucoup fait pour l'amélioration de nos conditions de vie. Les principaux candidats à la magistrature suprême ont chacun une histoire avec la vie des enseignants de Côte d'Ivoire et le système éducatif. Au MOTEN-G, nous retraçons cette histoire sans passion, avec impartialité pour la soumettre à la conscience de chaque enseignant. Si le temps est l'autre nom de Dieu, l'oubli est aussi la fonction du temps. On pardonne, mais on n'oublie pas ce qu’on a vécu. Et les élections se présentent comme une occasion de nous venger par la voie des urnes de ceux qui nous ont plongés hier dans les ténèbres. N.V. : Pensez-vous que tout ce qui a été fait par le président Gbagbo pour les enseignants est suffisant parce qu'il y a toujours des insatisfaits ? N.Z.B. : C'est normal, l'homme aspire toujours au meilleur. Un désir satisfait appelle un autre désir. Mais soyons sérieux. Le milieu scolaire est le milieu où règne véritablement la politique et compte tenu du grand nombre des travailleurs de ce secteur, chaque parti a ses représentants et les décisions prises par Laurent Gbagbo ne font pas leur affaire. Il a été demandé à ces militants d'effacer les effets positifs des actions de Laurent Gbagbo en direction des enseignans avant les élections. Le MOTEN-G se charge par des réunions, des conférences, des débats, de combattre cette intoxication de trop. Nous disons que si le rêve est permis c'est avec Laurent Gbagbo qu'il faut le faire. C'est notre objectif principal. Interview réalisée par Benjamin Koré benjaminkore@yahoo.fr
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