Après les fêtes de fin d`année : Les Ivoiriens entament le mois le plus long

Fini les embouteillages devant les centres commerciaux, la bamboula à outrance dans les maquis et autres boites de nuit partout à travers le pays. Du moins jusqu'à nouvel ordre. Les Ivoiriens ont célébré, malgré la crise, la Saint Sylvestre avec beaucoup de joie. Selon ses moyens, chacun s'est réjoui avec en abondance l'achat de nourriture et de boissons pour la fête. Mais après ces quelques jours de festivités, force est d'admettre que le mois de janvier comme il est de coutume sera "le mois le plus long de l'année" pour de nombreux Ivoiriens. Fonctionnaires, travailleurs, en particulier, tous les abonnés à la paye de fin du mois devront serrer la ceinture. Les dépenses occasionnées par les fêtes ayant fait une large entorse au budget, chacun aura à cœur de réduire au plus strict tout autre dépense jusqu'à la fin du mois. La vie chère qui bat son plein en Côte d'Ivoire en ces temps de Refondation ne va surtout pas faciliter la tâche aux ménages. Des parents pour moins que rien vont s'énerver contre leurs progénitures qui leur parleront d'argent. Des maris se mettront en colère contre leur épouse pour avoir été sollicité financièrement. Des infidèles éviteront leur (s) "maîtresse (s)". Certains iront jusqu'à fermer leur portable ou même à changer de numéro de puce jusqu'à ce que le mois de janvier finisse. Des personnes pourraient même garer leur véhicule, faute d'argent pour réparer une panne, pour payer le carburant devenu très cher ou encore pour renouveler des papiers (pièces) arrivés à expiration. Dans ce contexte, il faut craindre que des travailleurs tiraillés par de nombreux problèmes ne contractent des dettes. Les usuriers et les "margouillats" seront certainement aux aguets en ce mois de janvier. Les avances sur salaire dans les banques seront salvatrices pour d'autres. Ceux des fonctionnaires qui n'ont pas reçu de salaire de mois de décembre comme les greffiers auront sans nul doute plus de difficultés. Le mois de janvier est craint par tous après les fêtes. Souhaitons que chacun arrive à le passer le plus aisément possible.
Diarrassouba Sory