S'adressant à l'équipe nationale de football (les Eléphants), qui va prendre part en Angola, à la coupe d'Afrique des Nations, le chef de l'Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, leur a dit : "Vous devez gagner pour laisser votre nom dans l'histoire". Il faut lire entre les lignes pour se rendre compte que le chef de l'Etat voulait plutôt leur dire : "Vous devez gagner pour laisser mon nom dans l'histoire". Cette exhortation du désormais candidat déclaré à la présidentielle ivoirienne m'inspire une petite réflexion que je souhaite faire partager à vos lecteurs. De prime abord, l'engagement très remarqué de la plus haute autorité de l'Etat pour cette équipe nationale de football apparaît très clairement comme une sorte de discrimination au profit d'une discipline sportive, alors que notre pays regorge de dizaines autres fédérations sportives. Aussi, même si le football est, de loin, le sport le plus adoubé par nos compatriotes, il va sans dire que ce trop fort engagement du chef de l'Etat obéît, à n'en point douter, à des considérations extrasportives. Première considération, le candidat à la prochaine compétition électorale sait déjà qu'il peut tirer un intérêt certain dans la consécration des Eléphants en Angola et en Afrique du Sud. D'où, sa détermination à coller coûte que coûte son image à celle de notre équipe nationale. Or dans l'opposition, le Président Gbagbo n'a jamais affiché son amour pour les équipes sportives ivoiriennes engagées dans des compétitions internationales, tant il a toujours soutenu qu'en Afrique, les dirigeants exploitaient le sport et la religion pour endormir le peuple. Il considérait le sport comme l'opium du peuple. Deuxième considération et de loin, la plus intégrée dans la stratégie du candidat Gbgbo, c'est de pouvoir accrocher à son bilan si sombre, un événement heureux. Dans cette hypothèse, la victoire des Eléphants en Angola ou en Afrique du Sud interviendrait comme l'œuvre salvatrice qui lui permettrait au moins de quitter le pouvoir avec un évènement positif.
Or, c'est justement là que l'attitude du chef de l'Etat inquiète le plus nos compatriotes. Pour eux, après dix années de souffrances et de misère, la victoire de l'équipe nationale de football est aujourd'hui le vœu caressé par tous en ce début d'année. Cette victoire viendrait assurément essuyer quelque peu les larmes et les meurtrissures.
Aussi, souhaitent-ils et prient-ils le chef de l'Etat, afin que l'équipe nationale de football qui comporte de fiers et dignes fils de la nation, soit débarrassée des considérations politiciennes et électoralistes.
Souvenons-nous qu'à l'occasion de la précédente campagne africaine au Ghana tout comme à la Coupe du monde de 2006 en Allemagne, l'image de Drogba associée à celle du chef de l'Etat Laurent Gbagbo n'a pas donné un bon résultat. Que le candidat Laurent Gbagbo tire donc les leçons du passé, pour nous éviter encore de mauvaises surprises, surtout en ce début d'année. Car, Dieu n'aime pas la tricherie!!
Christian Nogbou,
Journaliste indépendant à Abidjan
cel : 07259287
Or, c'est justement là que l'attitude du chef de l'Etat inquiète le plus nos compatriotes. Pour eux, après dix années de souffrances et de misère, la victoire de l'équipe nationale de football est aujourd'hui le vœu caressé par tous en ce début d'année. Cette victoire viendrait assurément essuyer quelque peu les larmes et les meurtrissures.
Aussi, souhaitent-ils et prient-ils le chef de l'Etat, afin que l'équipe nationale de football qui comporte de fiers et dignes fils de la nation, soit débarrassée des considérations politiciennes et électoralistes.
Souvenons-nous qu'à l'occasion de la précédente campagne africaine au Ghana tout comme à la Coupe du monde de 2006 en Allemagne, l'image de Drogba associée à celle du chef de l'Etat Laurent Gbagbo n'a pas donné un bon résultat. Que le candidat Laurent Gbagbo tire donc les leçons du passé, pour nous éviter encore de mauvaises surprises, surtout en ce début d'année. Car, Dieu n'aime pas la tricherie!!
Christian Nogbou,
Journaliste indépendant à Abidjan
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