Des chiffres qui donnent froid dans le dos. Chaque année, la Côte d’Ivoire enregistre en moyenne 6000 accidents de la route qui occasionnent 11 000 blessés et 600 tués. A l’origine de cette hécatombe, le stationnement inapproprié des véhicules en panne sur la chaussée sans signalisation adéquate. Ces mauvais stationnements représentent 10% des accidents, 9% des tués et 5% des blessés. Pour juguler ce drame, l’Office de Sécurité Routière (OSER) a décidé de sonner le tocsin de la sensibilisation, à travers une campagne d’information qui vise à promouvoir auprès des usagers de la route, l’homologation des accessoires de sécurité des véhicules automobiles (l’extincteur, le triangle, le gilet,..). Cette campagne a été lancée officiellement hier, dans les locaux de l’OSER situés à Marcory Biétry, au cours d’une conférence de presse animée par son premier responsable, le Dr Echui Aka Désiré. Il s’agissait pour lui de situer le rôle et les enjeux des accessoires de sécurité des véhicules dans la lutte contre les accidents de la route. « L’OSER a initié l’Arrêté N° 297/MT/CAB/ du 25 juin 2009 qui vise le renforcement de la prévention des accidents de la route. Il s’agit in fine de veiller à ce que les automobilistes puissent doter leurs véhicules d’accessoires de sécurité », a indiqué Dr Echui. Ensuite, il a ajouté que sa structure garantira la délivrance d’une attestation fiable d’homologation de ces accessoires de sécurité. « Ce document sera exigé à l’usager lors des formalités d’immatriculation ou de visite technique de son véhicule », a-t-il averti. De même, il a révélé que l’application de cet Arrêté concerne dans sa première phase les véhicules importés et ceux à mettre en circulation. Puis, elle s’étendra aux voitures déjà mises en circulation. Le directeur de l’OSER a, par ailleurs, souligné que l’usage des accessoires de sécurité revêt trois enjeux majeurs : social, libre circulation et économique. « L’accident de la route n’est pas une fatalité. Ensemble, nous pouvons relever le défi de l’objectif ‘’Zéro accident’’ », a conclu Dr Echui.
Y. Sangaré
Y. Sangaré