Le mois de décembre 2009 a été particulièrement marqué par des grèves. La quasi-totalité de celles-ci se comptait au niveau des syndicats des travailleurs de la Fonction publique. Les enseignants du Supérieur ont donné le ton. Ils ont été suivis par leurs homologues du secondaire. Les greffiers ont pris le relais. Et le corps médical a bouclé la boucle. Ces grèves sont encore en suspend car les mots d'ordre demeurent même s’ils connaissent tous une suspension du fait des différentes médiations amorcées soit par des religieux soit par des personnalités comme M Roland Dagher et Mme Simone Gbagbo. On peut le dire, le chef de l'Etat a recommencé à avoir le sommeil après la suspension de toutes ces grèves. Aidé surtout en cela par les hommes de Dieu à qui il est vraiment difficile de dire non. Mais au moment où la tranquillité se manifeste au niveau du front social, le " feu " vient de s'allumer au niveau de l'école avec la dissidence née à la Fédération estudiantine et scolaire (Fesci) suite au congrès du 27 décembre dernier. Deux tendances, celle de Mian Augustin et de Zangol Durant se regardent en chiens de faïence avant de passer à l'acte. La barbarie a même repris à l'école. On se bat. La preuve a été donnée à Yamoussoukro, le week-end dernier où les partisans des deux leaders se sont affrontés. Avant-hier encore, l'on signalait d'autres échauffourées, dit-on, avec des machettes au lycée classique d'Abidjan et au lycée moderne d'Abobo. Au-delà du drame avec la Fesci, l'école connaît également des grèves. Les enseignants et étudiants de l'Académie de la mer sont à couteaux tirés avec le directeur de cette école dont ils réclament la "tête". Les enseignements sont en ce moment bloqués et les portes de l'établissement restent fermées. Au niveau de l'enseignement professionnelle, une autre levée de boucliers a lieu. Les enseignants correcteurs des copies du Bts session 2009, réclament le payement de leurs primes de correction. A l'Ecole normale supérieure (Ens), les nouveaux conseillers d'éducation, d'orientation et les éducateurs ne décolèrent pas. Eux à qui l'on a refusé les affectations prévues pour le 02 janvier 2010, pour les ramener au mois de décembre 2010, contrairement aux nouveaux enseignants qui ont tous bénéficié d'affectation.
Diarrassouba Sory
Diarrassouba Sory
