Considérée comme la meilleure équipe du continent par de nombreux observateurs avertis du football, la Côte d’Ivoire est très attendue à la Can en Angola. Entre mythe et réalité, dressons de manière objective le portrait des Eléphants. Depuis 2005, le groupe actuel des Eléphants joue ensemble. Lorsque Robert Nouzaret reprend les rênes de la sélection Ivoire (Il était déjà le sélectionneur des Eléphants pour la CAN 98 au Burkina Faso), son premier défi était de dénicher des joueurs professionnels capables de relever le niveau de l’équipe. C’est sous son impulsion que Didier Drogba a rejoint l’équipe nationale. L’ossature des Eléphants était constituée des ex-académiciens devenus professionnels tels que Didier Zokora, Eboué, Aruna Dindané, Baky ; des purs produits de Jean Marc Guillou. La mayonnaise entre ces jeunes loups et la légion étrangère ivoirienne à savoir Dié Serges Cyrille Domoraud, Zoro Marc et autres, a pris. Si bien qu’après le départ de Nouzaret, son successeur Henri Michel a eu la tâche facile. Les Eléphants se qualifient à la fois pour la CAN en Egypte et le Mondial 2006. Les puristes du football ne tarissent pas d’éloges pour cet excellent groupe. Les superlatifs fusent de toutes parts. Mais ces spécialistes précisent que la Côte d’Ivoire n’a pas encore une équipe sur le plan collectif. En Egypte, la Côte d’Ivoire est vice-championne d’Afrique. La coupe du monde n’est pas heureuse : Nos pachydermes ne franchissent pas le 1er tour. On met cette contre-performance sur le compte de l’inexpérience. De 2006 à nos jours, le groupe a gagné en maturité. Les professionnels ivoiriens évoluent dans les plus grands clubs de la planète. Et pourtant, les résultats ne suivent pas. Au Ghana, les Ivoiriens reçoivent un véritable récital de la part des Egyptiens en demi-finales de la CAN 2008. On tire à peine les leçons de cette expédition mi-figue, mi-raisin. Entre temps, vahid devient entraineur manager des Eléphants. On le connaît plus en tant que joueur où il a excellé. Mais son background en tant que coach n’est pas impressionnant. Malgré son soi-disant autoritarisme, il butte sur une fronde des sélectionnés en début des éliminatoires de la CAN 2010. Kader Keïta et autres boudent l’équipe. Malgré sa décision de ne plus les appeler en équipe nationale, il se ravise par la suite. Et c’est d’ailleurs fort logiquement que les Eléphants dévastent tout sur leur passage et se qualifient sans surprise pour la CAN et le Mondial 2010. Vahid qui aime bien se faire remarquer écarte sans motif valable Ndri Romaric seul intérieur gauche des Eléphants. Une bien curieuse façon de démontrer son autorité. La science du sélectionneur ivoirien tarde à porter ses fruits. Très prompt à se plaindre, il s’avoue incapable de trouver un meneur de jeu. Pour lui, il n’est pas question de partir en cas de contre-performance de son équipe car le Mondial est la priorité. Une déclaration qui a fait jaser plus d’un. Les Eléphants sont au pied du mur. A eux de prendre leurs responsabilités. Face au Burkina Faso, le lundi 11 janvier 2010, les Ivoiriens devront bannir de leurs esprits tout complexe de supériorité. Car un match en phases éliminatoires et un autre en phases finales de la CAN sont totalement diffèrents. Les Etalons qui travaillent dans la discrétion ont leur mot à dire. A nous de parer à toute éventualité. Notre sélection devra s’armer moralement pour défier tous les autres favoris de la CAN qui n’iront pas en tourisme en Angola.
N’Da Jean Yves
N’Da Jean Yves