Au jeu de football, le plus fort ne gagne pas toujours. C’est son secret absolu. Cette part d’irrationnel, d’aléatoire bien à l’image de la vie des hommes, le caractérise. La Coupe d’Afrique des nations est chargée de cette saveur de surprise et d’imprévu depuis son éclosion.
L’Egypte avait été sortie au premier tour en 1988, 1990 et 1992. En 1994 les Pharaons se faisaient éliminer par le Mali en quart de finale. Même son de cloche en 1996 par la Zambie cette fois. Ainsi ce géant d’Afrique traversait un long désert de près de dix années. Au début de Burkina 1998, personne ne parlait de l’Egypte d’El Gohari. L’opinion locale et mondiale n’avait d’yeux que pour les cinq mondialistes présents à Ouaga et à Bobo. En fin de compte, l’Egypte remportait cette 21è Can avec maestria, déjouant tous les pronostics ! Quand les Eléphants arrivent à Dakar en 1992, on ne vend pas cher leurs peaux. Les Ivoiriens ont été poussifs et timorés en 1988 au Maroc et en 1990 en Algérie, ne passant même pas le premier tour. Au Sénégal, c’est le Cameroun, le Nigéria, l’Algérie et le Ghana qui faisaient la Une des sondages et des médias. On connaît la suite. L’Afrique du Sud participait pour la première fois à une phase finale en organisant la compétition en 1996. Même refrain chez les analystes avec la comparaison des palmarès et des participations. Tableaux où l’Afrique du Sud n’apparaissait pas. Le monde découvre par la suite un groupe motivé et sans complexe, porté par tout un peuple : Radebe, Moshoeu, Khumalo, Bartlett… Le Mali connaît sa première participation à une Can en 1972 au Congo. On parle de cendrillon de la compétition. La bande à Fantamady Kéïta, Bako Traoré, Yatassaye et Salif Kéïta entraînée par l’Allemand Karl Heinz Weigang se hisse en finale avec élégance et générosité. La Zambie en 1974 s’invite, elle aussi, pour la première fois dans le gotha Africain sur les bords du Nil. Les Chama, Makwaza, Chanda, Kaushi sont des inconnus entraînés par le Yougoslave Ante Buselic. Le parcours est lumineux. Les Zambiens contraignent le grand Zaïre de N’Daye, Mana et Kakoko à une double finale ! On citera aussi les Ougandais sans vedettes et sans référence venus voler la vedette à Accra 1978 et affronter les Black-Stars en Finale. Ces jours-ci, dans la fièvre de la Can Angolaise, les mêmes favoris, la même logique de l’effectif et du palmarès font la Une : Cameroun, Egypte, Nigéria, Ghana et surtout Côte d’Ivoire … L’histoire nous apprend qu’il faut chercher un trouble fête ou invité surprise du côté d’un soi-disant cendrillon. Alors Mozambique, Angola, Malawi, Zambie ou Gabon …. Pour une surprise de taille ?
Nasser El Fadel
L’Egypte avait été sortie au premier tour en 1988, 1990 et 1992. En 1994 les Pharaons se faisaient éliminer par le Mali en quart de finale. Même son de cloche en 1996 par la Zambie cette fois. Ainsi ce géant d’Afrique traversait un long désert de près de dix années. Au début de Burkina 1998, personne ne parlait de l’Egypte d’El Gohari. L’opinion locale et mondiale n’avait d’yeux que pour les cinq mondialistes présents à Ouaga et à Bobo. En fin de compte, l’Egypte remportait cette 21è Can avec maestria, déjouant tous les pronostics ! Quand les Eléphants arrivent à Dakar en 1992, on ne vend pas cher leurs peaux. Les Ivoiriens ont été poussifs et timorés en 1988 au Maroc et en 1990 en Algérie, ne passant même pas le premier tour. Au Sénégal, c’est le Cameroun, le Nigéria, l’Algérie et le Ghana qui faisaient la Une des sondages et des médias. On connaît la suite. L’Afrique du Sud participait pour la première fois à une phase finale en organisant la compétition en 1996. Même refrain chez les analystes avec la comparaison des palmarès et des participations. Tableaux où l’Afrique du Sud n’apparaissait pas. Le monde découvre par la suite un groupe motivé et sans complexe, porté par tout un peuple : Radebe, Moshoeu, Khumalo, Bartlett… Le Mali connaît sa première participation à une Can en 1972 au Congo. On parle de cendrillon de la compétition. La bande à Fantamady Kéïta, Bako Traoré, Yatassaye et Salif Kéïta entraînée par l’Allemand Karl Heinz Weigang se hisse en finale avec élégance et générosité. La Zambie en 1974 s’invite, elle aussi, pour la première fois dans le gotha Africain sur les bords du Nil. Les Chama, Makwaza, Chanda, Kaushi sont des inconnus entraînés par le Yougoslave Ante Buselic. Le parcours est lumineux. Les Zambiens contraignent le grand Zaïre de N’Daye, Mana et Kakoko à une double finale ! On citera aussi les Ougandais sans vedettes et sans référence venus voler la vedette à Accra 1978 et affronter les Black-Stars en Finale. Ces jours-ci, dans la fièvre de la Can Angolaise, les mêmes favoris, la même logique de l’effectif et du palmarès font la Une : Cameroun, Egypte, Nigéria, Ghana et surtout Côte d’Ivoire … L’histoire nous apprend qu’il faut chercher un trouble fête ou invité surprise du côté d’un soi-disant cendrillon. Alors Mozambique, Angola, Malawi, Zambie ou Gabon …. Pour une surprise de taille ?
Nasser El Fadel