Longtemps attendue, la 27ème édition de la Coupe d’Afrique des nations de football qu’accueille l’Angola (10-31 janvier) débute ce dimanche. Les villes hôtes de Luanda, Lubango, Benguela et Cabinda polariseront l’attention des milliers de spectateurs et des millions de téléspectateurs. Ils suivront ainsi les exploits de leurs idoles dont l’ambition affichée est de donner le meilleur d’elles- mêmes pour le sacre final de leurs pays. Ce rendez-vous sportif majeur de la jeunesse continentale fera vivre des peines et des joies. Pendant que certains pleureront les larmes de leur corps en raison des déceptions causées par les prestations de leurs sélections, d’autres riront, heureux de la production des leurs. Au soir du 31 janvier, la 27ème Coupe d’Afrique des nations aura répondu à bien d’interrogations. Certains pronostiqueurs en auront eu pour leur argent pendant que d’autres auront délié leur bourse pour rien. Les consultants, toujours sous les feux de la rampe comme les acteurs du jeu, auront soit renforcé leur cote de popularité auprès du public ou auront un peu perdu de leur crédit. Le tout dépendant de la pertinence des analyses qu’ils auront proposées. Mais bien que plus tout le monde, ce sont les athlètes qui seront véritablement à l’honneur. Et ce sont aux Angolais et aux Maliens qu’il reviendra d’ouvrir le bal à 18 heures GMT, au stade de Luanda qui a refait sa toilette pour cette compétition qui précède la grand’messe de juin prochain en Afrique du Sud. Il s’agit du Mondial 2010 qui se déroule pour la première fois sur le sol africain. En cela, Angola 2010 est une répétition générale pour les sélections continentales qualifiées pour cette épreuve et qui sont présentes au pays d’Eduardo Dos Santos. Il s’agit de l’Algérie qui a arraché son ticket de haute lutte au détriment de l’Egypte, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Nigeria. Pour sûr, Angolais et Maliens auront la pression car la rencontre inaugurale d’une épreuve n’est jamais facile à disputer. L’envie de trop bien faire ou la pression du public pouvant handicaper. Si le pays hôte ne tremble pas, il se donnera les moyens de réussir son entame. Les Palencas negras peuvent compter sur l’expérience et la vélocité du centre -avant Flavio Amado, le sociétaire d’El Shabab d’Arabie saoudite, qui a fait les beaux jours d’Al Ahly du Caire, du gaucher Amaral Felisberto Gilberto du grand club cairote dont les centres sont toujours dangereux. Ils miseront surtout sur leur vedette Alberto Mateus Manucho de Real Valladolid et Manuel Pedro Mantorras. Il appartient à Manuel Jose, ex- coach d’Al Ahly, actuellement en charge de l’encadrement technique angolais, de conduire sa troupe à la victoire. Un succès d’entrée étant nécessaire pour envisager la suite du parcours avec une certaine sérénité. Sera-ce chose facile quand on sait que le Mali n’est pas un simple faire-valoir comparativement à l’Angola ? Sur le papier, Stephen Keshi, le technicien nigérian des Aigles, a un groupe au- dessus de celui conduit par son homologue angolais. La puissance et l’adresse devant les buts adverses du Sévillan Frédéric Kanouté, l’activité de Seydou Kéita (FC Barcelone) Sissoko Mohamed Lamine (Juventus de Turin) et l’expérience de Mahamadou Diarra Djila (Même si ce dernier revient à la compétition après une longue période de repos imposée par une blessure) devraient suffire à donner quelques soucis aux Angolais. Roger Okou Vabé
Sport Publié le samedi 9 janvier 2010 | Notre Voie