Le grave incident qui s'est passé hier vendredi, en milieu d'après-midi, à Cabinda au Nord de l'Angola, soulève l'épineux problème des conditions sécuritaires de la compétition. Logés dans la même poule que la Côte d'Ivoire, le Ghana et le Burkina Faso, les Eperviers viennent d'essuyer des tirs à la frontière entre l'Angola et le Congo. Avec plusieurs blessés dans ses rangs. Des joueurs ont le plus logiquement du monde souhaité ne plus prendre part à la compétition. Pour la double raison de l'état psychologique dans lequel se trouve l'équipe et le fait qu'ils dénombrent en leur sein des victimes. Dont un gardien de but et un défenseur. Du coup, l'épineuse question du maintien ou non de la compétition se pose. Faut-il oui ou non poursuivre la compétition ? Faut-il la reporter, comme l'a suggéré un confrère de la chaine d'information sportive, infosport ? Une chose est sûre, les togolais n'ont plus la tête à la compétition, après ce traumatisme dû à l'attaque de leur convoi. A Abidjan, les avis restent partagés. Certains regards se tournent vers la Caf qui aurait dû s'assurer que toutes les conditions sécuritaires sont réunies pour disputer une partie de la compétition dans cette région, avec des élans de séparatiste. Notons que depuis la fin de la guerre civile en Angola (1975-2002), l'enclave de Cabinda, au nord du pays, reste un foyer de tensions entre les séparatistes et le parti au pouvoir, le Mpla, sur fond de convoitise économique. Cabinda est, en effet, une grande province pétrolifère, à l'origine de la richesse du pays, deuxième exportateur de brut du continent, derrière le Nigeria.
F. Toti
F. Toti