La passation de charges à l’Université de Bouaké-la-neuve s’est effectuée le 8 janvier 2010 à la Présidence de ladite Instutition à la Riviera 7ème tranche. Le ministre de l’enseignement supérieur et de la récherche scientifique était representé par son directeur de cabinet Alexis Hibault. Après la passation de charges entre le président sortant le Pr. Komenan Aka Landry, le nouveau président de l’Université de Bouaké-la-neuve, le Pr.Lazare Poamé a livré un important discours en présence d’un important collège d’enseignants-chercheurs, du personnel administratif et technique. Nous vous livrons l’intégralité du discours du président Lazare Poamé.
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais, avant tout propos, saisir l’occasion que nous offre le nouvel An pour exprimer à toutes et à tous mes vœux fervents d’excellente santé et de paix profonde. Pour tous et pour chacun, je souhaite vivement que l’année 2010 transforme les aspirations les plus profondes, de leur existence figurée à leur existence sensible.
Je voudrais maintenant vous dire, Mesdames et Messieurs, toute ma fierté d’avoir été porté à la tête de cette Université après avoir gravi toutes les marches de la hiérarchie académique (Assistant / Maître-Assistant / Maître de Conférences/ Professeur titulaire) et les différents échelons de l’administration universitaire (chef de département / Vice-doyen, Doyen).
Je mesure en même temps que le chemin parcouru, le poids de mes responsabilités à la tête de cette institution que j’ai vu naître. Avoir la charge d’un être que l’on a vu naître est pour nous une tâche exaltante ; ce qui aura pour effet de ne jamais sentir cette charge comme une surcharge et la passation de charge comme un fardeau.
Cette passation de charge qui nous réunit ici n’a été possible que grâce à une élection elle-même rendue possible par deux grandes actions.
Primo, celle du Président de la république, SEM Laurent Gbagbo qui a signé dès son accession au pouvoir le décret instituant l’élection des Présidents des Universités. Par la signature de ce décret, le Président Laurent Gbagbo s’inscrit nécessairement dans la lignée des promoteurs de la démocratie en milieu universitaire. Je voudrais donc lui exprimer ma profonde gratitude et par la même occasion lui donner l’assurance que sa vision de l’Université du 21ème siècle qui nous a été communiquée par qui de droit a été bien perçue.
Secundo, celle du Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Monsieur Cissé Bacongo, qui a réussi à surmonter les nombreuses difficultés qui auraient pu compromettre à jamais l’organisation des élections dans les Universités. Je voudrais à la fois le féliciter et lui dire un grand merci.
J’associe à ces remerciements, l’équipe sortante conduite par le Président Koménan Aka Landry qui a eu le mérite de faire exister une institution dont bien des observateurs de la crise ivoirienne chantaient l’oraison funèbre. Ses efforts seront poursuivis par la nouvelle équipe sous ses conseils avisés. Les acquis seront donc préservés, entendez les acquis compétitifs et rationnellement motivés.
Enfin, qu’il me soit permis de remercier tous les acteurs et animateurs de l’Université, toutes les personnes et personnalités qui, de près ou de loin, nous ont apporté leur soutien.
Mesdames et Messieurs,
L’Université de Bouaké est entrée depuis le 17 décembre 2009 dans une ère nouvelle avec l’avènement d’une équipe dirigeante issue d’une élection à deux listes concurrentes. Cette élection a ceci de particulier en ce qu’elle rompt avec le système de candidature unique insidieusement présenté pendant près d’une décennie comme une tradition à observer ou à faire observer. Mais la nouvelle équipe, si cela n’est déjà fait par sa simple présence, aidera à lever les confusions ambiantes entre tradition et indigénat et plus encore entre tradition et morne réitération d’occurrences.
Avec la nouvelle équipe, sera mise au jour et à jour la tradition universitaire proprement dite, celle dont l’essence porte nécessairement la marque de la modernité telle que défendue par les philosophes francfortiens qui ont allaité notre pensée au cours de notre séjour universitaire germanique.
Pour son entrée dans la modernité, l’Université de Bouaké doit procéder à son ’’aggiornamento’’, elle doit opérer un saut qualitatif à l’issue duquel elle prendra le nom symbolique d’Université de Bouaké-la-neuve.
Le chemin qui nous sépare de Bouaké-la-neuve est long et rocailleux. Mais pour y arriver nous savons pouvoir compter sur les hommes et les dames de conviction qui nous ont accompagnés tout au long de notre marche vers la Présidence de l’Université.
Mesdames et Messieurs,
Soyez assurés que vous avez confié l’Université à ceux qui doivent la diriger au moment où il faut avec les hommes et les femmes qu’il faut.
Soyez également assurés que vous avez confié la Maison sinistrée à une équipe de bâtisseurs inlassables. Fort de mon expérience de pionnier de cette Université et connaissant donc chacun des compartiments de la Maison, je puis vous assurer que très rapidement, l’équipe que je conduis abordera de front les dossiers brûlants du moment, notamment les retards accusés dans le paiement des salaires, des heures complémentaires, des vacations et des heures supplémentaires. Ce à quoi il convient d’ajouter le manque de locaux pour les cours et certains services administratifs.
Les autres dossiers rejoindront les grands chantiers de la modernisation de notre Université impliquant entre autres:
- le renforcement des capacités tant au niveau du corps enseignant que du personnel administratif et technique ;
- une extraordinaire débauche d’énergie pour la mobilisation des ressources financières destinées à améliorer les conditions de travail et d’existence des premiers acteurs que sont les enseignants-chercheurs, le personnel administratif et technique et les étudiants.
- une gestion rationnelle des ressources humaines et financières ;
- une amélioration remarquable de la qualité de la recherche pour répondre aux exigences du millénaire ;
- une réforme hardie des offres de formation en vue d’une adaptation sérieuse des programmes de formation aux exigences des entreprises et des collectivités locales ;
- le développement d’une véritable politique de coopération internationale qui aura pour effet immédiat la fréquentation de notre Université par les Professeurs de renommée mondiale et par les étudiants les plus ambitieux.
Mesdames et Messieurs,
Soyez enfin assurés que nous nous battrons pour que tous les espoirs placés en nous soient réalisés.
Somme toute, la nouvelle équipe, forte de ses convictions, de son expertise dans les organisations internationales et de son expérience, veut engager le pari d’offrir à la Côte d’Ivoire et à l’Afrique une Université publique compétitive qui fera la fierté du continent. Oui, nous le pouvons.
Professeur Lazare M. Poamé
Président de l’Université de Bouaké
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais, avant tout propos, saisir l’occasion que nous offre le nouvel An pour exprimer à toutes et à tous mes vœux fervents d’excellente santé et de paix profonde. Pour tous et pour chacun, je souhaite vivement que l’année 2010 transforme les aspirations les plus profondes, de leur existence figurée à leur existence sensible.
Je voudrais maintenant vous dire, Mesdames et Messieurs, toute ma fierté d’avoir été porté à la tête de cette Université après avoir gravi toutes les marches de la hiérarchie académique (Assistant / Maître-Assistant / Maître de Conférences/ Professeur titulaire) et les différents échelons de l’administration universitaire (chef de département / Vice-doyen, Doyen).
Je mesure en même temps que le chemin parcouru, le poids de mes responsabilités à la tête de cette institution que j’ai vu naître. Avoir la charge d’un être que l’on a vu naître est pour nous une tâche exaltante ; ce qui aura pour effet de ne jamais sentir cette charge comme une surcharge et la passation de charge comme un fardeau.
Cette passation de charge qui nous réunit ici n’a été possible que grâce à une élection elle-même rendue possible par deux grandes actions.
Primo, celle du Président de la république, SEM Laurent Gbagbo qui a signé dès son accession au pouvoir le décret instituant l’élection des Présidents des Universités. Par la signature de ce décret, le Président Laurent Gbagbo s’inscrit nécessairement dans la lignée des promoteurs de la démocratie en milieu universitaire. Je voudrais donc lui exprimer ma profonde gratitude et par la même occasion lui donner l’assurance que sa vision de l’Université du 21ème siècle qui nous a été communiquée par qui de droit a été bien perçue.
Secundo, celle du Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Monsieur Cissé Bacongo, qui a réussi à surmonter les nombreuses difficultés qui auraient pu compromettre à jamais l’organisation des élections dans les Universités. Je voudrais à la fois le féliciter et lui dire un grand merci.
J’associe à ces remerciements, l’équipe sortante conduite par le Président Koménan Aka Landry qui a eu le mérite de faire exister une institution dont bien des observateurs de la crise ivoirienne chantaient l’oraison funèbre. Ses efforts seront poursuivis par la nouvelle équipe sous ses conseils avisés. Les acquis seront donc préservés, entendez les acquis compétitifs et rationnellement motivés.
Enfin, qu’il me soit permis de remercier tous les acteurs et animateurs de l’Université, toutes les personnes et personnalités qui, de près ou de loin, nous ont apporté leur soutien.
Mesdames et Messieurs,
L’Université de Bouaké est entrée depuis le 17 décembre 2009 dans une ère nouvelle avec l’avènement d’une équipe dirigeante issue d’une élection à deux listes concurrentes. Cette élection a ceci de particulier en ce qu’elle rompt avec le système de candidature unique insidieusement présenté pendant près d’une décennie comme une tradition à observer ou à faire observer. Mais la nouvelle équipe, si cela n’est déjà fait par sa simple présence, aidera à lever les confusions ambiantes entre tradition et indigénat et plus encore entre tradition et morne réitération d’occurrences.
Avec la nouvelle équipe, sera mise au jour et à jour la tradition universitaire proprement dite, celle dont l’essence porte nécessairement la marque de la modernité telle que défendue par les philosophes francfortiens qui ont allaité notre pensée au cours de notre séjour universitaire germanique.
Pour son entrée dans la modernité, l’Université de Bouaké doit procéder à son ’’aggiornamento’’, elle doit opérer un saut qualitatif à l’issue duquel elle prendra le nom symbolique d’Université de Bouaké-la-neuve.
Le chemin qui nous sépare de Bouaké-la-neuve est long et rocailleux. Mais pour y arriver nous savons pouvoir compter sur les hommes et les dames de conviction qui nous ont accompagnés tout au long de notre marche vers la Présidence de l’Université.
Mesdames et Messieurs,
Soyez assurés que vous avez confié l’Université à ceux qui doivent la diriger au moment où il faut avec les hommes et les femmes qu’il faut.
Soyez également assurés que vous avez confié la Maison sinistrée à une équipe de bâtisseurs inlassables. Fort de mon expérience de pionnier de cette Université et connaissant donc chacun des compartiments de la Maison, je puis vous assurer que très rapidement, l’équipe que je conduis abordera de front les dossiers brûlants du moment, notamment les retards accusés dans le paiement des salaires, des heures complémentaires, des vacations et des heures supplémentaires. Ce à quoi il convient d’ajouter le manque de locaux pour les cours et certains services administratifs.
Les autres dossiers rejoindront les grands chantiers de la modernisation de notre Université impliquant entre autres:
- le renforcement des capacités tant au niveau du corps enseignant que du personnel administratif et technique ;
- une extraordinaire débauche d’énergie pour la mobilisation des ressources financières destinées à améliorer les conditions de travail et d’existence des premiers acteurs que sont les enseignants-chercheurs, le personnel administratif et technique et les étudiants.
- une gestion rationnelle des ressources humaines et financières ;
- une amélioration remarquable de la qualité de la recherche pour répondre aux exigences du millénaire ;
- une réforme hardie des offres de formation en vue d’une adaptation sérieuse des programmes de formation aux exigences des entreprises et des collectivités locales ;
- le développement d’une véritable politique de coopération internationale qui aura pour effet immédiat la fréquentation de notre Université par les Professeurs de renommée mondiale et par les étudiants les plus ambitieux.
Mesdames et Messieurs,
Soyez enfin assurés que nous nous battrons pour que tous les espoirs placés en nous soient réalisés.
Somme toute, la nouvelle équipe, forte de ses convictions, de son expertise dans les organisations internationales et de son expérience, veut engager le pari d’offrir à la Côte d’Ivoire et à l’Afrique une Université publique compétitive qui fera la fierté du continent. Oui, nous le pouvons.
Professeur Lazare M. Poamé
Président de l’Université de Bouaké
