Dans moins de 20 jours, la raffinerie de la Sir va arrêter de tourner. Le contexte économique particulièrement rude du raffinage, qui affecte bien des raffineries dans le monde depuis l’année dernière, n’épargne pas la Société ivoirienne de raffinage, ainsi contrainte à cette solution dans l’espoir de re-oxygéner.
Les marges de raffinage (la différence entre la valeur des produits finis vendus sur le marché et celle du pétrole brut), on le sait, sont en déclin constant sur le marché international. Elles sont passées, indiquent les spécialistes, de 7,4 dollars par baril en 2008 à 1,2 dollar par baril en 2009. Ce phénomène imprévisible, s’avère inédit par sa durée.
La Sir, en dépit d’un train de mesures destinées à amoindrir le choc (efforts de gestion, report des investissements et des programmes d’entretien des unités, maîtrise des charges de fonctionnement...), accuse un résultat prévisionnel en déficit de 50 milliards pour 2009. Les prévisions budgétaires pour 2010 s’annoncent tout aussi sombres si les marges budgétaires ne se relèvent pas, souligne la Sir dans un communiqué de presse dont nous avons reçu copie.
Comme conséquence de ce marasme, elle n’arrive plus à assurer ses approvisionnements en brut. Les banques qui la soutenaient dans cet exercice depuis plusieurs mois se rebiffent devant la longueur de l’ardoise et s’interrogent surtout sur sa capacité à rembourser, peu confiantes désormais en la rentabilité de ce secteur au regard de la dégringolade continue des marges bénéficiaires.
N’étant plus dès lors en mesure d’assurer l’approvisionnement de l’usine en pétrole brut, la direction a donc pris cette décision douloureuse de fermer la raffinerie le 26 janvier, date à laquelle va s’épuiser son dernier stock de brut. « Toutefois, compte tenu du niveau des stocks (des produits pétroliers, Ndlr), le marché pourra être approvisionné en produits pétroliers jusqu’à fin février 2010 », rassure (?) la Sir.
Manifestement, ce n’est pas de gaieté de cœur que les dirigeants de l’entreprise en sont arrivés à cette décision. « Pour le développement du tissu industriel de notre pays et la promotion de l’emploi, le souhait commun est que la Sir, la première entreprise ivoirienne, vive. A cet effet, le soutien des autorités est une nécessité », implore le communiqué non sans rappeler que des démarches ont été entreprises auprès des autorités, notamment à travers un livre blanc.
« Conjointement avec elles et les banques, des solutions sont recherchées en vue de sauver la raffinerie ivoirienne qui, en plus d’être une unité industrielle stratégique du pays, est la source d’existence d’une centaine d’entreprises sous-traitantes nationales et, partant, de milliers de travailleurs ivoiriens», souligne le communiqué.
E. Kodjo
Les marges de raffinage (la différence entre la valeur des produits finis vendus sur le marché et celle du pétrole brut), on le sait, sont en déclin constant sur le marché international. Elles sont passées, indiquent les spécialistes, de 7,4 dollars par baril en 2008 à 1,2 dollar par baril en 2009. Ce phénomène imprévisible, s’avère inédit par sa durée.
La Sir, en dépit d’un train de mesures destinées à amoindrir le choc (efforts de gestion, report des investissements et des programmes d’entretien des unités, maîtrise des charges de fonctionnement...), accuse un résultat prévisionnel en déficit de 50 milliards pour 2009. Les prévisions budgétaires pour 2010 s’annoncent tout aussi sombres si les marges budgétaires ne se relèvent pas, souligne la Sir dans un communiqué de presse dont nous avons reçu copie.
Comme conséquence de ce marasme, elle n’arrive plus à assurer ses approvisionnements en brut. Les banques qui la soutenaient dans cet exercice depuis plusieurs mois se rebiffent devant la longueur de l’ardoise et s’interrogent surtout sur sa capacité à rembourser, peu confiantes désormais en la rentabilité de ce secteur au regard de la dégringolade continue des marges bénéficiaires.
N’étant plus dès lors en mesure d’assurer l’approvisionnement de l’usine en pétrole brut, la direction a donc pris cette décision douloureuse de fermer la raffinerie le 26 janvier, date à laquelle va s’épuiser son dernier stock de brut. « Toutefois, compte tenu du niveau des stocks (des produits pétroliers, Ndlr), le marché pourra être approvisionné en produits pétroliers jusqu’à fin février 2010 », rassure (?) la Sir.
Manifestement, ce n’est pas de gaieté de cœur que les dirigeants de l’entreprise en sont arrivés à cette décision. « Pour le développement du tissu industriel de notre pays et la promotion de l’emploi, le souhait commun est que la Sir, la première entreprise ivoirienne, vive. A cet effet, le soutien des autorités est une nécessité », implore le communiqué non sans rappeler que des démarches ont été entreprises auprès des autorités, notamment à travers un livre blanc.
« Conjointement avec elles et les banques, des solutions sont recherchées en vue de sauver la raffinerie ivoirienne qui, en plus d’être une unité industrielle stratégique du pays, est la source d’existence d’une centaine d’entreprises sous-traitantes nationales et, partant, de milliers de travailleurs ivoiriens», souligne le communiqué.
E. Kodjo