Jornal do Angola : “Ayo, Ayo, Ayo Eléphants”

Dans quelques heures, nous allons communier, une fois de plus, à l’unisson de cette balle ronde, véritable bouffée d’oxygène du siècle. Vingt deux jours de fête, trente deux matches d’émotion, le continent africain aura fière allure. Lui, le vivier du haut niveau mondial. Avec le même plaisir, on retrouvera ces images de légende qui ont illuminé nos vies. Ces costauds athlètes aux maillots verts, aux shorts rouges et aux bas jaunes, les camarades de l’homme au bandeau, l’inamovible Rigobert Song. Ces magiciens en Jaune avec l’étoile noire sur la poitrine, champions du monde des moins de vingt ans. Ces joueurs métissés aux maillots rouges, adulés par la foule et attendus comme des libérateurs de la nation angolaise. Cette Algérie en blanc et vert sur la lancée de sa qualification épique face à l’Egypte. Ces armoires à glace en tout vert, imposants de stature et de personnalité dirigés par Obi Mikel. Ces vaillants hommes du pays intègre venus de Ouagadougou mettre leur cœur dans la bataille. Les Béninois de Sessegnon. Les Togolais d’Adebayor. Les Egyptiens de Zidan. Les Chipolopolo de Kalaba. Les Mambas de Domingues. Les Gabonais de Moulengui. Les Maliens de Djila …et j’en passe. Nous, ce sera le Orange qui fera accélérer notre battement cardiaque. Ce sera l’Abidjanaise qui humidifiera nos yeux. Et chacun ira de sa méthode de prière. Les images défileront dans nos mémoires. Pour l’honneur de leurs devanciers qui ne sont plus des nôtres, de ces brillantes générations revenues à chaque fois bredouilles. Refaites-nous le coup de Yéo Martial et de sa bande, inoubliable formation de courage et de vaillance montée sur la plus haute marche du podium à Dakar. Faites-nous vibrer, crier, bomber la poitrine …« «Ayo , Ayo , Ayo …Eléphants !».

Nasser EL FADEL