Sports.fr - Revenus au Togo dimanche pour observer un deuil national de trois jours, suite à l'attaque terroriste subie vendredi ayant causé la mort de deux membres de leur délégation, les Eperviers avaient encore l'espoir lundi de disputer la CAN 2010. Mais la Fédération africaine de football (CAF) s'oppose désormais à leur participation pour d'obscures raisons.
C'est désormais une certitude, Adebayor et les Eperviers ne prendront pas part à la CAN 2010 (Reuters). C'est désormais une certitude, Adebayor et les Eperviers ne prendront pas part à la CAN 2010 (Reuters).
Le feuilleton a vraisemblablement pris fin lundi. Après 48 heures de tergiversation, le Togo doit tirer un trait sur la CAN 2010. Evacués dimanche en avion de la province de Cabinda, lieu de l'attentat perpétré vendredi par des séparatistes contre leur bus, qui a coûté la vie à deux membres de la délégation, les Eperviers espéraient encore, après trois jours de deuil national, pouvoir participer à la compétition disputée en Angola. Mais cela impliquait qu'Emmanuel Adebayor et ses coéquipiers bénéficient d'un calendrier aménagé.
Une option rejetée catégoriquement par la Fédération africaine de football (CAF), qui a annoncé lundi que le Togo serait disqualifié de la CAN, s'il ne participait pas à son premier match dans le tournoi prévu lundi face au Ghana. "Nous n'avons entendu aucune déclaration officielle de leur part. Ils ne nous ont jamais dit officiellement s'ils allaient jouer ou non. Nous n'avons de nouvelles de leur part que par l'intermédiaire des médias. L'arbitre a eu pour instruction de donner le coup d'envoi du match et si le Togo n'est pas présent, alors il sera considéré comme étant forfait et sera disqualifié", a confié un responsable de la fédération à l'agence Reuters.
Un conflit de personne ?
Le manque de communication entre la CAF et le gouvernement togolais est ainsi criant. De son côté, le pouvoir de Lomé reproche à la fédération d'avoir choisi la province de Cabinda, lieu de tension permanente entre le gouvernement angolais et les séparatistes du Flec (Front de libération de l'enclave du Cabinda), pour accueillir les matches du groupe B. Les déclarations du porte-parole de la CAF, Souleymane Habuba, au lendemain de l'attaque - "Les règlements de la CAF sont clairs, les équipes doivent emprunter l'avion plutôt que le bus" - ont également jeté de l'huile sur le feu.
Un conflit de longue date opposant le président de la fédération, le Camerounais Issa Hayatou, au Ministre des sports togolais, Christophe Tchao, qui se verrait bien lui succéder, a également été évoqué. Ainsi, le groupe B se jouera bel et bien entre trois équipes, le Ghana, la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso.
Par Olivier CHAUVET
C'est désormais une certitude, Adebayor et les Eperviers ne prendront pas part à la CAN 2010 (Reuters). C'est désormais une certitude, Adebayor et les Eperviers ne prendront pas part à la CAN 2010 (Reuters).
Le feuilleton a vraisemblablement pris fin lundi. Après 48 heures de tergiversation, le Togo doit tirer un trait sur la CAN 2010. Evacués dimanche en avion de la province de Cabinda, lieu de l'attentat perpétré vendredi par des séparatistes contre leur bus, qui a coûté la vie à deux membres de la délégation, les Eperviers espéraient encore, après trois jours de deuil national, pouvoir participer à la compétition disputée en Angola. Mais cela impliquait qu'Emmanuel Adebayor et ses coéquipiers bénéficient d'un calendrier aménagé.
Une option rejetée catégoriquement par la Fédération africaine de football (CAF), qui a annoncé lundi que le Togo serait disqualifié de la CAN, s'il ne participait pas à son premier match dans le tournoi prévu lundi face au Ghana. "Nous n'avons entendu aucune déclaration officielle de leur part. Ils ne nous ont jamais dit officiellement s'ils allaient jouer ou non. Nous n'avons de nouvelles de leur part que par l'intermédiaire des médias. L'arbitre a eu pour instruction de donner le coup d'envoi du match et si le Togo n'est pas présent, alors il sera considéré comme étant forfait et sera disqualifié", a confié un responsable de la fédération à l'agence Reuters.
Un conflit de personne ?
Le manque de communication entre la CAF et le gouvernement togolais est ainsi criant. De son côté, le pouvoir de Lomé reproche à la fédération d'avoir choisi la province de Cabinda, lieu de tension permanente entre le gouvernement angolais et les séparatistes du Flec (Front de libération de l'enclave du Cabinda), pour accueillir les matches du groupe B. Les déclarations du porte-parole de la CAF, Souleymane Habuba, au lendemain de l'attaque - "Les règlements de la CAF sont clairs, les équipes doivent emprunter l'avion plutôt que le bus" - ont également jeté de l'huile sur le feu.
Un conflit de longue date opposant le président de la fédération, le Camerounais Issa Hayatou, au Ministre des sports togolais, Christophe Tchao, qui se verrait bien lui succéder, a également été évoqué. Ainsi, le groupe B se jouera bel et bien entre trois équipes, le Ghana, la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso.
Par Olivier CHAUVET
