Les forces de l'ordre angolaises dressaient une véritable muraille lundi autour du complexe de Cabinda (nord) où logent les équipes de la Coupe d'Afrique des nations de football, espérant décourager toute velléité d'une nouvelle attaque séparatiste.
Si la petite ville de Cabinda ne semblait pas connaître de bouleversement particulier, l'enceinte pompeusement baptisée "Cité olympique" qui abrite les délégations du Ghana, Côte d'Ivoire et Burkina Faso était coupée du monde, a constaté un journaliste de l'AFP.
Patrouilles de soldats et policiers, à pied, en véhicules tout-terrain ou à motos circulaient autour de l'enceinte. Extrêmement visibles, les brigades d'invervention, les "Ninjas" très craints des habitants, arboraient uniformes sombres et kalachnikovs.
"En ce moment, il y a plus de policiers que d'habitude", constate Jean-Baptiste Mataia, 29 ans, pourtant habitué aux démonstrations de force dans une province qui compte déjà en temps normal un soldat pour 10 habitants.
Depuis le cessez-le-feu de 2002, qui a mis fin à une sanglante guerre civile de 27 ans dans le reste du pays, l'Angola a redéployé 30.000 soldats au Cabinda pour écraser l'insurrection séparatiste, selon l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW).
Un effort coûteux justifié par la richesse de cette enclave de 7.300 km2, coincée entre le Congo-Brazzaville et la République démocratique du Congo: le pétrole. Cabinda contribue pour 60% à la production d'or noir de l'Angola, devenu en 2009 premier exportateur de brut d'Afrique.
Mais l'image de paix forcée dans la province, essentielle pour attirer les investisseurs étrangers, a éclaté vendredi avec l'attaque de séparatistes contre le bus qui amenait à Cabinda l'équipe de football du Togo, victime d'un mitraillage qui a fait deux morts.
Aussi le président José Eduardo Dos Santos, au pouvoir depuis 30 ans, a-t-il tenu à maintenir les matches prévus à Cabinda, en dépit du retrait du Togo de la Coupe.
"Nous condamnons cet acte de terrorisme mais la compétition se poursuivra à Cabinda", a-t-il lancé dimanche à la tribune du stade de Luanda, en ouvrant la CAN-2010.
Pour que le tournoi ait lieu dans le calme, le gouvernement a garanti à la Confédération africaine de football (CAF) que la sécurité des délégations serait assurée.
Et les médias d'Etat sont mis à contribution. A Cabinda, "les radios et les TV demandent à la population de se mobiliser contre les gens de l'opposition", raconte Jean-Baptiste Mataia.
"Après l'action contre le Togo, la sécurité a été renforcée pour les joueurs, les matches. La sécurité est maintenant totale, les gens n'ont pas peur", dit-il.
André Kuango, coordinateur du Forum cabindais pour le dialogue, une instance regroupant d'ex-rebelles et la société civile pour négocier avec le gouvernement, insiste: "On peut circuler normalement à Cabinda sans être inquiété".
"A mon avis, Cabinda ne craint pas d'autres attaques de ce genre mais ce n'est pas exclu", nuance-t-il. "Il peut rester des éléments infiltrés". Le groupe qui a revendiqué l'attaque, le Flec-PM, a d'ailleurs menacé de mener d'autres actions.
"Personne n'envisage une attaque contre les habitants", estime un commerçant de la ville qui reste toutefois prudent. "On va peut-être attendre un peu pour sortir de la cité", lance-t-il.
Si la petite ville de Cabinda ne semblait pas connaître de bouleversement particulier, l'enceinte pompeusement baptisée "Cité olympique" qui abrite les délégations du Ghana, Côte d'Ivoire et Burkina Faso était coupée du monde, a constaté un journaliste de l'AFP.
Patrouilles de soldats et policiers, à pied, en véhicules tout-terrain ou à motos circulaient autour de l'enceinte. Extrêmement visibles, les brigades d'invervention, les "Ninjas" très craints des habitants, arboraient uniformes sombres et kalachnikovs.
"En ce moment, il y a plus de policiers que d'habitude", constate Jean-Baptiste Mataia, 29 ans, pourtant habitué aux démonstrations de force dans une province qui compte déjà en temps normal un soldat pour 10 habitants.
Depuis le cessez-le-feu de 2002, qui a mis fin à une sanglante guerre civile de 27 ans dans le reste du pays, l'Angola a redéployé 30.000 soldats au Cabinda pour écraser l'insurrection séparatiste, selon l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW).
Un effort coûteux justifié par la richesse de cette enclave de 7.300 km2, coincée entre le Congo-Brazzaville et la République démocratique du Congo: le pétrole. Cabinda contribue pour 60% à la production d'or noir de l'Angola, devenu en 2009 premier exportateur de brut d'Afrique.
Mais l'image de paix forcée dans la province, essentielle pour attirer les investisseurs étrangers, a éclaté vendredi avec l'attaque de séparatistes contre le bus qui amenait à Cabinda l'équipe de football du Togo, victime d'un mitraillage qui a fait deux morts.
Aussi le président José Eduardo Dos Santos, au pouvoir depuis 30 ans, a-t-il tenu à maintenir les matches prévus à Cabinda, en dépit du retrait du Togo de la Coupe.
"Nous condamnons cet acte de terrorisme mais la compétition se poursuivra à Cabinda", a-t-il lancé dimanche à la tribune du stade de Luanda, en ouvrant la CAN-2010.
Pour que le tournoi ait lieu dans le calme, le gouvernement a garanti à la Confédération africaine de football (CAF) que la sécurité des délégations serait assurée.
Et les médias d'Etat sont mis à contribution. A Cabinda, "les radios et les TV demandent à la population de se mobiliser contre les gens de l'opposition", raconte Jean-Baptiste Mataia.
"Après l'action contre le Togo, la sécurité a été renforcée pour les joueurs, les matches. La sécurité est maintenant totale, les gens n'ont pas peur", dit-il.
André Kuango, coordinateur du Forum cabindais pour le dialogue, une instance regroupant d'ex-rebelles et la société civile pour négocier avec le gouvernement, insiste: "On peut circuler normalement à Cabinda sans être inquiété".
"A mon avis, Cabinda ne craint pas d'autres attaques de ce genre mais ce n'est pas exclu", nuance-t-il. "Il peut rester des éléments infiltrés". Le groupe qui a revendiqué l'attaque, le Flec-PM, a d'ailleurs menacé de mener d'autres actions.
"Personne n'envisage une attaque contre les habitants", estime un commerçant de la ville qui reste toutefois prudent. "On va peut-être attendre un peu pour sortir de la cité", lance-t-il.