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Sport Publié le mardi 12 janvier 2010 | Nord-Sud

Football : Can 2010 - Togo, les dessous de l’affaire

Le retrait du Togo a forcement jeté un coup de froid sur la Coupe d’Afrique des nations 2010. Retour sur une affaire qui continue de faire débat.

Les Eperviers ont fini par céder face à la pression de leurs autorités politiques. Emmanuel Adebayor et ses coéquipiers avaient souhaité poursuivre l’aventure. «On veut jouer pour honorer nos morts», avait déclaré Emmanuel Adebayor, le capitaine du togo. Selon une source très proche de la délégation Togolaise, les autorités de ce pays n’auraient pas apprécié le mépris des responsables de la Confédération africaine de Football dans cette affaire. Officiellement, la Caf n’a pas adressé de message de compassion au peuple du Togo et à ses autorités. «Au lieu d’essayer de nous soutenir, ils ont passé leur temps à pondre des déclarations pour nous enfoncer», affirme un responsable togolais sous le sceau de l’anonymat. «Et puis, elle nous envoie de l’argent pour nous dire de ne pas nous retirer de la compétition. Cette attitude a énervé nos autorités. Elles ont donc demandé à la délégation de regagner Lomé», ajoute-t-il. En tout cas, les premières déclarations de Habuba Souleymane, directeur de la communication de la Caf et Santos, celui du comité d’organisation local de la Can auraient mis le feu aux poudres. La journée du samedi 9 janvier n’aura pas été de tout repos pour les responsables. Issa Hayatou avait débarqué à Cabinda, en provenance de Luanda. Les réunions se sont multipliés avec la partie togolaise, qui souhait être délocalisée. La Caf a très vite rejeté cette proposition. Elle a tenté de convaincre les joueurs de disputer cette Can, après les incidents du vendredi 9 janvier. Le car des Eperviers avait été attaqué par des éléments armés du Front de libération de l’enclave de Cabinda (Flec). Bilan : deux morts et plusieurs blessés. Les 4 capitaines des équipes présentes dans ce groupe B se sont réunis dans l’après-midi de ce samedi-là. Ils ont évoqué le problème de la sécurité. Les organisateurs ont accepté de faire face à leurs doléances. La sécurité a été renforcée autour du Village olympique, le quartier général des sélections. On assiste à un ballet incessant des hélicoptères au-dessus de ce village. Même lors des séances d’entraînement des équipes, on aperçoit des hélicoptères survoler. Entre-temps, des clubs européens sont entrés dans la danse. Ils auraient téléphoné à certains de leurs joueurs, pour leur demander de rentrer car leurs vies étaient en danger et qu’ils avaient des informations très précises sur ce qui s’est passé. Cette situation a déstabilisé certains joueurs, même de la Côte d’Ivoire. «Il a fallu leur remonter le moral», selon une source proche de la Fédération ivoirienne de football.

Choilio Diomandé, Envoyé spécial à Cabinda
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