«Tenez, le Malawi par exemple. C’est une véritable sélection B Sud Africaine ! Pas moins de onze joueurs parmi les 23 exercent leur talent dans le grand championnat du géant voisin. Et ce Malawi, dans sa région, sans pression avec la volonté de faire de son mieux, il faudra s’en méfier… ». C’est ce que nous avons eu le plaisir d’écrire le 5 janvier dans ce même espace. Cette simplicité, cette générosité malawite, non seulement nous a rafraîchis mais aussi et surtout nous a permis d’oublier durant un moment, le «faux» départ de cette Can, l’autre, le dramatique. Comme moi, vous avez regardé ce Mwafulirwa (9) qui ressemble comme deux gouttes d’eau à Rashidi Yekini. Vous avez retrouvé en lui et ses camarades les valeurs vives de ce football pur du terroir africain…sans fioritures. Comme dimanche soir, on aurait pu imaginer tous les scénarios possibles, visiter tous les sites de devins, de voyants… mais ce 3-0 pour le Malawi face à l’Algérie et surtout ces quatre buts Maliens en un quart d’heure pour faire 4-4 avec les Palancas, il n’y a que le football pour nous faire ces coups ! Le plus irrationnel c’est que dans la série de matches éliminatoires et de préparation des Palancas, on ne trouve pas de traces de plus de deux buts dans leur meilleur match offensif. Manuel José avait très bien goupillé son plan, structuré son équipe avec le meilleur esprit d’entame de match. Et pourtant, lui, le vieux briscard, l’expérimenté, avoue n’avoir «jamais vu pareil retour au score de sa vie …». Le petit nul 0-0 des Ivoiriens face aux Burkinabés, lui, n’a rien d’irrationnel. Suffisants, ne supportant le moindre contact, tressés ou avec bandeau, on ne les aurait pas cru en Coupe d’Afrique des nations.
Nasser EL FADEL
Nasser EL FADEL