Les Eléphants ont coincé face aux Etalons. Les grands favoris du tournoi, bien que dominateurs, ont été incapables de prendre la défense adverse à défaut et le match s’est soldé par un nul blanc (0-0). Dans une poule réduite à trois équipes après la disqualification des Eperviers du Togo, il ne reste plus qu’une seule issue à Didier Drogba et les siens: battre les Black Stars du Ghana vendredi pour être en quarts de finale. Une autre paire de manches.
Pourtant, la bande à Vahid a connu une bonne entame de match contre les Etalons. Une équipe burkinabé recroquevillée sur elle-même, que les Eléphants ont plié et déplié sans toutefois réussir à placer le couteau là où il fallait. Les Etalons, bien regroupés en défense avec un excellent gardien de but, Daouda Diakité, ont non seulement bénéficié d’un coup de pouce de l’arbitre tunisien, Bennaceur Kacem, qui a frustré les Eléphants de deux penalties (2e et 20e mn). Mais surtout de la maladresse déconcertante des attaquants ivoiriens. Baky Koné, par deux fois (42e), ouvre mal son pied face au but burkinabé et manque…l’immanquable. Finalement, les Ivoiriens, tombés dans le piège des Burkinabè, laissent filer deux précieux points. Ce match nul sonne comme une défaite pour les Ivoiriens qui ont une haute opinion de l’équipe nationale.
Comment l’un des grands favoris, avec toutes ses stars mondiales, peut-il être aussi pâle sur le terrain? Les Ivoiriens et les observateurs du football ne cessent de se poser des questions. “Je ne comprends pas…Ce doit être un problème de concentration ou peut-être que c’est parce qu’il y a trop de bons joueurs. En club, ils savent ce qu’ils ont à faire. Mais en sélection, je ne sais pas ce qu’on leur tient comme langage”, se dit, perplexe, Yohan Djourou, joueur international ivoiro-suisse d’Arsenal. Certains parlent de mental, de cohésion, de fighting spirit. D’autres exhibent des problèmes de personne. Didier Drogba, le capitaine, lui met en avant le fait que les joueurs viennent d’horizons divers. “Nous évoluons tous dans des clubs différents et lorsque nous arrivons en sélection, il est difficile de se retrouver les yeux fermés comme en club”, confiait l’attaquant de Chelsea. C’est là que l’on se demande quel est le rôle du sélectionneur entraîneur Vahid Halilhodzic. Le technicien bosniaque avait pourtant posé un bon diagnostic de la sélection ivoirienne lors de sa prise de fonction en mai 2008. Il avait promis de régler les problèmes de discipline, de rigueur et d’asseoir un véritable jeu collectif. Il a eu huit matches officiels et des matches amicaux pour corriger ces lacunes. Manifestement, l’entraîneur n’a pas trouvé la potion magique. Il avait d’ailleurs prévenu les Ivoiriens en confiant que l’équipe n’était pas prête pour gagner la Can. La preuve est là. Vahid, impuissant face au système ultra-défensif burkinabé, accuse les Etalons de n’avoir pas joué. C’était la tactique de leur entraîneur, Paulo Duarte, qui visait absolument un match nul.
A l’opposé, le Franco-bosniaque, comme d’habitude, n’avait rien prévu et ne misait que sur des exploits individuels de Drogba, Baky, Gervinho …. Face à une défense à trois rideaux proposée par Duarte, Vahid n’a pas trouvé de solution.
Les joueurs ne sont pas en reste dans cet échec collectif. Ils ont manqué d’imagination. L’équipe n’a pu, malgré la qualité de ses joueurs, prendre à défaut la défense burkinabé. Certains, comme Gervinho ou Eboué, ont tenté de percer ce mur, balle au pied. D’autres, comme Tioté Cheick en début du match, ont sporadiquement tiré de loin. Tout cela était improvisé pour donner des résultats
A présent, Vahid doit trouver la bonne formule et les joueurs, prendre leurs responsabilités pour aller chercher cette victoire face au Ghana. Ce n’est pas utopique.
Paul Bagnini
Pourtant, la bande à Vahid a connu une bonne entame de match contre les Etalons. Une équipe burkinabé recroquevillée sur elle-même, que les Eléphants ont plié et déplié sans toutefois réussir à placer le couteau là où il fallait. Les Etalons, bien regroupés en défense avec un excellent gardien de but, Daouda Diakité, ont non seulement bénéficié d’un coup de pouce de l’arbitre tunisien, Bennaceur Kacem, qui a frustré les Eléphants de deux penalties (2e et 20e mn). Mais surtout de la maladresse déconcertante des attaquants ivoiriens. Baky Koné, par deux fois (42e), ouvre mal son pied face au but burkinabé et manque…l’immanquable. Finalement, les Ivoiriens, tombés dans le piège des Burkinabè, laissent filer deux précieux points. Ce match nul sonne comme une défaite pour les Ivoiriens qui ont une haute opinion de l’équipe nationale.
Comment l’un des grands favoris, avec toutes ses stars mondiales, peut-il être aussi pâle sur le terrain? Les Ivoiriens et les observateurs du football ne cessent de se poser des questions. “Je ne comprends pas…Ce doit être un problème de concentration ou peut-être que c’est parce qu’il y a trop de bons joueurs. En club, ils savent ce qu’ils ont à faire. Mais en sélection, je ne sais pas ce qu’on leur tient comme langage”, se dit, perplexe, Yohan Djourou, joueur international ivoiro-suisse d’Arsenal. Certains parlent de mental, de cohésion, de fighting spirit. D’autres exhibent des problèmes de personne. Didier Drogba, le capitaine, lui met en avant le fait que les joueurs viennent d’horizons divers. “Nous évoluons tous dans des clubs différents et lorsque nous arrivons en sélection, il est difficile de se retrouver les yeux fermés comme en club”, confiait l’attaquant de Chelsea. C’est là que l’on se demande quel est le rôle du sélectionneur entraîneur Vahid Halilhodzic. Le technicien bosniaque avait pourtant posé un bon diagnostic de la sélection ivoirienne lors de sa prise de fonction en mai 2008. Il avait promis de régler les problèmes de discipline, de rigueur et d’asseoir un véritable jeu collectif. Il a eu huit matches officiels et des matches amicaux pour corriger ces lacunes. Manifestement, l’entraîneur n’a pas trouvé la potion magique. Il avait d’ailleurs prévenu les Ivoiriens en confiant que l’équipe n’était pas prête pour gagner la Can. La preuve est là. Vahid, impuissant face au système ultra-défensif burkinabé, accuse les Etalons de n’avoir pas joué. C’était la tactique de leur entraîneur, Paulo Duarte, qui visait absolument un match nul.
A l’opposé, le Franco-bosniaque, comme d’habitude, n’avait rien prévu et ne misait que sur des exploits individuels de Drogba, Baky, Gervinho …. Face à une défense à trois rideaux proposée par Duarte, Vahid n’a pas trouvé de solution.
Les joueurs ne sont pas en reste dans cet échec collectif. Ils ont manqué d’imagination. L’équipe n’a pu, malgré la qualité de ses joueurs, prendre à défaut la défense burkinabé. Certains, comme Gervinho ou Eboué, ont tenté de percer ce mur, balle au pied. D’autres, comme Tioté Cheick en début du match, ont sporadiquement tiré de loin. Tout cela était improvisé pour donner des résultats
A présent, Vahid doit trouver la bonne formule et les joueurs, prendre leurs responsabilités pour aller chercher cette victoire face au Ghana. Ce n’est pas utopique.
Paul Bagnini
