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Société Publié le mercredi 13 janvier 2010 | Le Quotidien d’Abidjan

Police Nationale -Paiement des baux : Des propriétaires de maisons baillées dénoncent une discrimination.

Le temps de patience devient trop long pour des propriétaires de maisons baillées à la Police nationale et dénoncent des pratiques bizarres.

A quand le paiement normal des arriérés de loyers dus par la Police nationale à des propriétaires de maisons baillées ? Ce sont les bailleurs eux-mêmes qui se posent cette question, eu égard à ce qu’ils appellent des pratiques bizarres qui ont cours dans le processus de paiement desdits arriérés. De fait, beaucoup d’entre les propriétaires des maisons baillées à la police nationale estiment que l’Etat paie cet argent sur la base de critères qui heurtent la morale, allant jusqu’à évoquer des « accointances politiques entre ceux qui programment les paiements et ceux qui les perçoivent ». C’est ce que pense Yaya Ouattara, propriétaire de trois maisons baillées par sa mère illettrée à des sous-officiers de police à Abobo-Sans Manquer. Pour lui, le ministère de l’Intérieur se doit d’avoir la même considération pour tous les bailleurs. Puisque tous ont les mêmes problèmes et vivent dans la même galère née des irrégularités de paiement qui datent de plusieurs mois.
Certains propriétaires ont l’impression que la thèse qui dit que « pour être payé, il faut accepter de céder un pourcentage raisonnable sur ce que qu’on donnera à la banque. Sinon vous n’aurez jamais votre argent », peut être vraie. Dans un cas comme dans l’autre, le constat est clair : plusieurs propriétaires de maisons baillées sont revenus bredouilles de leurs banques où ils s’étaient rendus fin décembre 2009 dans l’espoir d’avoir quelque de ce qu’on leur doit au titre des baux administratifs. Alors que dans le même temps, d’autres propriétaires avaient le sourire, parce qu’ils ont perçu leurs argent. Ce qui fait dire à ces bailleurs désespérés qu’à l’état actuel des choses, il n’est pas exclu que leur dû soit payé à la saint glin glin.
Quand nous l’avons joint par téléphone pour avoir l’éclairage du ministère de l’Intérieur sur la question, le chargé de communication dudit ministère nous a dit qu’il était malheureusement hors de son bureau. « Il me faut aller aux nouvelles afin de vous donner la bonne information. Mais il se trouve que je suis dans un garage aux II Plateaux actuellement. Donc attendez que je sois au bureau », nous a-t-il dit.

Pour sa part, le Porte-parole de la police nationale que nous avons appelé en son absence, mais qui nous rappelé à 14 heurs 42, s’est refusé à toutes réponses, nous invitant plutôt à nous « déporter » à ses bureaux. « Je me prépare à aller à une réunion maintenant. Rappelez-moi un peu plus tard », nous a-t-il dit quand nous avons souhaité le rencontrer à l’instant même pour recueillir la version de la police nationale sur cette sempiternelle question des baux.

En attendant l’éclairage du ministère de tutelle et celui de la police nationale, des propriétaires de maisons baillées scrutent l’horizon.

Barthélemy Téhin
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