Le poisson thon utilisé dans les "garbadromes" est toxique et impropre à la consommation humaine.
"Zéguen", “ Garba”, "attiéké poisson", "béton armé"… sont autant de noms attribués à la semoule de manioc, lorsqu'il est fait par un homme, accompagné de poisson thon frit et garni de " cube " et autres accessoires tel que le piment. Un nom d'origine nigérienne qui a fait le tour de la Côte d'Ivoire et même du monde entier. Car, le garba qui est vendu sur l'ensemble de la grande métropole Abidjan et même dans certaines villes de l'intérieur du pays est devenu depuis des décennies une des nourritures de base des populations ivoiriennes. Même, les personnes nanties le consomment aussi. Il est consommé à toute heure de la journée et même très tard dans la nuit. Il est plus tenu par des ressortissants nigériens d'où son nom. S'il est considéré comme une nourriture de base pour les Ivoiriens, il faut reconnaître que le poisson thon qui l'accompagne est un élément dangereux pour les consommateurs. En effet, selon les spécialistes des sociétés de conserveries de thon, le poisson utilisé dans les " garbadromes " est le résidu de ce que ces sociétés utilisent pour la fabrication des conserves. C'est-à-dire, impropre à la consommation. Car, il contient un fort taux de stanice, un puissant produit toxique qu'on retrouve dans ce poisson quand il est angoissé après sa capture. Ils expliquent aussi que le poisson utilisé pour le “garba” n'a rien à voir avec celui utilisé dans la fabrication des conserves de thon vendues dans les rayons des supermarchés du pays et hors de la Côte d'Ivoire. Outre la présence de la stanice, il y a un fort taux élevé de sel supérieur à 5% qui ne réponde pas aux normes. " Plus le poisson est salé, plus il est contaminé ", indiquent les experts de la production du thon. Ce sont ces rejets-là qui sont vendus sur le marché et qui servent aux vendeurs de “garba”. Outre ces rejets, qui ne contiennent aucun élément nutritionnel, il y a des poissons dits " faux thons " qui sont vendus aux commerçants du garba. Ces faux thons, disent-ils, sont automatiquement refusés par les industriels du secteur. Mais, comme les armateurs ne veulent pas perdre, ils les vendent sur le marché à des prix dérisoires, soit aux grossistes de poisson, à la criée ou au marché de poisson, au port de pêche. Conséquences, à en croire un responsable de la Scodi, rencontré à la faveur de la réouverture de cette structure après un mois de fermeture, la trop grande consommation de ce poisson provoque une santé néfaste sur le corps humain. Selon un responsable, il y a de forte palpitation du cœur. Il y a aussi de la migraine et de la nausée, suivie de forte fièvre chez certains consommateurs de ce plat préféré des Abidjanais. Dans d'autres cas, indiquent les spécialistes, il y a des bourdonnements de ventre suivis de diarrhée.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
"Zéguen", “ Garba”, "attiéké poisson", "béton armé"… sont autant de noms attribués à la semoule de manioc, lorsqu'il est fait par un homme, accompagné de poisson thon frit et garni de " cube " et autres accessoires tel que le piment. Un nom d'origine nigérienne qui a fait le tour de la Côte d'Ivoire et même du monde entier. Car, le garba qui est vendu sur l'ensemble de la grande métropole Abidjan et même dans certaines villes de l'intérieur du pays est devenu depuis des décennies une des nourritures de base des populations ivoiriennes. Même, les personnes nanties le consomment aussi. Il est consommé à toute heure de la journée et même très tard dans la nuit. Il est plus tenu par des ressortissants nigériens d'où son nom. S'il est considéré comme une nourriture de base pour les Ivoiriens, il faut reconnaître que le poisson thon qui l'accompagne est un élément dangereux pour les consommateurs. En effet, selon les spécialistes des sociétés de conserveries de thon, le poisson utilisé dans les " garbadromes " est le résidu de ce que ces sociétés utilisent pour la fabrication des conserves. C'est-à-dire, impropre à la consommation. Car, il contient un fort taux de stanice, un puissant produit toxique qu'on retrouve dans ce poisson quand il est angoissé après sa capture. Ils expliquent aussi que le poisson utilisé pour le “garba” n'a rien à voir avec celui utilisé dans la fabrication des conserves de thon vendues dans les rayons des supermarchés du pays et hors de la Côte d'Ivoire. Outre la présence de la stanice, il y a un fort taux élevé de sel supérieur à 5% qui ne réponde pas aux normes. " Plus le poisson est salé, plus il est contaminé ", indiquent les experts de la production du thon. Ce sont ces rejets-là qui sont vendus sur le marché et qui servent aux vendeurs de “garba”. Outre ces rejets, qui ne contiennent aucun élément nutritionnel, il y a des poissons dits " faux thons " qui sont vendus aux commerçants du garba. Ces faux thons, disent-ils, sont automatiquement refusés par les industriels du secteur. Mais, comme les armateurs ne veulent pas perdre, ils les vendent sur le marché à des prix dérisoires, soit aux grossistes de poisson, à la criée ou au marché de poisson, au port de pêche. Conséquences, à en croire un responsable de la Scodi, rencontré à la faveur de la réouverture de cette structure après un mois de fermeture, la trop grande consommation de ce poisson provoque une santé néfaste sur le corps humain. Selon un responsable, il y a de forte palpitation du cœur. Il y a aussi de la migraine et de la nausée, suivie de forte fièvre chez certains consommateurs de ce plat préféré des Abidjanais. Dans d'autres cas, indiquent les spécialistes, il y a des bourdonnements de ventre suivis de diarrhée.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
