Le lundi dernier, la terre a tremblé sous les pattes des Eléphants de Côte d’Ivoire. Dans le beau stade national de Chiazi, Didier Drogba et ses camarades sont entrés dans la CAN angolaise en marquant le pas devant une formation du Burkina Faso qui n’a pourtant rien proposé d’autre que de la résistance. La Côte d’Ivoire a concédé un match nul qui complique sa position dans ce groupe qui se joue désormais à trois après le retrait du Togo. Et pourtant rien n’indiquait une telle entrée dans cette compétition. Victorieux à deux reprises des Etalons lors des éliminatoires, la sélection de Vahid partait avec les faveurs des pronostics. Mais à l’arrivée, ce sont bel et bien les voisins du nord qui ont réalisé la meilleure opération en arrachant un point aux Ivoiriens. Mais au-delà de ce nul blanc, c’est le jeu des Pachydermes qui a déçu plus d’un observateur. Il est vrai que l’attaque ivoirienne s’est créée 14 occasions de but et que les attaquants, à l’image de Koné Bakari, ont manqué de chance. On pourra longtemps épiloguer sur le ou les penalties non sifflés du Tunisien Bennaceur mais il faut reconnaître que le jeu des poulains du franco-bosniaque était loin d’être au niveau des talents que regorge cette formation.
Un rythme lent et poussif
Ce qui a certainement le plus déçu, c’est le faux rythme des Eléphants. Drogba et ses camarades jouaient comme s’ils avaient toute la vie à passer sur ce stade. Jamais ils ne se sont empressés de se mettre à l’abri face à des Burkinabè qui pourtant visiblement semblaient avoir la peur au ventre. En dehors de quelques accélérations de Gervinho ou de longs ballons du milieu de terrain, la Côte d’Ivoire était au petit trot. Une large possession de balle pour au final rien. Même quand le match tirait vers sa fin, à aucun moment, les Eléphants n’ont essayé de se bousculer pour aller gêner les Etalons qui attendaient tranquillement le match nul dans leur deuxième moitié de terrain. La défense n’a jamais pu obliger les milieux et l’attaque à presser l’adversaire. Kolo et Bamba se contentant de quelques montées sur les balles arrêtées. Le reste du temps, elle s’est contentée de son travail habituel sans tenter des percées rageuses que Kolo sait bien faire. Les latéraux n’ont pas assez pris les couloirs pour donner beaucoup de centre aux avants. Et le gros du problème est venu du capitaine Didier Drogba. Contrairement à son habitude, on ne l’a pas senti très impliqué dans cette partie. Il bougeait peu, faisait peu d’appel et ne s’est créé, quasiment, aucune occasion. Et en tant que capitaine, il n’a pas réussi à haranguer ses camarades pour fouetter leur orgueil et aller à la conquête de ce but qui aurait fait du bien au peuple ivoirien.
Au total, les Eléphants n’ont jamais su se révolter pour aller chercher dans leur dernier retranchement la victoire. Ils ont semblé vite se résigner et accepter le jeu à eux imposé par Duarte et le Burkina Faso. Ils ont manqué de «gnac», c'est-à-dire, ce mental de gagneur qui amène les guerriers à se sublimer.
Les Eléphants se sont loupés face au Burkina. Ils ont gâché une belle cartouche et il ne leur reste qu’une seule. Un match dangereux, le vendredi, face au Ghana. Inutile de dire que Drogba et ses camarades doivent sortir le grand jeu ou sortir de la compétition. Face à un tel schéma, il ne peut qu’avoir qu’un seul choix. Celui d’aller au combat comme des hommes ou périr comme des mauviettes.
Koné Lassiné
Envoyé spécial à Cabinda
Un rythme lent et poussif
Ce qui a certainement le plus déçu, c’est le faux rythme des Eléphants. Drogba et ses camarades jouaient comme s’ils avaient toute la vie à passer sur ce stade. Jamais ils ne se sont empressés de se mettre à l’abri face à des Burkinabè qui pourtant visiblement semblaient avoir la peur au ventre. En dehors de quelques accélérations de Gervinho ou de longs ballons du milieu de terrain, la Côte d’Ivoire était au petit trot. Une large possession de balle pour au final rien. Même quand le match tirait vers sa fin, à aucun moment, les Eléphants n’ont essayé de se bousculer pour aller gêner les Etalons qui attendaient tranquillement le match nul dans leur deuxième moitié de terrain. La défense n’a jamais pu obliger les milieux et l’attaque à presser l’adversaire. Kolo et Bamba se contentant de quelques montées sur les balles arrêtées. Le reste du temps, elle s’est contentée de son travail habituel sans tenter des percées rageuses que Kolo sait bien faire. Les latéraux n’ont pas assez pris les couloirs pour donner beaucoup de centre aux avants. Et le gros du problème est venu du capitaine Didier Drogba. Contrairement à son habitude, on ne l’a pas senti très impliqué dans cette partie. Il bougeait peu, faisait peu d’appel et ne s’est créé, quasiment, aucune occasion. Et en tant que capitaine, il n’a pas réussi à haranguer ses camarades pour fouetter leur orgueil et aller à la conquête de ce but qui aurait fait du bien au peuple ivoirien.
Au total, les Eléphants n’ont jamais su se révolter pour aller chercher dans leur dernier retranchement la victoire. Ils ont semblé vite se résigner et accepter le jeu à eux imposé par Duarte et le Burkina Faso. Ils ont manqué de «gnac», c'est-à-dire, ce mental de gagneur qui amène les guerriers à se sublimer.
Les Eléphants se sont loupés face au Burkina. Ils ont gâché une belle cartouche et il ne leur reste qu’une seule. Un match dangereux, le vendredi, face au Ghana. Inutile de dire que Drogba et ses camarades doivent sortir le grand jeu ou sortir de la compétition. Face à un tel schéma, il ne peut qu’avoir qu’un seul choix. Celui d’aller au combat comme des hommes ou périr comme des mauviettes.
Koné Lassiné
Envoyé spécial à Cabinda