CAN orange 2010 : Côte d’Ivoire-Ghana : Les Eléphants se préparent au combat

La forte pluie de la veille a redonné à l’enclave de Cabinda un visage plus humain. L’air frais de cette générosité du ciel a fait fuir la forte chaleur. Le décor était plus qu’idéal pour les Eléphants de Côte d’Ivoire de préparer la bataille face au Ghana. Sur la belle pelouse annexe du stade national de Chiazi, Vahid et ses garçons sont pile à l’heure à 19h 30. Dès la descente du bus, on sent Didier Drogba et ses camarades détendus. Ils semblent avoir digéré leur petite sortie (0-0) face au Burkina Faso. Tout de suite, ils passent à l’échauffement avec le cuir. L’ambiance est bon enfant et les longues balles croisent les courtes. Des gestes techniques sont appréciés par la petite poignée de supporteurs, grands privilégiés d’un spectacle rare. Les journalistes qui ont accouru de tous les coins du monde sont à l’affût.

Vahid s’entoure de tout son monde et donne des consignes. Puis, le groupe se divise en quatre compartiments. Les trois gardiens se chauffent les gants non loin des défenseurs. Les milieux de terrain lancent de grands ballons vers les attaquants qui frappent au but. C’est clair, Vahid décide de mettre l’accent sur le travail devant les buts. DD, Dindane, Baki, Kalou, Kader, Gervinho et Baki tirent dans tous les sens. Après de petites foulées, les différents compartiments travaillent de façon sectaire. Les Pachydermes, sans se laisser distraire par le regard du ministre ivoirien du sport, Dagobert Banzio, accélèrent le travail. Ils sont tous sur le terrain mais Tiéné Siaka dit Chico semble amoindri. Il porte un survêtement supplémentaire. Mais l’entourage du staff technique rassure qu’il va mieux. La veille, le Valenciennois ne s’était pas entraîné. Ça cravache dur sous les ordres d’un Vahid qui donne de plus en plus de la voix. Après une heure de travail, les adjoints orientent les athlètes vers les exercices d’étirements. Seul Didier Drogba qui reste pour des séances de tirs. Le buteur de Chelsea s’applique à frapper des coups francs à l’entrée de la surface de réparation. C’est fini, ils peuvent regagner leur bus. Mais avant, ils sont happés par les journalistes et le petit public de supporteurs. Ce soir, ils reviendront à la même heure pour la dernière séance avant le match de demain face au Ghana. Cette fois-ci, ils seront sur le rectangle vert qui témoignera de cette explication entre deux voisins, deux mondialistes.

Koné Lassiné,
Envoyé spécial à Cabinda