Lesoleil.sn - Coup de tonnerre sur la Coupe d’Afrique des nations qui allait déjà de surprise en surprise : le Cameroun, pourtant grand favori du tournoi angolais avec la Côte d’Ivoire, s’est incliné dès son entrée en lice face au Gabon (0-1), hier à Lubango (groupe D). Existe-t-il encore une hiérarchie dans cette CAN ? Le Roi Pelé disait que le football était merveilleux car imprévisible, après le 4-4 du match d’ouverture Angola-Mali : pas sûr que le Cameroun, qualifié pour le Mondial-2010 et meilleure équipe africaine au classement Fifa (11e), l’envisage ainsi... Dur dur pour Song : le défenseur central avait quitté la CAN en 2008 sur une bourde en offrant le but vainqueur à l’Egyptien Aboutrika. Et le vieux Lion (33 ans) retrouve en 2010 sa compétition fétiche - sa 8e d’affilée, nouveau record - en laissant à nouveau filer un adversaire qui profitait de l’occasion... Un record amer. Dur dur aussi pour Eto’o, auquel le sélectionneur Paul Le Guen a confié le brassard de capitaine en août : le meilleur buteur de l’histoire du tournoi (16 réalisations) a connu toutes les difficultés pour exister contre le Gabon - il est vrai cantonné côté gauche, l’axe étant réservé à Webo, de manière étonnante.
L’AVIS DU CONSULTANT - DEMBA RAMATA NDIAYE, COACH DE CASA SPORT : « La fibre nationaliste dame le pion »
« Les Gabonais avaient plus besoin de ce match que les Camerounais. Lors des éliminatoires, le Cameroun était devant et le Gabon a été coiffé au poteau et cela a un peu endormi les Camerounais. Au haut niveau, c’est la fibre nationaliste qui dame le pion. Il ne sert rien d’avoir des joueurs qui évoluent dans de grands clubs européens. Ce n’est pas cela la réjouissance. Pour l’avoir, il faut mouiller le maillot. Aujourd’hui (hier), les Gabonais étaient revanchards par rapport aux Camerounais. Ils étaient plus armés que leurs adversaires. Vous pouvez jouer avec une équipe que vous avez battue cinq fois et celle-ci peut vous battre la sixième ». « Il est démontré que des équipes comme le Nigéria, le Cameroun et la Côte d’ivoire sont des diésélistes. Ils n’ont pas un bon départ. Ils entament la compétition en douceur. Plus qu’on avance dans la compétition plus ils rebondissent. Ils vont en crescendo. Ces équipes citées plus haut vont rebondir. Heureusement ce n’est pas au niveau des quarts de final que ces équipes ont été battues ou tenues en échec. C’est arrivé au niveau des matchs de poule. L’échec prématuré veut mieux que l’échec tard. Car on peut se relancer dans le premier cas et se corriger alors que dans l’autre éventualité, cela ne sera pas possible ». « Aucun des mondialistes n’a remporté son match d’entrée. Ce n’est pas parce qu’ils sont mauvais ou médiocres ou bien ils n’ont pas bien travaillé. Il y a maintenant un nivellement des valeurs en Afrique. Les gens travaillent. Il ne sert en rien de se glorifier de ses grands joueurs qui évoluent dans le championnat européen. Et ça fait plaisir de constater qu’il y a ce nivellement de valeurs ».
« La poule D (Cameroun, Gabon, Zambie et Tunisie), c’était celle des grands. Toutes les équipes excepté le Gabon ont gagné la coupe d’Afrique des nations. Les Zambiens ont besoin de rebondir. Depuis combien de temps, ils viennent en coupe d’Afrique des nations et passent sous cape. Je pense qu’ils veulent rebondir. C’est la raison pour laquelle, dans ce match qu’ils ont disputé contre la Tunisie sanctionné par un but par partout, il n’y avait pas de calcul. Le Cameroun a encore des chances puisque dans le match opposant les Chipolopolo aux Tunisiens, personne n’a gagné ».
Propos recueillis par S. Diam SY
L’AVIS DU CONSULTANT - DEMBA RAMATA NDIAYE, COACH DE CASA SPORT : « La fibre nationaliste dame le pion »
« Les Gabonais avaient plus besoin de ce match que les Camerounais. Lors des éliminatoires, le Cameroun était devant et le Gabon a été coiffé au poteau et cela a un peu endormi les Camerounais. Au haut niveau, c’est la fibre nationaliste qui dame le pion. Il ne sert rien d’avoir des joueurs qui évoluent dans de grands clubs européens. Ce n’est pas cela la réjouissance. Pour l’avoir, il faut mouiller le maillot. Aujourd’hui (hier), les Gabonais étaient revanchards par rapport aux Camerounais. Ils étaient plus armés que leurs adversaires. Vous pouvez jouer avec une équipe que vous avez battue cinq fois et celle-ci peut vous battre la sixième ». « Il est démontré que des équipes comme le Nigéria, le Cameroun et la Côte d’ivoire sont des diésélistes. Ils n’ont pas un bon départ. Ils entament la compétition en douceur. Plus qu’on avance dans la compétition plus ils rebondissent. Ils vont en crescendo. Ces équipes citées plus haut vont rebondir. Heureusement ce n’est pas au niveau des quarts de final que ces équipes ont été battues ou tenues en échec. C’est arrivé au niveau des matchs de poule. L’échec prématuré veut mieux que l’échec tard. Car on peut se relancer dans le premier cas et se corriger alors que dans l’autre éventualité, cela ne sera pas possible ». « Aucun des mondialistes n’a remporté son match d’entrée. Ce n’est pas parce qu’ils sont mauvais ou médiocres ou bien ils n’ont pas bien travaillé. Il y a maintenant un nivellement des valeurs en Afrique. Les gens travaillent. Il ne sert en rien de se glorifier de ses grands joueurs qui évoluent dans le championnat européen. Et ça fait plaisir de constater qu’il y a ce nivellement de valeurs ».
« La poule D (Cameroun, Gabon, Zambie et Tunisie), c’était celle des grands. Toutes les équipes excepté le Gabon ont gagné la coupe d’Afrique des nations. Les Zambiens ont besoin de rebondir. Depuis combien de temps, ils viennent en coupe d’Afrique des nations et passent sous cape. Je pense qu’ils veulent rebondir. C’est la raison pour laquelle, dans ce match qu’ils ont disputé contre la Tunisie sanctionné par un but par partout, il n’y avait pas de calcul. Le Cameroun a encore des chances puisque dans le match opposant les Chipolopolo aux Tunisiens, personne n’a gagné ».
Propos recueillis par S. Diam SY
