« Ce n’est pas parce que les caisses du Burida sont vides que nous ne ferons pas la fête, nous ferons la fête », a soutenu le PCA du Burida, Gadji Céli, qui a annoncé la tenue le 21 février 2010 de la 3è édition de la cérémonie de distinction Summum. Au Pavillon Nenny à la 7è Tranche, le mardi 12 janvier 2010, Gadji a justifié son opposition autrefois l’organisation par une administration provisoire de la cérémonie des Hauts de Gamme. Pour lui, la priorité de celle-ci devait être la restructuration du Burida.. « Ce qui est passé est passé. Les artistes ont compris que les célébrer n’est pas mauvais. Il n’est point question de nous ramener en arrière. La cérémonie des Hauts de Gamme a été institutionnalisée. Nous venons pour assurer la continuité », a indiqué le PCA du Burida. Selon lui, la cérémonie des Hauts de Gamme a été rebaptisé Summum pour « être au-dessus de la mêlée » parce que « n’appartenant pas juridiquement au Burida ». Ainsi Summum a été trouvé, dit-il, « pour éviter de se trouver dans un tourbillon juridique ». Pour la 3è édition de la cérémonie de distinction des meilleurs artistes du Burida, le PCA Gadji a demandé au président du jury, le cinéaste Fadiga Kramo Lanciné, de faire en sorte que les primés fassent l’unanimité. Avant de communiquer la liste des nominés à la 3è édition de Summum, Fadiga Kramo a souligné la difficulté qu’il y a à « toujours distinguer dans ce domaine ». Par ailleurs, il a fait remarquer que tous les artistes n’ont pas toutes leurs œuvres déclarées au Burida, d’où l’appel qu’il a lancé à ceux-ci de protéger leurs productions. Ce fait explique qu’un artiste peut être en vogue et « ne pas être dans le palmarès », car ne sont pris en compte que les sociétaires du Burida qui sont présélectionnés ou nominés. Autre critère, les œuvres doivent être produites dans la période du 1er janvier 2008 au 30 novembre 2009 et déclarées au plus tard le 30 novembre 2009. Dans la catégorie art visuel, du fait de la « qualité médiocre » des œuvres, selon Kramo Lanciné, aucun sculpteur ni un photographe n’a été nominé. Pas de nomination également en art dramatique pour distinguer la meilleure œuvre dramatique, le meilleur et la meilleure comédienne. L’on note plutôt des distinctions pour les meilleurs acteurs et actrices. Les films publicitaires qui sont pris en compte pour la 3è édition, le président du jury a noté « une grande qualité » au niveau de la création. Un prix spécial a été attribué à la défunte chorégraphe Péhoula Zéréhoué pour sa contribution au rayonnement de la culture ivoirienne. Des dispositions ont été prises dans le règlement intérieur de Summum, en son article 9.1, pour disqualifier tout présélectionné ou nominé coupable d’actes, paroles ou omissions qui portent atteinte aux intérêts matériels et moraux du Burida. D’où l’article 8 consacré au critère discipline. L’épisode du rappeur Billy Billy distingué en 2009 meilleur dans sa catégorie et révélation de l’année et qui a, par la suite, failli être disqualifié pour ses propos qualifiés par le Burida d’injurieux expliquerait cette prédisposition non contenue dans le précédent règlement intérieur. La 3è édition de la cérémonie de distinction Summum sponsorisé par KoZ est placé sous le parrainage d’Henriette Dagri Diabaté et Thérèse Taba.
Koné Saydoo
Koné Saydoo