Comme chaque année, la treizième édition de la fête nationale du culte vodoun et des religions endogènes, a été célébrée dans tout le Benin. Même si Parakou a été la ville officielle choisie par le gouvernement représenté par Monsieur Galiou Soglo, le ministre de la culture du pays. Cette fête se déroule, chaque année, au même moment, le 10 janvier. Le Bénin aurait dû, à travers son ministère du tourisme faire une grande promotion publicitaire dans la sous région. Je suis persuadé que ce pays tient en mains son « fespaco ». A ma connaissance, je n’ai rien vu dans la presse d’Abidjan, annonçant cet évènement d’une grande portée culturelle. Je ne l’ai su qu’à travers la télévision béninoise qu’on peut voir grâce à Africable. Le ministère du tourisme du Bénin doit corriger rapidement cette anomalie afin que toute l’Afrique se rue sur Cotonou tous les mois de Janvier. C’est triste de constater que ce sont les Européens qui viennent nombreux à ces éditions de la fête nationale du culte vodoun et des religions endogènes. Cette fête consiste à montrer, à étaler, à exposer tout ce qui concerne le vodoun et sa pratique. Monsieur Cocou Tossou,le maire de Kpomassé a dit : « Le vodoun regorge de nombreux aspects positifs capables de nous aider à découvrir la juste orientation à donner à notre développement. Nous avons une mission, celle de faire comprendre que le vodoun est capable d’aider au développement du pays. » On a vu, au cours de cette édition, une démonstration, à travers le vodoun, de la lutte contre les braqueurs. Et avec succès. Le vodoun est lié à tous les aspects de la vie de l’homme au Bénin, au Nigéria et même au Togo. J’oubliais le Brésil, notamment la région de Salvador de Bahia. Aujourd’hui encore, les grandes prêtresses vodoun font toutes les cérémonies en langue fon du Bénin. On sait qu’une grande partie des esclaves vendus au Brésil venaient du golfe du Bénin. Ils sont partis avec leur culte, leur religion. Il y a plusieurs divinités qu’on retrouve dans le vodoun. Je me trouvais une année, dans un restaurant de grand popo, au Bénin, quand je vis une femme âgée, précédée d’un homme avec une clochette. On m’a dit que c’et une vodoun qui se rendait dans une famille soigner un enfant. A travers les images de la télévision béninoise, j’ai vu pas mal de choses et dans presque toutes les villes. Ma curiosité est devenue si forte que j’aimerais qu’on crée une mini-édition à Abidjan. Elle aura un succès fou. Surtout que beaucoup de cérémonies étaient précédées du fa, une consultation semblable aux cauris. La fête nationale du Vodoun a été instaurée par l’ancien président de la République du Bénin, Monsieur Nicéphore Dieudonné Soglo. Je me souviens comme hier de ce qui lui est arrivé après son élection. Il était pratiquement paralysé, incapable de parler. Sa vie était en danger pendant des jours. Les gens de son village voulaient utiliser le vodoun pour le guérir. Certains de se proches ne comptaient que sur la médecine occidentale. La vie du pauvre élu se dégradait de jour en jour. D’après les informations reçues, les gens de son village ont fait des démonstrations de leur force mystique qui ont convaincu certains proches du président élu. Ainsi, ils avaient l’autorisation d’intervenir. Il leur a fallu peu de jours pour éloigner le voile de la mort sur Monsieur Soglo qui a pu, in extremis , prêter serment soutenu par des personnes. Il ira en France faire des analyses et se reposer. Au retour dans son pays, qu’il ne connaissait pas suffisamment, ayant fait toute sa carrière en Occident, persuadé de la réalité et de la puissance du vodoun, il fera créer la fête nationale du Vaudoun et des religions endogènes. Evidement, cela ne va pas plaire aux tenants des religions révélées qui continuent de se battre contre cette fête qu’ils méprisent. Vu l’engouement visible pour cette treizième édition il semble que de nombreux citoyens comprennent de plus en plus qu’on doit chercher à recourir à notre culture et à notre foi. C’est bien d’aller vers les autres mais c’est encore mieux de nous connaitre bien avant. Je crois que le Vodoun, que je chercherai à mieux comprendre, peut servir dans tous les domaines. On en parle comme des fétiches, en réalité c’est une manière de vivre. De sorte qu’un Evêque dans les années 1800 n’avait jamais voulu détruire les vodoun. « Ils croient en Dieu, l’unique. C’est suffisant. » Ainsi va l’Afrique. A la semaine prochaine.
PS : Regardez ce qui arrive au grand frère Haïti. L’homme noir a-t-il fait quoi à Dieu pour qu’il soit, ainsi, contre nous ? Quel noir a-t-il crucifié son fils Jésus ? On ne peut pas continuer ainsi: prier un Dieu qui ne nous regarde pas. Même l’évêque de Port au prince a perdu la vie. Dieu, on t’a fait quoi ? Il n’y a que les peuples noirs qui ont des problèmes. Nous te prions jour et nuit. Les Blancs ne savent même pas que tu existes. Pourquoi cette injustice à notre endroit ?
Par Isaïe Biton Koulibaly
PS : Regardez ce qui arrive au grand frère Haïti. L’homme noir a-t-il fait quoi à Dieu pour qu’il soit, ainsi, contre nous ? Quel noir a-t-il crucifié son fils Jésus ? On ne peut pas continuer ainsi: prier un Dieu qui ne nous regarde pas. Même l’évêque de Port au prince a perdu la vie. Dieu, on t’a fait quoi ? Il n’y a que les peuples noirs qui ont des problèmes. Nous te prions jour et nuit. Les Blancs ne savent même pas que tu existes. Pourquoi cette injustice à notre endroit ?
Par Isaïe Biton Koulibaly