Nous pensions dans notre dernière parution que le problème de l'Académie régionale des sciences et techniques de la Mer allait être résolu. En effet, le chef du Cabinet du ministre des Transports, Dr Diabaté Moussa, avait initié une réunion le lundi 11janvier dernier, avec les grévistes dans l'enceinte de l'établissement. Au sortir de cette réunion, trois importantes mesures ont été prises: la levée du mot d'ordre de grève en vue de la reprise des cours, la mise en place d'un comité de contrôle qui réfléchira sur la question de la revalorisation des salaires et plus important, la mise en place d'un audit qui débutera dès la suspension du mot d'ordre de grève. Ce, en vue de mener des enquêtes sur la gestion du directeur général Karim Coulibaly que les grévistes ont qualifiée d'opaque et en tirer, par conséquent, les conclusions. Les cours devaient donc reprendre le mercredi 13 janvier, délai qu'aurait fixé le chef de Cabinet pour éviter des préjudices aux étudiants. Mais aux dernières nouvelles, sous prétexte que Karim Coulibaly aurait libéré les étudiants, ce même mercredi, les grévistes, par la voix de leur porte-parole, ont remis en cause les différentes résolutions de la dernière réunion et décrié la médiation faite par Dr Diabaté Moussa. Hier, nous apprenions que des policiers ont été envoyés sur place le jeudi 14 janvier pour casser à nouveau le portail qui était jusque-là fermé par les grévistes. Pour en savoir un peu plus, nous avons joint les différentes parties concernées par l'affaire. Le porte-parole des grévistes, Blaise Kouablé Baly, explique. "Depuis jeudi dernier, le directeur général en accord avec le chef de Cabinet du ministre des Transports ont envoyé la police fracasser le portail pour soi-disant reprendre les cours mais il n'en est rien, aucun élève, aucun enseignant n'a repris les cours. La médiation ayant échoué, nous avons pris attache avec le préfet adjoint de la préfecture de police du Plateau afin de pouvoir rencontrer le ministre des Transports pour la résolution de cette crise". Le Dg Karim Coulibaly a, pour tout commentaire, souligné ceci "D'abord, je n'ai jamais demandé aux élèves de rentrer chez eux. Comment allais-je m'y prendre quand le portail est resté fermé pendant tout ce temps? Ensuite, la libération du portail par la police est du fait du chef de cabinet. Nous saluons cette action et sommes confiant d'une reprise effective des cours timide certes, mais jusqu'à lundi. Avec l'affichage de la note de service demandant la reprise des cours, je pense que tout rentrera dans l'ordre". Le médiateur de cette crise commis par la direction du Cabinet du ministre des Transports a désapprouvé l'attitude des grévistes du mercredi 13 dernier. "L'Arstm est une institution internationale. Alors on ne pouvait pas laisser faire car cela porte préjudice à celle-ci. C'est le ministère qui, par mon entreprise, a envoyé la police sur place. On leur a fait toutes les concessions. Donc on ne peut pas comprendre leur attitude. Qu'ils sachent néanmoins que toutes les résolutions prises à la dernière réunion sont d'actualité. Alors qu'ils reviennent à la raison." Espérons que ce différend se règlera au plus vite dans l'intérêt de ces étudiants qui payent cher leur formation.
Mahi Mikeumeuné (Stagiaire)
Mahi Mikeumeuné (Stagiaire)