Après la sortie de Blé Goudé, samedi à Abengourou / Très furieux, Bléhoué Aka, président du Cns-Cgfcc à Blé Goudé : “Je n`ai pas attendu que Gbagbo soit président pour me payer des vestes à rayures...J’irai me plaindre chez Gbagbo”

Le doyen Bléhoué Aka, président du Conseil national des sages du comité de gestion de la filière Café-Cacao (Cns-Cgfcc), n'a guère apprécié la sortie, samedi 16 janvier dernier à Abengourou, de Charles Blé Goudé, chef de la galaxie patriotique ivoirienne à la cérémonie d'hommage des producteurs au chef de l'Etat ivoirien. Hier, lors d'une rencontre au siège du Cns-cgfcc à Cocody Rue Lepic, il a dit sa grande colère. "Je ne peux comprendre que Blé Goudé tienne un tel discours. Je n'ai pas attendu que Laurent Gbagbo soit président de la République pour me payer des vestes. Alors comment peut-il affirmer que "Grâce à Gbagbo, Bléhoué Aka est sapé en chemise à rayures". C'est absolument ridicule de sa part. (…). Il pense que la politique se résume à parler à la télévision, à insulter Houphouët-Boigny, Bédié...", a-t-il asséné, hier au cours de cette rencontre-éclair. Qui a permis au président du Conseil national des sages de la filière Café-Cacao d'exprimer tout le malaise que lui ont causé les dires du responsable des jeunes patriotes de Côte d'Ivoire. Ahuri donc par les propos de l'ex-Secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Fesci), il a déclaré avec insistance qu'il ira protester auprès de son ami Laurent Gbagbo : "Je ne peux nier que Laurent Gbagbo est mon ami, mais j'ai travaillé pour avoir la place que j'occupe aujourd'hui. Je ne suis pas un opportuniste. Quand je payais les 20 millions F de caution de Laurent Gbagbo en 1990 pour la présidentielle, j'avais déjà les moyens de vivre décemment. Je me suis engagé à ses côtés quand il était encore à l'opposition. Je suis l'ami du chef de l'Etat, mais ce n'est pas pour de l'argent. Je paie par mois environ 200 employés et j'ai des plantations qui me permettent de vivre et de m'offrir ce que je veux. Blé Goudé doit travailler pour se faire une place au soleil. J'ai 75 ans, je ne peux accepter qu'une personne qui a l'âge de mon fils dise de méchantes choses sur moi. J'ai travaillé dur pour être à ma place ; c'est pour cette raison que je ne manque pas de faire visiter mes plantations à ceux qui le souhaitent, afin qu'ils soient édifiés. Il y a des personnalités qui savent ce que j'ai pu réaliser sans l'aide d'un président de la République. J'ai été lauréat de la Coupe nationale du progrès qui récompensait mon travail. Qu'on me respecte et respecte mes efforts dans ce pays!"
Selon nos sources, le doyen Bléhoué Aka n'aurait pas aimé que Blé Goudé soit présent à la manifestation du samedi dernier à Abengourou. Car, pour lui, il s'agissait d'un rassemblement des producteurs de café et cacao et non d'une réunion politique.

P.T