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Politique Publié le mardi 19 janvier 2010 | Le Temps

Echec des Accords de défense en 2002 : Laurent Gbagbo victime de la rivalité Gaullistes-Socialistes

Les dessous de la crise ivoirienne se dévoilent. Selon Lionel Jospin, ancien Premier ministre français, c'est parce qu’il a refusé de rétablir Henri Konan Bédié au pouvoir en 1999, que le président Jacques Chirac a refusé à Laurent Gbagbo, l'application des accords de défense en 2002.

L'ancien Premier ministre français, le socialiste Lionel Jospin, lève un coin de voile sur les dessous de la crise ivoirienne. Le prétexte est la présentation, le 16 janvier 2010, dans l'émission On n'est pas couché sur France 2, de son livre intitulé Lionel raconte Jospin, publié aux Editions Seuil, en France. Lionel Jospin, patron de Matignon du 2 juin 1997 au 6 mai 2002, ce samedi, l'invité de Laurent Ruquier. Et selon l'auteur, pendant sa cohabitation avec le président Jacques Chirac (Ump), en 1999, il y a eu un putsch dans un pays africain. Et comme au moment où se déroulaient ces événements, lui Jospin était hors de Paris, le président de la République, Jacques Chirac, l'a appelé au téléphone, à plus de cinq reprises pour lui demander de faire intervenir la gendarmerie française, afin de rétablir au pouvoir, le chef de l'Etat en voie de destitution. Ayant la majorité parlementaire et en sa qualité de Premier ministre, c'est à lui qu'incombait la gestion quotidienne de ces forces. Et il a dit avoir refusé arguant que ce genre de pratiques était d'un autre âge. Il l'a avoué, ce pays africain, est la Côte d'Ivoire et le chef d'Etat, Henri Konan Bédié. Selon toujours Jospin, c'est de là qu'est partie la brouille entre Jacques Chirac et lui. Le chef de l'Etat français d'alors aurait reçu cette fin de non recevoir comme un camouflet et ne lui aurait jamais pardonné ce refus de faire rétablir Konan Bédié au pouvoir. Mais la rancune chiraquienne ne s'arrête pas là. En 2002, après sa réélection à l'Elysée, avec la majorité parlementaire, c'est tout naturellement que Chirac a gouverné sans lui, Lionel Jospin. Et la guerre née ainsi entre Gaullistes et Socialistes en France, continue de faire rage. Car un pro-Gaulliste au pouvoir en Côte d'Ivoire, Henri Konan Bédié, perd le pouvoir. Le président gaulliste en France demande à son Premier ministre socialiste de le rétablir et celui-ci refuse. Cela ne doit pas rester " impuni ". Et voilà qu'un autre Socialise, Laurent Gbagbo, arrive au pouvoir en Côte d'Ivoire et se trouve en difficulté, sur le point d'être destitué à son tour par une rébellion. Jacques Chirac qui a maintenant pleins pouvoirs en France, puisque majoritaire, pouvait faire fonctionner, librement, les accords de défense entre la Côte d'Ivoire et la France, pour mater la rébellion. Que non ! Le Gaulliste rancunier refuse lui aussi l'appel du Socialiste, d'Abidjan. Vengeance oblige.
Au regard des révélations de l'ancien Premier ministre français Lionel Jospin, on comprend mieux que le Président Laurent Gbagbo est victime d'une guerre de positionnement entre les partis gaulliste et socialiste. Et non seulement Jacques Chirac a refusé d'intervenir en Côte d'Ivoire parce que, le Socialiste se trouvait presque dans la même situation que le pro-Gaulliste Bédié, mais le président français va plus loin, en combattant son homologue ivoirien. Qu'il voulait à tous prix voir dans la situation de Bédié, en perdant son fauteuil. Mais si Jacques Chirac veut se venger à ce point, qu'est-ce qui prouve qu'il n'est pas à la base de l'attaque du 18 au 19 septembre 2002, qui a provoqué la guerre en Côte d'Ivoire ?

Germain Séhoué
germain05895444.hi5.com
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