La lutte contre le racket et les tracasseries routières constituent aujourd'hui, pour la hiérarchie militaire, un défi majeur à relever. Pour résoudre cette équation, les Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire, ont mis sur pied, en juin 2008, le comité de lutte contre le racket et la fluidité routière. Ce comité piloté par le Chef d'état-major des armées (Cema), le Général de division, Philippe Mangou, a procédé au lancement de sa phase pilote hier au corridor de la Gesco. Pour le Général Mangou, " L'objectif, c'est d’une part, restaurer l'image des Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire d’autre part, rendre les routes ivoiriennes plus sûres et plus rapides ". Et pour l'accompagner dans cette aventure, la Banque mondiale a fait un don, d'une valeur de 50 millions de Fcfa. Ce qui a fait dire au Chef d'état-major que cette aide "est un véritable ouf de soulagement pour les Fds et les partenaires du monde du transport et de celui de l'économie. " Philippe Mangou a relevé quelques résultats de ce projet, citant pèle mêle, la réduction des postes de contrôle, du racket et l'instauration d'une ligne verte pour d'éventuelles plaintes des usagers contre certains éléments véreux des Fds. Cependant, il a déploré l'arrêt des activités du comité, faute de moyens. " Il a fallu l'aide de la Banque mondiale pour redémarrer le projet ", a t-il dit avant d'inviter les pouvoirs publics à les soutenir. Prenant la parole, Mme Yao Madeleine, Coordonnateur du don de gouvernance et de développement institutionnel (Dgdi), a insisté sur les effets du racket et des tracasseries routières. Ainsi, son institution a initié des actions de sensibilisation et de communication en vue de freiner les effets expansionnistes du racket et des tracasseries routières. Des supports publicitaires, des panneaux, des Cd et des cassettes, sont autant de produits de la sensibilisation et de la communication du Dgdi pour la bataille pour la lutte contre le racket. Une action que la banque a soutenue, regrettant que ce phénomène a de fortes répercutions sur l'image interne et externe du pays. " Sur l'étude réalisée par la Banque mondiale en 2008, il a été révélé que le racket sur les routes ivoiriennes, fait perdre à l'Etat de Côte d'Ivoire, entre 95 à 150 milliards de Fcfa par an. Ce qui représente, selon Madani Tall, Représentant résident de cette institution en Côte d'Ivoire, entre 35% à 55,31% des dépenses d'investissement projetées par l'Etat en 2007 ".
Simplice Zahui
Simplice Zahui