Mardi 12 janvier 2010, un puissant tremblement de terre de magnitude 7 frappe Port-au-Prince, capitale de Haïti, à 16H53 locales soit à 21h53 Gmt, le sinistre est très vite qualifié de "catastrophe majeure". Les images distillées par les chaînes étrangères montrent l'ampleur des dégâts. Le lendemain 13 janvier, l'on apprend avec tristesse la destruction du siège de la mission de stabilisation de l'Onu en Haïti (Minustah). Trente-six fonctionnaires de l'Onu ont trouvé la mort dans le séisme dont le chef de l'Onu en Haïti, le Tunisien Hedi Annabi, tué dans l'effondrement du siège de la Minustah. Une semaine après la catastrophe, 70.000 corps ont été ensevelis dans des fausses communes. Le monde entier se mobilise et chaque pays qui y a des ressortissants fait des pieds et des mains pour avoir des nouvelles. Ici en Côte d'Ivoire, cela semble être le cadet des soucis de nos autorités qui, jusque-là, ne donnent aucune nouvelle sur la soixantaine d'Ivoiriens, selon nos sources, agents des forces de l'ordre en mission pour le compte de l'Onu dans ce pays. Les familles et proches s'inquiètent. Depuis 2004 que la mission de stabilité de l'Onu en Haïti a été mise sur pied, l'Etat ivoirien, à travers le ministère de l'Intérieur, envoie sur le tri, des agents des forces de l'ordre qui, après une formation complémentaire, sont jugés aptes à faire partie des casques bleus de l'Onu. C'est ainsi que de nombreux agents de nos forces de l'ordre sont depuis en Haïti pour aider ce pays à sortir de la crise qu'elle vit depuis 1994. Aujourd'hui, l'on annonce 42 décès confirmés et plus de 500 disparus au sein du personnel onusien. Parmi les victimes confirmées se trouvent neuf civils internationaux, deux civils locaux, 19 militaires et 9 policiers civils. Quelle est la situation des Ivoiriens de la Minustah ?
Jean Prisca.
Jean Prisca.
