Nous avons créé le CeCOS et avons mis le général Guiai Bi Poin à la tête. Il nous a fait honneur; il a combattu sans relâche les bandits à tel point qu’aujourd’hui dans certains quartiers d’Abidjan, quand on dit Guiai Bi Poin, ça veut dire lutter contre les bandits. La criminalité a baissé, mais elle n’a pas disparu. Il nous faut continuer de nous battre. Ce sont des choses que nous mettons au point et qui vont servir demain. Je pense que demain, il faudra créer dans chaque région, une brigade comme le CeCOS, qui sera dotée de moyens de locomotion et qui va balayer toute la région pour faire la chasse et permettre aux policiers et aux gendarmes de faire leur travail quotidien». C’est en ces termes que le 6 janvier dernier, à l’occasion des vœux qu’il recevait de la Nation, le Chef de l’Etat, le Président de la République, S.E. M. Laurent Gbagbo, a rendu publiquement hommage au Centre de commandement des opérations de sécurité (CeCOS). Un hommage qui traduit la reconnaissance du chef suprême des Armées au général Guiai Bi Poin Georges et à ses hommes qui ont non seulement réussi à faire leur mue, mais à s’acquitter des missions à eux confiées par l’Etat. Tant l’indice d’insécurité dans la ville d’Abidjan a véritablement baissé en si peu de temps depuis que cette unité, lancée en juillet 2005 et fortement critiqué à ses débuts, s’est mise au travail.
Il ressort de notre enquête que l’efficacité du positionnement du CeCOS dans la sécurisation nettement améliorée des populations et de leurs biens, ne provient d’abord et avant tout que du savoir-faire d’un homme, le général Guiai Bi Poin. De lui, le chef de la Division et de la planification des opérations (Dpo), le commissaire Robé Gogo Joachim, intervenant au nom de la chaîne de commandement, parle de “disponibilité, de courage et de professionnalisme”.
Ayant comme bréviaire la devise de la structure: «Endurance – Excellence – Performance», le patron de l’unité et ses proches collaborateurs, tout en veillant à l’exécution des missions principales de lutte contre le banditisme, se sont tout d’abord résolus à combattre en interne les mauvaises pratiques de certains agents opérationnels. En effet, il est à noter que le CeCOS, créé dans l’urgence par le Président de la République pour faire face à la montée en puissance de la criminalité à Abidjan, est constitué d’éléments issus de la gendarmerie et de la police. Ce qui a donné lieu à des supputations sur les dérapages constatés sur le terrain. Il se murmurait en effet que des responsables ont profité de la demande à eux adressée pour la constitution du CeCOS, pour se débarrasser de leurs mauvais agents, adeptes des pratiques décriées.
Vrai ou faux? Toujours est-il que le travail du CeCOS à ses débuts était gravement émaillé par des exactions de toutes sortes. Racket, extorsion de fonds, brimades, bavures et même des cas de vol constituaient le lot quotidien des récriminations faites à certains de ses agents. Des actes auxquels le général Guiai Bi Poin et ses proches collaborateurs se sont résolument attaqués à travers une politique d’assainissement dont les résultats étaient constamment portés à la connaissance de la nation par la presse nationale et internationale.
Parlant du volet sensibilisation qui a permis de redorer l’image du CeCOS, le général fait la précision suivante: «L’assainissement pour nous a tout d’abord constitué à faire de la pédagogie, à expliquer. Et quand nous nous sommes aperçus qu’à un moment donné, la sensibilisation n’était pas suffisante, nous sanctionnions et si ça persistait, nous nous séparions de quelques éléments». C’est, en effet, de façon récurrente que pendant les deux premières années, beaucoup d’agents ont été radiés de cette unité et remis à la disposition de leurs corps d’origine. se refusant à mettre sur la place publique le bilan chiffré de tout ce qui a été fait s’agissant des sanctions disciplinaires, il marque sa satisfaction sur les résultats obtenus. “Nos hommes commencent à comprendre et ont même compris qu’on peut faire ce travail là, sans problème, malgré les dysfonctionnements qu’on observait çà et là. Notre travail d’assainissement a porté. Certes, les éléments du CeCOS n’ont pas atteint la perfection, mais je pense que beaucoup d’entre eux sont aujourd’hui conscients qu’ils doivent offrir un service de qualité aux populations d’Abidjan pour lesquelles ils sont là”, fait-il savoir notamment.
A écouter les responsables, on en déduit que la formation tactique et à outrance constitue, pour ainsi dire, une des stratégies qui ont servi à faire du CeCOS, un outil performant de lutte contre l’insécurité. Recyclage non seulement en matière d’éthique et de la déontologie du métier d’agent des Forces de l’ordre, mais aussi et surtout, formation continue et renforcée pour plus de précision et d’efficacité des actions sur le terrain. La lutte contre la criminalité étant une œuvre évolutive et de longue haleine, les responsables du CeCOS estiment qu’il faut régulièrement former les agents à toutes les tactiques pour ne jamais être pris de court par les braqueurs, et autres membres de la pègre abidjanaise. Cette formation est donnée en interne. Sous l’autorité du général Guiai Bi Poin qui cumule les fonctions de commandant du CeCOS et de commandant de l’école nationale de la gendarmerie d’Abidjan, les agents reçoivent, secteur par secteur, des cours de renforcement du chef de la Dpo. Ce dernier, le commissaire Robé Gogo Joachim, policier d’expérience et de terrain ayant été formé dans les meilleures écoles et centres de formation tant en Afrique, en Europe que partout ailleurs dans le monde, fait bénéficier son expertise à l’ensemble des agents d’exécution. Toujours dans l’optique de disposer d’hommes efficaces, le commandant du CeCOS qui se concerte régulièrement avec son état-major, a recruté près de 500 gendarmes pour le compte de sa structure. Ceux-ci ont bénéficié d’une formation spéciale à l’école de gendarmerie en 2007 en vue de pourvoir au remplacement des radiés et d’étoffer les effectifs. Mais malgré les réglages, le général fait toujours planer sur la tête de ses hommes l’épée de Damoclès: «On a pris l’habitude de dire qu’il y a l’impunité au sein du CeCOS. Et pourtant, nous avons notre manière à nous de lutter contre l’impunité. Beaucoup de nos agents auteurs de fautes professionnelles lourdes, font toujours l’objet d’une procédure, qu’elle soit disciplinaire, statutaire ou pénale, en tout cas, chacun d’entre eux, encourt toujours des sanctions, selon la nature de la faute commise. On ne cache rien en interne.»
En plus des mesures d’assainissement et de formation, le CeCOS selon le commissaire Robé, tire son efficacité de sa structuration. Avec un commandement central logé au siège dans un bâtiment situé en face du lycée classique à Cocody, l’unité se subdivise en cinq secteurs opérationnels, délimités et disposant d’une compétence territoriale couvrant toutes les communes d’Abidjan. Bien qu’évoluant, de façon très autonome, les secteurs sont dirigés par des officiers de la police et de la gendarmerie qui ont l’avantage d’assumer dans leurs zones respectives, d’importantes responsabilités et ce, depuis leurs corps d’origine. Ce sont, en effet, des commandants d’escadron, des commissaires, chefs de district et d’importantes unités comme la Brigade anti-émeute (Bae). Comme indiqué plus haut, le premier responsable du CeCOS est le commandant de l’école de gendarmerie. Et le commissaire Robé qui actuellement fait office de commandant en second du CeCOS, a été pendant plusieurs années le commandant de la Compagnie républicaine de sécurité (Crs). Laquelle compagnie, sous ses ordres, a fait montre de beaucoup d’efficacité en matière de maintien de l’ordre public dans les années de braise que la ville d’Abidjan a eu à connaître à la faveur des tensions socio-politiques. Notons aussi que ce poste de commandant en second du CeCOS a été tenu par l’actuel directeur général de la police, le Contrôleur général Brédou M’Bia qui, aux côtés du général Guiai Bi Poin, a eu à conduire la politique d’assainissement dans les premiers moments du lancement de la structure.En dehors des agents d’exécution qui proviennent de partout, le CeCOS n’est rien d’autre qu’une constellation d’hommes de terrain, de policiers et gendarmes de grande expérience en matière de sécurité publique et de lutte contre le grand banditisme. Dans la phase opérationnelle, les agents des secteurs, généralement en patrouilles motorisées et faisant de la police de proximité, sont au contact de la population. Prompts à intervenir à tout moment et en tout lieu de leurs zones de compétence, ils défèrent aux instructions de leurs responsables hiérarchiques et agissent aussi directement par saisine de la population. C’est pourquoi, les numéros d’appel du CeCOS sont placardés partout dans la ville et sont même régulièrement distribués lors des cérémonies. Le CeCOS qui se positionne comme un véritable outil de lutte contre l’insécurité dans tous les compartiments, va en dehors de ses structures organiques, générer en son sein des unités spéciales. C’est le cas avec le détachement à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). La présence permanente du CeCOS dans cet établissement a été décidée par le gouvernement à la suite de l’évasion de 4000 prisonniers de cette prison en novembre 2004.
Installés depuis août 2005, les éléments CeCOS sont jusque-là parvenus à remplir leur mission. En dépit d’évasion de deux à trois détenus, il n’a pas encore été enregistré d’évasion à grande échelle depuis son arrivée dans ces lieux. Il faut noter que ces hommes, aux ordres d’un officier gendarme, ne sont pas en contact direct avec les détenus. Cela relève de la responsabilité des gardes pénitentiaires qu’ils ont pour rôle d’appuyer. En plus des cinq secteurs et du dispositif permanent de la Maca, le CeCOS dispose de deux autres unités avec des missions spéciales d’intervention. Il s’agit de la Brigade de maintien de l’ordre (Bmo) qui est “un détachement composé de l’équivalent de trois à quatre escadrons de gendarmerie. En cas de troubles à l’ordre public, nous venons non seulement par cette unité importante en hommes et en équipements, en appui aux unités classiques de la police et de la gendarmerie, mais aussi nous nous positionnons en première ligne pour rétablir l’ordre», explique Commissaire Robé. A elle, s’ajoute le Groupe d’intervention et de recherches (Gir). Au plan des effectifs, le Gir, selon le chef des opérations, est comme un escadron renforcé de gendarmerie, qui peut intervenir partout à la demande des autorités compétentes. Les détachements du CeCOS sécurisent la route principale de Grand-Bassam et l’autoroute du Nord. Les cinq secteurs et toutes les structures opérationnelles dont dispose le CeCOS, sont sous la supervision d’un état-major qui agit sur instructions du général Guiai Bi Poin. Au-delà de tous ces dispositifs opérationnels, le CeCOS tire sa force de la volonté affichée de ses dirigeants de communiquer et de se pencher résolument sur les préoccupations d’ordre sécuritaire des populations. En ont témoigné l’élaboration et le lancement le 12 janvier 2006 du «Guide de sécurité de l’automobiliste». Par ce document qui a fait l’objet d’une large diffusion dans la presse et dans les grandes surfaces, les spécialistes y ont prodigué des conseils pratiques pour faire éviter aux automobilistes les braquages et toute autre agression sur la voie publique.
Au plan de la communication, le CeCOS en plus de son site Internet www.cecos.ci dispose en interne d’un bulletin d’information et de liaison entre les services. Ajouté à tout cela, les comptes-rendus trimestriels que fait à la presse le général Guiai Bi Poin sur les actions menées, les acquis et même les dysfonctionnements constatés, et l’émission radiophonique intitulée «Alerte sécurité», diffusée tous les vendredis à 19 h 20 sur les antennes de la radio nationale.
Landry Kohon
Il ressort de notre enquête que l’efficacité du positionnement du CeCOS dans la sécurisation nettement améliorée des populations et de leurs biens, ne provient d’abord et avant tout que du savoir-faire d’un homme, le général Guiai Bi Poin. De lui, le chef de la Division et de la planification des opérations (Dpo), le commissaire Robé Gogo Joachim, intervenant au nom de la chaîne de commandement, parle de “disponibilité, de courage et de professionnalisme”.
Ayant comme bréviaire la devise de la structure: «Endurance – Excellence – Performance», le patron de l’unité et ses proches collaborateurs, tout en veillant à l’exécution des missions principales de lutte contre le banditisme, se sont tout d’abord résolus à combattre en interne les mauvaises pratiques de certains agents opérationnels. En effet, il est à noter que le CeCOS, créé dans l’urgence par le Président de la République pour faire face à la montée en puissance de la criminalité à Abidjan, est constitué d’éléments issus de la gendarmerie et de la police. Ce qui a donné lieu à des supputations sur les dérapages constatés sur le terrain. Il se murmurait en effet que des responsables ont profité de la demande à eux adressée pour la constitution du CeCOS, pour se débarrasser de leurs mauvais agents, adeptes des pratiques décriées.
Vrai ou faux? Toujours est-il que le travail du CeCOS à ses débuts était gravement émaillé par des exactions de toutes sortes. Racket, extorsion de fonds, brimades, bavures et même des cas de vol constituaient le lot quotidien des récriminations faites à certains de ses agents. Des actes auxquels le général Guiai Bi Poin et ses proches collaborateurs se sont résolument attaqués à travers une politique d’assainissement dont les résultats étaient constamment portés à la connaissance de la nation par la presse nationale et internationale.
Parlant du volet sensibilisation qui a permis de redorer l’image du CeCOS, le général fait la précision suivante: «L’assainissement pour nous a tout d’abord constitué à faire de la pédagogie, à expliquer. Et quand nous nous sommes aperçus qu’à un moment donné, la sensibilisation n’était pas suffisante, nous sanctionnions et si ça persistait, nous nous séparions de quelques éléments». C’est, en effet, de façon récurrente que pendant les deux premières années, beaucoup d’agents ont été radiés de cette unité et remis à la disposition de leurs corps d’origine. se refusant à mettre sur la place publique le bilan chiffré de tout ce qui a été fait s’agissant des sanctions disciplinaires, il marque sa satisfaction sur les résultats obtenus. “Nos hommes commencent à comprendre et ont même compris qu’on peut faire ce travail là, sans problème, malgré les dysfonctionnements qu’on observait çà et là. Notre travail d’assainissement a porté. Certes, les éléments du CeCOS n’ont pas atteint la perfection, mais je pense que beaucoup d’entre eux sont aujourd’hui conscients qu’ils doivent offrir un service de qualité aux populations d’Abidjan pour lesquelles ils sont là”, fait-il savoir notamment.
A écouter les responsables, on en déduit que la formation tactique et à outrance constitue, pour ainsi dire, une des stratégies qui ont servi à faire du CeCOS, un outil performant de lutte contre l’insécurité. Recyclage non seulement en matière d’éthique et de la déontologie du métier d’agent des Forces de l’ordre, mais aussi et surtout, formation continue et renforcée pour plus de précision et d’efficacité des actions sur le terrain. La lutte contre la criminalité étant une œuvre évolutive et de longue haleine, les responsables du CeCOS estiment qu’il faut régulièrement former les agents à toutes les tactiques pour ne jamais être pris de court par les braqueurs, et autres membres de la pègre abidjanaise. Cette formation est donnée en interne. Sous l’autorité du général Guiai Bi Poin qui cumule les fonctions de commandant du CeCOS et de commandant de l’école nationale de la gendarmerie d’Abidjan, les agents reçoivent, secteur par secteur, des cours de renforcement du chef de la Dpo. Ce dernier, le commissaire Robé Gogo Joachim, policier d’expérience et de terrain ayant été formé dans les meilleures écoles et centres de formation tant en Afrique, en Europe que partout ailleurs dans le monde, fait bénéficier son expertise à l’ensemble des agents d’exécution. Toujours dans l’optique de disposer d’hommes efficaces, le commandant du CeCOS qui se concerte régulièrement avec son état-major, a recruté près de 500 gendarmes pour le compte de sa structure. Ceux-ci ont bénéficié d’une formation spéciale à l’école de gendarmerie en 2007 en vue de pourvoir au remplacement des radiés et d’étoffer les effectifs. Mais malgré les réglages, le général fait toujours planer sur la tête de ses hommes l’épée de Damoclès: «On a pris l’habitude de dire qu’il y a l’impunité au sein du CeCOS. Et pourtant, nous avons notre manière à nous de lutter contre l’impunité. Beaucoup de nos agents auteurs de fautes professionnelles lourdes, font toujours l’objet d’une procédure, qu’elle soit disciplinaire, statutaire ou pénale, en tout cas, chacun d’entre eux, encourt toujours des sanctions, selon la nature de la faute commise. On ne cache rien en interne.»
En plus des mesures d’assainissement et de formation, le CeCOS selon le commissaire Robé, tire son efficacité de sa structuration. Avec un commandement central logé au siège dans un bâtiment situé en face du lycée classique à Cocody, l’unité se subdivise en cinq secteurs opérationnels, délimités et disposant d’une compétence territoriale couvrant toutes les communes d’Abidjan. Bien qu’évoluant, de façon très autonome, les secteurs sont dirigés par des officiers de la police et de la gendarmerie qui ont l’avantage d’assumer dans leurs zones respectives, d’importantes responsabilités et ce, depuis leurs corps d’origine. Ce sont, en effet, des commandants d’escadron, des commissaires, chefs de district et d’importantes unités comme la Brigade anti-émeute (Bae). Comme indiqué plus haut, le premier responsable du CeCOS est le commandant de l’école de gendarmerie. Et le commissaire Robé qui actuellement fait office de commandant en second du CeCOS, a été pendant plusieurs années le commandant de la Compagnie républicaine de sécurité (Crs). Laquelle compagnie, sous ses ordres, a fait montre de beaucoup d’efficacité en matière de maintien de l’ordre public dans les années de braise que la ville d’Abidjan a eu à connaître à la faveur des tensions socio-politiques. Notons aussi que ce poste de commandant en second du CeCOS a été tenu par l’actuel directeur général de la police, le Contrôleur général Brédou M’Bia qui, aux côtés du général Guiai Bi Poin, a eu à conduire la politique d’assainissement dans les premiers moments du lancement de la structure.En dehors des agents d’exécution qui proviennent de partout, le CeCOS n’est rien d’autre qu’une constellation d’hommes de terrain, de policiers et gendarmes de grande expérience en matière de sécurité publique et de lutte contre le grand banditisme. Dans la phase opérationnelle, les agents des secteurs, généralement en patrouilles motorisées et faisant de la police de proximité, sont au contact de la population. Prompts à intervenir à tout moment et en tout lieu de leurs zones de compétence, ils défèrent aux instructions de leurs responsables hiérarchiques et agissent aussi directement par saisine de la population. C’est pourquoi, les numéros d’appel du CeCOS sont placardés partout dans la ville et sont même régulièrement distribués lors des cérémonies. Le CeCOS qui se positionne comme un véritable outil de lutte contre l’insécurité dans tous les compartiments, va en dehors de ses structures organiques, générer en son sein des unités spéciales. C’est le cas avec le détachement à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). La présence permanente du CeCOS dans cet établissement a été décidée par le gouvernement à la suite de l’évasion de 4000 prisonniers de cette prison en novembre 2004.
Installés depuis août 2005, les éléments CeCOS sont jusque-là parvenus à remplir leur mission. En dépit d’évasion de deux à trois détenus, il n’a pas encore été enregistré d’évasion à grande échelle depuis son arrivée dans ces lieux. Il faut noter que ces hommes, aux ordres d’un officier gendarme, ne sont pas en contact direct avec les détenus. Cela relève de la responsabilité des gardes pénitentiaires qu’ils ont pour rôle d’appuyer. En plus des cinq secteurs et du dispositif permanent de la Maca, le CeCOS dispose de deux autres unités avec des missions spéciales d’intervention. Il s’agit de la Brigade de maintien de l’ordre (Bmo) qui est “un détachement composé de l’équivalent de trois à quatre escadrons de gendarmerie. En cas de troubles à l’ordre public, nous venons non seulement par cette unité importante en hommes et en équipements, en appui aux unités classiques de la police et de la gendarmerie, mais aussi nous nous positionnons en première ligne pour rétablir l’ordre», explique Commissaire Robé. A elle, s’ajoute le Groupe d’intervention et de recherches (Gir). Au plan des effectifs, le Gir, selon le chef des opérations, est comme un escadron renforcé de gendarmerie, qui peut intervenir partout à la demande des autorités compétentes. Les détachements du CeCOS sécurisent la route principale de Grand-Bassam et l’autoroute du Nord. Les cinq secteurs et toutes les structures opérationnelles dont dispose le CeCOS, sont sous la supervision d’un état-major qui agit sur instructions du général Guiai Bi Poin. Au-delà de tous ces dispositifs opérationnels, le CeCOS tire sa force de la volonté affichée de ses dirigeants de communiquer et de se pencher résolument sur les préoccupations d’ordre sécuritaire des populations. En ont témoigné l’élaboration et le lancement le 12 janvier 2006 du «Guide de sécurité de l’automobiliste». Par ce document qui a fait l’objet d’une large diffusion dans la presse et dans les grandes surfaces, les spécialistes y ont prodigué des conseils pratiques pour faire éviter aux automobilistes les braquages et toute autre agression sur la voie publique.
Au plan de la communication, le CeCOS en plus de son site Internet www.cecos.ci dispose en interne d’un bulletin d’information et de liaison entre les services. Ajouté à tout cela, les comptes-rendus trimestriels que fait à la presse le général Guiai Bi Poin sur les actions menées, les acquis et même les dysfonctionnements constatés, et l’émission radiophonique intitulée «Alerte sécurité», diffusée tous les vendredis à 19 h 20 sur les antennes de la radio nationale.
Landry Kohon