Au-delà de la tête de Robert Beugré Mambé, président de la commission électorale indépendante (Cei) qu`il réclame, le clan présidentiel espère surtout avoir le contrôle de la structure en charge des élections.
Les partisans de Laurent Gbagbo tiennent le bon bout et ils n`entendent pas le lâcher. Ils entendent à tout prix scorer contre l`opposition, notamment le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) grâce à cette passe en or à eux fait par le patron de la Cei, Robert Beugré Mambé. Les agitations des membres de la majorité présidentielle qui réclament la démission de M. Mambé apparaissent dès lors comme un petit arbre avec lequel on tente de cacher une ambition aussi grande que la forêt amazonienne. Mis en minorité par la coalition de l`opposition ivoirienne incarnée par le Rhdp aussi bien dans le bureau de la Cei centrale que dans la quasi-totalité des Cei locales, les partisans du chef de l`Etat sortant, Laurent Gbagbo n`ont jamais digéré ce revers. Pour se convaincre de la difficulté que le parti de Laurent Gbagbo a eu à digérer cette mainmise de l`opposition sur cet appareil, il suffit de se remémorer le compte rendu fait par « Notre voie », l`organe de presse du parti au pouvoir, au lendemain de la débâcle. «La Commission électorale indépendante a bouclé l`installation de ses démembrements régionaux. Au terme des élections internes organisées dans les différentes localités, l`on constate que l`opposition civile et armée a raflé la présidence des 23 commissions régionales mises sur pied. Autant dire que les élections qui ont vu le triomphe des 23 représentants l`opposition ne se sont pas faites sur des critères équitables », peut-on lire dans ce papier publié le 7 mai 2007 sous le titre « Elections générales : la Cei otage du Rhdp». Il leur faut donc « rectifier » l`architecture de cet organe chargé de l`organisation du processus électoral pour mieux entrevoir l`importante échéance que représente l`élection présidentielle pour leur champion. Patiemment, les refondateurs ont attendu l`heure de la revanche. La bévue de M. Mambé est donc l`occasion rêvée de renverser la tendance à la Cei et de prendre ainsi sa revanche sur le Parti démocratique de Côte d`Ivoire (Pdci-Rda) et le Rassemblement des républicains (Rdr). Plus dithyrambique, c`est le député Martin Sokouri Bohui qui a dévoilé le projet du camp présidentiel. A la faveur de la conférence de presse organisée vendredi dernier par la direction nationale de campagne du candidat Laurent Gbagbo, le député de Koumassi n`a fait aucune difficulté pour avouer : « C`est parce que la Cei est dominée par l`opposition que Mambé se comporte de la sorte. Or comme vous le savez, chacun lutte pour sa chapelle. Nous allons donc équilibrer les choses ». Poursuivant ses confidences sur les intentions cachées du clan présidentiel dans ses revendications, le monsieur élection du Front populaire ivoirien, (Fpi) n`a pas fait de mystère sur l`issu de la bataille qui se joue en ce moment et qui devrait, selon le plan, aboutir à un reformatage de la Cei. « On va entrer dans une série de concertations pour déterminer quelle forme donner à la nouvelle Cei parce que celle qui est en place actuellement, ne reflète pas le schéma du gouvernement », a-t-il laissé entendre. Si la majorité présidentielle réussi à se payer la tête de Robert Beugré Mambé, rien ne devrait faire obstacle à la mise en œuvre de tout son plan pour contrôler la Cei. Dans la partie B de ce plan, la mise à la touche de la Commission électorale indépendante n`est pas à écarter. L`avantage ici serait de faire entrer en scène le ministère de l`Intérieur dans l`organisation des élections à venir.
Marc Dossa
Les partisans de Laurent Gbagbo tiennent le bon bout et ils n`entendent pas le lâcher. Ils entendent à tout prix scorer contre l`opposition, notamment le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) grâce à cette passe en or à eux fait par le patron de la Cei, Robert Beugré Mambé. Les agitations des membres de la majorité présidentielle qui réclament la démission de M. Mambé apparaissent dès lors comme un petit arbre avec lequel on tente de cacher une ambition aussi grande que la forêt amazonienne. Mis en minorité par la coalition de l`opposition ivoirienne incarnée par le Rhdp aussi bien dans le bureau de la Cei centrale que dans la quasi-totalité des Cei locales, les partisans du chef de l`Etat sortant, Laurent Gbagbo n`ont jamais digéré ce revers. Pour se convaincre de la difficulté que le parti de Laurent Gbagbo a eu à digérer cette mainmise de l`opposition sur cet appareil, il suffit de se remémorer le compte rendu fait par « Notre voie », l`organe de presse du parti au pouvoir, au lendemain de la débâcle. «La Commission électorale indépendante a bouclé l`installation de ses démembrements régionaux. Au terme des élections internes organisées dans les différentes localités, l`on constate que l`opposition civile et armée a raflé la présidence des 23 commissions régionales mises sur pied. Autant dire que les élections qui ont vu le triomphe des 23 représentants l`opposition ne se sont pas faites sur des critères équitables », peut-on lire dans ce papier publié le 7 mai 2007 sous le titre « Elections générales : la Cei otage du Rhdp». Il leur faut donc « rectifier » l`architecture de cet organe chargé de l`organisation du processus électoral pour mieux entrevoir l`importante échéance que représente l`élection présidentielle pour leur champion. Patiemment, les refondateurs ont attendu l`heure de la revanche. La bévue de M. Mambé est donc l`occasion rêvée de renverser la tendance à la Cei et de prendre ainsi sa revanche sur le Parti démocratique de Côte d`Ivoire (Pdci-Rda) et le Rassemblement des républicains (Rdr). Plus dithyrambique, c`est le député Martin Sokouri Bohui qui a dévoilé le projet du camp présidentiel. A la faveur de la conférence de presse organisée vendredi dernier par la direction nationale de campagne du candidat Laurent Gbagbo, le député de Koumassi n`a fait aucune difficulté pour avouer : « C`est parce que la Cei est dominée par l`opposition que Mambé se comporte de la sorte. Or comme vous le savez, chacun lutte pour sa chapelle. Nous allons donc équilibrer les choses ». Poursuivant ses confidences sur les intentions cachées du clan présidentiel dans ses revendications, le monsieur élection du Front populaire ivoirien, (Fpi) n`a pas fait de mystère sur l`issu de la bataille qui se joue en ce moment et qui devrait, selon le plan, aboutir à un reformatage de la Cei. « On va entrer dans une série de concertations pour déterminer quelle forme donner à la nouvelle Cei parce que celle qui est en place actuellement, ne reflète pas le schéma du gouvernement », a-t-il laissé entendre. Si la majorité présidentielle réussi à se payer la tête de Robert Beugré Mambé, rien ne devrait faire obstacle à la mise en œuvre de tout son plan pour contrôler la Cei. Dans la partie B de ce plan, la mise à la touche de la Commission électorale indépendante n`est pas à écarter. L`avantage ici serait de faire entrer en scène le ministère de l`Intérieur dans l`organisation des élections à venir.
Marc Dossa