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Sport Publié le mercredi 20 janvier 2010 | Nord-Sud

Lecture technique - Can 2010 : De l’importance du banc de touche

Après une vingtaine de matchs, une observation technique nous permet de faire ressortir certains aspects qui ne caractérisent pas spécifiquement la Can mais font partie de la tendance Mondial …à part cette affaire de ballon (l’instrument) qui contribue sûrement à un festival de loupés flagrants des gardiens de but.


Un ballon immaîtrisable

Le terme «immaîtrisable» est du sélectionneur du Gabon Alain Giresse, qui qualifie ainsi le ballon officiel de la Coupe d’Afrique des nations après le nul (0-0) obtenu par son équipe face à la Tunisie. D’autres délégations se sont déjà plaintes d’un ballon à la trajectoire incertaine, et les gardiens de toutes les formations ont souvent usé de leurs poings pour écarter des frappes flottantes ou des centres vrillés ou brossés.

Des erreurs fréquentes de gardiens

L’influence capitale et décisive du gardien de but (sur le scénario du match) dans le moindre geste qu’il accomplit n‘a jamais été aussi nette ! A 4-0, le gardien Carlos de l’Angola laisse rouler le ballon devant lui sans rigueur et cela provoque le déclic psychologique des Maliens et l’inverse chez ses coéquipiers. Dans les sorties aux pieds, la grosse lacune a été la mauvaise technique d’intervention-dégagement toujours les yeux fermés dans l’axe, ce qui a provoqué les contres favorables au profit de l’attaquant adverse et le but (Chaouachi l’Algérien, Enyeama le Nigérian). D‘où la confirmation pour les entraîneurs qu’il est plus opportun de choisir un gardien sobre qui ne commet pas de bavures qu’un gardien fantasque et capable de grandes envolées. Pour le moment, les plus rigoureux sont El Haddary, l’Egyptien et Barry, l’Ivoirien. A un degré moindre, le Gabonais Ovono et le Camerounais Kanemi malgré sa faute qui engendra le penalty zambien. La faute la plus «spectaculaire» a été la parade d’accompagnement du pauvre Zambien Mweene dans ses filets sur un centre-tir plus ou moins raté et de près de 35 mètres de Gérémi.


Disparition du jeu d’attaque positionné

A part quelques séquences de matches comme le dernier quart d’heure Camerounais face à la Zambie ou le quart d’heure de la reprise angolaise face au Malawi, les formations concurrentes n’ont plus trop le souci de procéder par des attaques positionnées c’est-à-dire de s’approcher par redoublement de passes et camper dans la moitié de terrain adverse avec apports numériques de joueurs importants . D’où la disparition de “meneur” de “10” à l’ancienne, de chef d’orchestre genre Timoumi, Henry Nwosu, Jay Jay Okocha, Belloumi ou Doctor Khumalo, animateurs des Can passées.
Cette intention première de jouer par réaction est générale. La différence se faisant par la qualité du pressing de récupération collective dans la zone de la médiane (Egypte, Malawi, Angola, Mozambique, Côte d’Ivoire, Tunisie) ou plus bas au 30-25 m (Nigéria, Gabon, Burkina, Bénin). L’action type d’attaque rapide a été une rentrée de touche éclair des Mozambicains amenant un but et prenant de court le replacement du gardien et de la défense béninoise...

Attaque à fond ou défense permanente

Les moins “bonnes productions” ont été celles des formations qui ont flotté entre le désir de faire le jeu et celui de récupérer le ballon (premiers matches de la Côte d’Ivoire, Algérie, Cameroun, au premier match, Tunisie aux deux matches )...Il s’avère que les formations qui rentrent jouer à fond comme l’Angola, l’Egypte ou la Côte d’Ivoire en première mi-temps face au Ghana s’en sortent le mieux. Les équipes venues attendre et qui n’ont pas changé de stratégie en cours des matches ont aussi réussi comme le Burkina face à la Côte d’Ivoire. C’est l’un ou l’autre, pas les deux en même temps. Sauf la Côte d’Ivoire qui a complètement changé sa tactique en deuxième mi-temps face au Ghana, avec la réussite connue.

Le «plus» apporté par des entrées en jeu efficientes

La qualité des bancs de touche et des rentrées en cours de match sont une arme décisive. Ainsi Kader Kéïta (Rci) face au Ghana, Idrissou (Cameroun) face à la Zambie, Ahmad Eid (Egypte) face au Mozambique, Sane et Yatabaré (Mali) face à l’Angola, Mantorras (Angola) face au Malawi ont effectué de très bonnes rentrées. Faisant pencher immédiatement la balance dans le camp adverse. L’apport des entrants en cours de jeu sera déterminant dans les matches à élimination directe à partir des quarts de finale et sur ce plan, la Côte d’Ivoire semble avoir la plus riche galerie de joueurs rapides à l’échauffement et à l’allumage.


Nasser EL FADEL
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