Présent à Cabinda, Yéo Martial, directeur national, fait partie du staff qui entoure la sélection nationale ivoirienne. Le coach des Eléphants champions d'Afrique explique un peu son rôle auprès de l'encadrement et fait une analyse sur le parcours des Eléphants .Il ne manque de juger les Fennecs d'Algérie, adversaire des Eléphants en quart de finale.
Contrairement à la Can 2008 au Ghana, vous êtes cette fois bien présent aux côtés des Eléphants. Peut-on savoir le rôle qui vous est dévolu au côté de l'encadrement technique?
Mon rôle aux côtés du staff technique, c'est celui qu'un directeur technique doit jouer, c'est d'abord ce que je peux apporter techniquement au plan des conseils à l'entraîneur et surtout apporter mon expérience de phases finales de CAN ; J'essaie tant bien que mal de jouer le rôle et je pense que toutes les dispositions me permettent de le jouer pleinement.
Les Eléphants avaient le dos au mur après le nul contre le Burkina, quel était le langage que vous avez tenu à la sélection en votre qualité de conseiller ?
Les Eléphants ont été coincés face au Burkina. C'était, je le pense, normal. Ça faisait la troisième confrontation contre le Burkina .Quand tu frappes quelqu'un par deux fois, la troisième, il prendra ses dispositions .Le Burkina a mis en place un système qui consiste à attendre l'adversaire en fermant tous les couloirs et éviter de prendre un but .Ce qui leur a réussi parce que nous n'avons pas marqué le but qui décanterait la situation comme ce fut le cas à Abidjan lorsque le coup de Drogba les avait obligés à sortir.
Les Eléphants ont finalement bien réagi face au Ghana, ce qui nous a valu la qualification au second tour. Selon vous, quelle a été la force de l'équipe ?
La force de l'équipe contre les Black stars, c'est d'abord d'avoir pu marquer malgré que les Ghanéens étaient assez forts tactiquement pour nous contrer .L'équipe a gagné d'un cran , on a joué beaucoup plus vite que le premier match ou nous avons joué sans beaucoup de changement de rythme .Cela nous a permis d'ouvrir le score. Mais à un certain moment donné, les joueurs ont été pris de nervosité, tel que Eboué, Zokora, et par moments, on s'est laissé aller au manque d'humilité en jouant au grand. Par exemple, le carton de Copa et celui de Kalou qui sont des cartons qui ont été pris parce qu'on manque d'humilité. Je pense qu'on dit éviter cela .Le coup de Chico nous a libérés parce que les Ghanéens commençaient à prendre de l'ascendance sur nous. La rentrée de Kader nous a été également utile.
Pour cette première phase, quelles ont été les satisfactions ivoiriennes?
Eboué a fait un bon match contre le Burkina. La défense y compris les deux milieux défensifs, Maesto et Tioté, ont été sans reproche .On n'a pas encore senti encore un grand Yaya ni un grand Drogba. Nous espérons que ça viendra. En attaque, on a plutôt senti plus Gervihno au premier match, et un grand Kalou contre Le Ghana. Kader et Fae, entrés ont aussi donné satisfaction.
L'Algérie est notre prochain adversaire en quart de finale. Quelle idée avez-vous de cet adversaire ?
C'est une bonne équipe. J'ai été l'un de ceux qui ont la chance d'assister à leur match contre l'Egypte. C'est une équipe qui m'a beaucoup impressionné de telle sorte que j'ai souhaité ne pas les rencontrer de sitôt. Il faudrait qu'on évite de prendre en compte leur piètre résultat contre le Malawi. Cela s'explique par le fait que les Algériens avaient fait leur préparation en France à moins 22 degrés dans la région parisienne et ils sont arrivés à 30 degrés. Je pense qu'ils ont pris maintenant la température, il faut qu'on fasse très attention à cette équipe, même si c'est une équipe qui, dans nos palmarès, ne nous a battu qu'une seule fois. C'était en 90 à Alger (3-0) où nous avons joué à dix sans Ben Badi. C'est une équipe que nous avons battues 3à0 à Sénégal 92 .Mais la vérité d'hier n'est pas celle d'aujourd'hui. C'est une équipe très organisée, très soudée en défense, et surtout avec des attaquants très incisifs. D'ailleurs en quarts de finale, toutes les équipes sont à prendre au sérieux. Il faut des Eléphants prudents et très concentrés jusqu' à la fin.
On a souvent accusé les Eléphants de n'avoir pas un mental de gagneur, est-ce qu'à ce niveau, avez-vous le sentiment que les choses ont évolué de ce côté ?
Ce n'est pas que nos joueurs n'ont pas un mental. Ils ont un mental au regard du parcours en 2006 et 2008 où nous avions fait un parcours assez exceptionnel jusqu'en demi finale. Mais je pense que ce qui nous a manqué, c'est l'humilité. Nous nous croyons trop forts, beaucoup forts que tout le monde et que rien ne pouvait nous arrêter et nous avions été finalement arrêtés. Je pense c'est à ce niveau que nous devons travailler et c'est ce qui est en train de se faire. Il s'agit de se remettre en cause en gardant le mental, c'est-à-dire ne craindre personne mais ne négliger personne également.
Interview réalisée par De Bouaffo à Cabinda (Angola)
Envoyé spécial
Contrairement à la Can 2008 au Ghana, vous êtes cette fois bien présent aux côtés des Eléphants. Peut-on savoir le rôle qui vous est dévolu au côté de l'encadrement technique?
Mon rôle aux côtés du staff technique, c'est celui qu'un directeur technique doit jouer, c'est d'abord ce que je peux apporter techniquement au plan des conseils à l'entraîneur et surtout apporter mon expérience de phases finales de CAN ; J'essaie tant bien que mal de jouer le rôle et je pense que toutes les dispositions me permettent de le jouer pleinement.
Les Eléphants avaient le dos au mur après le nul contre le Burkina, quel était le langage que vous avez tenu à la sélection en votre qualité de conseiller ?
Les Eléphants ont été coincés face au Burkina. C'était, je le pense, normal. Ça faisait la troisième confrontation contre le Burkina .Quand tu frappes quelqu'un par deux fois, la troisième, il prendra ses dispositions .Le Burkina a mis en place un système qui consiste à attendre l'adversaire en fermant tous les couloirs et éviter de prendre un but .Ce qui leur a réussi parce que nous n'avons pas marqué le but qui décanterait la situation comme ce fut le cas à Abidjan lorsque le coup de Drogba les avait obligés à sortir.
Les Eléphants ont finalement bien réagi face au Ghana, ce qui nous a valu la qualification au second tour. Selon vous, quelle a été la force de l'équipe ?
La force de l'équipe contre les Black stars, c'est d'abord d'avoir pu marquer malgré que les Ghanéens étaient assez forts tactiquement pour nous contrer .L'équipe a gagné d'un cran , on a joué beaucoup plus vite que le premier match ou nous avons joué sans beaucoup de changement de rythme .Cela nous a permis d'ouvrir le score. Mais à un certain moment donné, les joueurs ont été pris de nervosité, tel que Eboué, Zokora, et par moments, on s'est laissé aller au manque d'humilité en jouant au grand. Par exemple, le carton de Copa et celui de Kalou qui sont des cartons qui ont été pris parce qu'on manque d'humilité. Je pense qu'on dit éviter cela .Le coup de Chico nous a libérés parce que les Ghanéens commençaient à prendre de l'ascendance sur nous. La rentrée de Kader nous a été également utile.
Pour cette première phase, quelles ont été les satisfactions ivoiriennes?
Eboué a fait un bon match contre le Burkina. La défense y compris les deux milieux défensifs, Maesto et Tioté, ont été sans reproche .On n'a pas encore senti encore un grand Yaya ni un grand Drogba. Nous espérons que ça viendra. En attaque, on a plutôt senti plus Gervihno au premier match, et un grand Kalou contre Le Ghana. Kader et Fae, entrés ont aussi donné satisfaction.
L'Algérie est notre prochain adversaire en quart de finale. Quelle idée avez-vous de cet adversaire ?
C'est une bonne équipe. J'ai été l'un de ceux qui ont la chance d'assister à leur match contre l'Egypte. C'est une équipe qui m'a beaucoup impressionné de telle sorte que j'ai souhaité ne pas les rencontrer de sitôt. Il faudrait qu'on évite de prendre en compte leur piètre résultat contre le Malawi. Cela s'explique par le fait que les Algériens avaient fait leur préparation en France à moins 22 degrés dans la région parisienne et ils sont arrivés à 30 degrés. Je pense qu'ils ont pris maintenant la température, il faut qu'on fasse très attention à cette équipe, même si c'est une équipe qui, dans nos palmarès, ne nous a battu qu'une seule fois. C'était en 90 à Alger (3-0) où nous avons joué à dix sans Ben Badi. C'est une équipe que nous avons battues 3à0 à Sénégal 92 .Mais la vérité d'hier n'est pas celle d'aujourd'hui. C'est une équipe très organisée, très soudée en défense, et surtout avec des attaquants très incisifs. D'ailleurs en quarts de finale, toutes les équipes sont à prendre au sérieux. Il faut des Eléphants prudents et très concentrés jusqu' à la fin.
On a souvent accusé les Eléphants de n'avoir pas un mental de gagneur, est-ce qu'à ce niveau, avez-vous le sentiment que les choses ont évolué de ce côté ?
Ce n'est pas que nos joueurs n'ont pas un mental. Ils ont un mental au regard du parcours en 2006 et 2008 où nous avions fait un parcours assez exceptionnel jusqu'en demi finale. Mais je pense que ce qui nous a manqué, c'est l'humilité. Nous nous croyons trop forts, beaucoup forts que tout le monde et que rien ne pouvait nous arrêter et nous avions été finalement arrêtés. Je pense c'est à ce niveau que nous devons travailler et c'est ce qui est en train de se faire. Il s'agit de se remettre en cause en gardant le mental, c'est-à-dire ne craindre personne mais ne négliger personne également.
Interview réalisée par De Bouaffo à Cabinda (Angola)
Envoyé spécial