Le Président de la République, Laurent Gbagbo, s’est prononcé sur l’affaire Mambé, à l’occasion de sa visite à Koumassi.
Depuis deux semaines, l’affaire Beugré Mambé, président de la commission électorale indépendante (CEI) occupe l’actualité politique de la Côte d’Ivoire. Des voix se sont élevées récemment pour soutenir le mis en cause. En plus des partis du Rhdp, des populations se réclamant de villages Ebrié (groupe ethnique du président de la CEI), ont produit une déclaration après leur visite à Mambé, pour mettre en garde contre toute tentative de dégommage de ce dernier de la présidence de la CEI. Hier mercredi 20 janvier à Koumassi, lors du lancement officiel du programme d’assainissement du District d’Abidjan, le président Laurent Gbagbo s’est prononcé sur la connotation tribale que ces personnes donnent à l’affaire des 429.000 enrôlés clandestins. « La guerre, c’est toujours le temps des médiocres. Je vois beaucoup de médiocres mais c’est au pays de surmonter cette médiocrité pour sortir de la crise (…) Il
paraît qu’il y a un groupe qui se réunit parce qu’on dit que Beugré Mambé a fraudé. Et, parce qu’ils sont Ebrié, ils disent qu’ils ne laisseront pas toucher à un Ebrié. Si vous les rencontrez, dites-leur qu’ils me trouveront sur leur route. Parce que moi, je ne suis pas là pour gouverner une ethnie. Je suis là pour gouverner une nation et pour amener l’Etat de Côte d’Ivoire vers une nation. Si quelqu’un a bien fait, on le félicite et s’il a mal fait, on le sanctionne. Mais aller se réunir pour Mambé sur une base clanique, cela veut dire que le temps de la guerre est vraiment le temps des médiocres», a-t-il martelé. Avant de s’interroger en ces termes : « Est- ce qu’on l’a appelé parce qu’il est Ebrié ?». Visiblement interloqué par cette intrusion « du venin du tribalisme dans la vie socio- politique », Laurent Gbagbo a donc dit comprendre très mal qu’on lui parle de bonne gouvernance quand lui-même n’a aucune possibilité de sanctionner les membres du gouvernement quand ceux-ci ont fauté, tout ceci au nom de la paix. Mais pour le Président de la République ce que la crise a apporté de bon, c’est qu’ « elle nous a permis de voir comment la Côte d’Ivoire est constituée. Les gens qui sont droits et ceux qui ne sont pas droits ».
JC KORE
Depuis deux semaines, l’affaire Beugré Mambé, président de la commission électorale indépendante (CEI) occupe l’actualité politique de la Côte d’Ivoire. Des voix se sont élevées récemment pour soutenir le mis en cause. En plus des partis du Rhdp, des populations se réclamant de villages Ebrié (groupe ethnique du président de la CEI), ont produit une déclaration après leur visite à Mambé, pour mettre en garde contre toute tentative de dégommage de ce dernier de la présidence de la CEI. Hier mercredi 20 janvier à Koumassi, lors du lancement officiel du programme d’assainissement du District d’Abidjan, le président Laurent Gbagbo s’est prononcé sur la connotation tribale que ces personnes donnent à l’affaire des 429.000 enrôlés clandestins. « La guerre, c’est toujours le temps des médiocres. Je vois beaucoup de médiocres mais c’est au pays de surmonter cette médiocrité pour sortir de la crise (…) Il
paraît qu’il y a un groupe qui se réunit parce qu’on dit que Beugré Mambé a fraudé. Et, parce qu’ils sont Ebrié, ils disent qu’ils ne laisseront pas toucher à un Ebrié. Si vous les rencontrez, dites-leur qu’ils me trouveront sur leur route. Parce que moi, je ne suis pas là pour gouverner une ethnie. Je suis là pour gouverner une nation et pour amener l’Etat de Côte d’Ivoire vers une nation. Si quelqu’un a bien fait, on le félicite et s’il a mal fait, on le sanctionne. Mais aller se réunir pour Mambé sur une base clanique, cela veut dire que le temps de la guerre est vraiment le temps des médiocres», a-t-il martelé. Avant de s’interroger en ces termes : « Est- ce qu’on l’a appelé parce qu’il est Ebrié ?». Visiblement interloqué par cette intrusion « du venin du tribalisme dans la vie socio- politique », Laurent Gbagbo a donc dit comprendre très mal qu’on lui parle de bonne gouvernance quand lui-même n’a aucune possibilité de sanctionner les membres du gouvernement quand ceux-ci ont fauté, tout ceci au nom de la paix. Mais pour le Président de la République ce que la crise a apporté de bon, c’est qu’ « elle nous a permis de voir comment la Côte d’Ivoire est constituée. Les gens qui sont droits et ceux qui ne sont pas droits ».
JC KORE
