Parti procéder au lancement du Projet d'urgence d'infrastructures urbaines (Puiur) de la Banque mondiale, hier à Koumassi, le président Laurent Gbagbo a déploré la tribalisation de l'affaire des 429.000 enrôlés, «frauduleusement» traités par le président de la Commission électorale indépendante.
Le président Laurent Gbagbo n'est pas content. Et il ne passe pas sous silence sa colère. A preuve mercredi, il a tonné contre une frange du peuple Ebrié. Et ce, sur le territoire Ebrié d' ''ancien Koumassi'', dans le sud du district d'Abidjan. Pas qu'il avait quelque chose à reprocher aux habitants de ce territoire qui le recevait à la faveur d'une cérémonie officielle. Il a profité de sa présence, pour faire une adresse musclée à ceux des leurs qui semblent l'avoir énervé. Il y a que le chef de l'Etat reprouve que des Ivoiriens tribalisent une question nationale. Cette façon de faire revient, selon lui, à introduire le « venin du tribalisme dans la vie socio-politique » des Ivoiriens. Et Laurent Gbagbo de préciser sa pensée : « Il paraît qu'il y a un groupe qui s'est levé pour protester parce que Mambé est accusé. Et parce qu'ils sont Ebrié, ils disent qu'ils ne laisseront pas toucher à un Ebrié ». Sans dire clairement qu'il n'est pas prêt de laisser tomber l'accusation de fraude sur la liste électorale contre Robert Mambé, il a mis ces Ebrié en garde. « Si vous les rencontrez, dites-leur qu'ils me trouveront sur leur route », a-t-il affiché sa détermination à poursuivre l'affaire Mambé. On le sait, une enquête est ouverte, après saisine du procureur de la République, qui a vu la police criminelle auditionner le directeur général de l'Office national de l'identification. Tandis que celui de Sagem Sécurité a « refusé » de se soumettre à tout interrogatoire. Des informaticiens impliqués sont passés à la trappe, et se trouvent dans les mailles de la justice. C'est dans cette grisaille d'interpellations que des membres du peuple Ebrié ont conduit une délégation chez le principal mis en cause. Histoire pour eux de lui témoigner leur soutien. Ce qui n'a pas été fait pour plaire à Laurent Gbagbo. Lequel les a désavoués en ces termes : « On ne l'a (il parle de M. Mambé) pas nommé parce qu'il est Ebrié. Ceux qui se plaignent-là, ils étaient où quand on le nommait ? Quand un citoyen ivoirien est à son poste et que tout marche, on le félicite. Mais quand ça ne va pas, on l'interpelle ». Pour le président, « c'est ce genre de prises de positions qui font prospérer la médiocrité. Je ne suis pas là pour gérer sur la base ethnique. Le temps de la guerre est le temps de la médiocrité. Mais il faut bien dépasser la médiocrité ».
Bidi Ignace
Info : DL
Le président Laurent Gbagbo n'est pas content. Et il ne passe pas sous silence sa colère. A preuve mercredi, il a tonné contre une frange du peuple Ebrié. Et ce, sur le territoire Ebrié d' ''ancien Koumassi'', dans le sud du district d'Abidjan. Pas qu'il avait quelque chose à reprocher aux habitants de ce territoire qui le recevait à la faveur d'une cérémonie officielle. Il a profité de sa présence, pour faire une adresse musclée à ceux des leurs qui semblent l'avoir énervé. Il y a que le chef de l'Etat reprouve que des Ivoiriens tribalisent une question nationale. Cette façon de faire revient, selon lui, à introduire le « venin du tribalisme dans la vie socio-politique » des Ivoiriens. Et Laurent Gbagbo de préciser sa pensée : « Il paraît qu'il y a un groupe qui s'est levé pour protester parce que Mambé est accusé. Et parce qu'ils sont Ebrié, ils disent qu'ils ne laisseront pas toucher à un Ebrié ». Sans dire clairement qu'il n'est pas prêt de laisser tomber l'accusation de fraude sur la liste électorale contre Robert Mambé, il a mis ces Ebrié en garde. « Si vous les rencontrez, dites-leur qu'ils me trouveront sur leur route », a-t-il affiché sa détermination à poursuivre l'affaire Mambé. On le sait, une enquête est ouverte, après saisine du procureur de la République, qui a vu la police criminelle auditionner le directeur général de l'Office national de l'identification. Tandis que celui de Sagem Sécurité a « refusé » de se soumettre à tout interrogatoire. Des informaticiens impliqués sont passés à la trappe, et se trouvent dans les mailles de la justice. C'est dans cette grisaille d'interpellations que des membres du peuple Ebrié ont conduit une délégation chez le principal mis en cause. Histoire pour eux de lui témoigner leur soutien. Ce qui n'a pas été fait pour plaire à Laurent Gbagbo. Lequel les a désavoués en ces termes : « On ne l'a (il parle de M. Mambé) pas nommé parce qu'il est Ebrié. Ceux qui se plaignent-là, ils étaient où quand on le nommait ? Quand un citoyen ivoirien est à son poste et que tout marche, on le félicite. Mais quand ça ne va pas, on l'interpelle ». Pour le président, « c'est ce genre de prises de positions qui font prospérer la médiocrité. Je ne suis pas là pour gérer sur la base ethnique. Le temps de la guerre est le temps de la médiocrité. Mais il faut bien dépasser la médiocrité ».
Bidi Ignace
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