Après quelques difficultés pour fixer une date, la Confédération générale des entrepreneurs de Côte d'Ivoire (CGECI) a fini par recevoir Aimé Henri Konan, président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) le mardi 12 janvier dernier à l'hôtel pullman au Plateau. Une rencontre entre le patronat ivoirien et l'ex-Chef d'Etat qui a tenu toutes ses promesses.
La rencontre entre le patronat ivoirien et Aimé Henri Konan Bédié a permis aux chefs d'entreprises et aux opérateurs économiques réunis au sein de la CGECI de faire connaissance avec le candidat déclaré à la prochaine présidentielle du Pdci. Mieux, cette rencontre aura été l'occasion pour eux de comprendre son programme de gouvernement et surtout avoir le contenu de ses propositions de solutions sur les grandes questions nationales et ses recettes pour le développement de la Côte d'Ivoire à court, moyen et long termes.
M. Jean Kacou Diagou, président du conseil d'administration de cette confédération, entouré par ses proches collaborateurs, Bernard N'Doumi, Tanoh Angora tous des vices-présidents etc., a dans son discours liminaire fait l'état de la situation socio politique en Côte d'Ivoire. L'invité pour sa part, n'a pas failli à la tradition. Il s'est ouvert à l'auditoire.
Sur le plan économique
Avant d'aborder son programme de gouvernement, le président du Pdci a donné quelques indicateurs de l'économie actuelle. A l'en croire, le taux de croissance économique qui était de 6% par an avant le coup d'Etat est passé à 1,5% en moyenne depuis 2001, par rapport à un taux de croissance démographique de l'ordre de 3,5%. Ce qui, naturellement, a entraîné la paupérisation des Ivoiriens. Faisant cas du mandat de son parti de 1960 à 1999, il a indiqué que le taux d'investissement a baissé de 14% en moyenne annuelle à 10% en 2008. Non sans faire remarquer que les revenus des planteurs ont chuté de manière dramatique. A titre d'illustration, il soutiendra que le prix d'achat au producteur de cacao qui s'élevait à 525 FCFA au cours de la campagne 1997/1998 est tombé à environ 150 de 2004 à 2007, avant l'envolée des cours du cacao en 2008. Quant au prix d'achat de café au producteur, il a chuté de 700 FCFA en 1996 à environ 125 à ce jour. Concernant le prix d'achat au producteur du coton-graine, il est tombé de 150 FCFA en 1995/1996 à 75 FCFA depuis la campagne 2002. Idem pour le prix d'achat d'anacarde qui s'est effondré en passant de 600 FCFA en 1999 à moins de 200 FCFA depuis 2002.
Sur le plan social
Aux dires de l'invité de la CGECI, le taux de pauvreté a augmenté, passant de 33,6% en 1998 à 48,9% en 2008. Aussi, soutiendra-t-il qu'un Ivoirien sur 2 vit en dessous du seuil de pauvreté, et les Ivoiriens vivent moins longtemps aujourd'hui."Leur espérance de vie est passée de 58 ans en 1997 à 45 ans en 2008", a-t-il révélé. A ce tableau sombre, s'est greffé a-t-il dit, l'Assurance maladie universelle (AMU), "une promesse démagogique de campagne électorale de plus, sans lendemain". Pêle-mêle, il a indiqué que l'"école gratuite" a été une escroquerie morale, une véritable arnaque. "Les enfants en haillons dans les écoles primaires donnent toute la mesure dramatique du recul de notre pays, du désordre introduit par des "refondateurs" anarchistes, et de la décrépitude de l'école ivoirienne", a martelé Aimé Henri Konan Bédié. Qui n'a pas manqué de dire que "le port de l'uniforme est un symbole de l'égalité des chances, une initiation à la discipline et à l'unité nationale". Après avoir brossé ce qu'il a qualifié de bilan déprimant de la "refondation" qui a défiguré et avilie la Côte jusqu'à la rendre méconnaissable, il a donné un aperçu du projet de société et du programme de gouvernement de son parti aux Ivoiriens.
Les dix défis du futur de Aimé Henri Konan Bédié
L'ancien Président de la République de Côte d'Ivoire de 1993 à 1999, Aimé Konan Bédié a axé les grandes orientations stratégiques du développement sur dix défis à relever. Du défi de l'unicité et de la sécurité nationale, à celui de l'intégration régionale et le rayonnement de la Côte d'Ivoire en passant par le défi du développement économique et de la relance de l'emploi, l'ancien ministre des Finances de 1966 à 1997 a proposé ses solutions pour la Côte d'Ivoire, "un nouveau pays industrialisé en l'espace d'une génération, c'est-à-dire "l'Eléphant d'Afrique"".
Bédié entend restaurer l'autorité de l'Etat en réunifiant le territoire national, en renforçant la stabilité politique par la mise d'une démocratie apaisée en vue de reconstruire l'Etat de droit. Pour lui, bâtir " l'Eléphant d'Afrique", c'est affirmer le rôle moteur de la Côte d'Ivoire dans l'intégration sous-régionale et africaine.
Le défi du développement économique et de la relance de l'emploi
Pour rattraper l'important recul de l'économie ivoirienne dont a fait cas Aimé Henri Konan Bédié, il entend renouer avec une croissance économique forte en la portant à un taux double de celui de la croissance démographique pour atteindre rapidement un taux de 7%, et à moyen terme la croissance à deux chiffre (+10%)."L'enjeu majeur sera en définitive, la reprise de la marche de " l'Eléphant d'Afrique " et des chantiers du futur", a-t-il fait remarquer. De fait, a-t-il poursuivi, "la Côte d'Ivoire devra encourager le financement endogène plus accru de son développement par l'épargne intérieure en renforçant les capacités de mobilisations internes pour les besoins importants nés de la crise". En somme, le président du Pdci-Rda entend faire de la Côte d'Ivoire, la grande vitrine de l'Afrique de l'ouest aux niveaux politique, économique et social. A toutes fins utiles, le président du Pdci-Rda était le 5è invité de la CGECI après Francis Vangah Wodié du Pit, Kobéna Anaky du Mfa, Alassane Dramane Ouattara du Rdr et Albert Toikeusse Mabri de L'udpci. Avant l'élection présidentielle dont la date n'est pas nettement connue, cette structure entend recevoir le Chef de l'Etat, Laurent Gbagbo.
Sériba Koné
seriba67@yahoo.fr
La rencontre entre le patronat ivoirien et Aimé Henri Konan Bédié a permis aux chefs d'entreprises et aux opérateurs économiques réunis au sein de la CGECI de faire connaissance avec le candidat déclaré à la prochaine présidentielle du Pdci. Mieux, cette rencontre aura été l'occasion pour eux de comprendre son programme de gouvernement et surtout avoir le contenu de ses propositions de solutions sur les grandes questions nationales et ses recettes pour le développement de la Côte d'Ivoire à court, moyen et long termes.
M. Jean Kacou Diagou, président du conseil d'administration de cette confédération, entouré par ses proches collaborateurs, Bernard N'Doumi, Tanoh Angora tous des vices-présidents etc., a dans son discours liminaire fait l'état de la situation socio politique en Côte d'Ivoire. L'invité pour sa part, n'a pas failli à la tradition. Il s'est ouvert à l'auditoire.
Sur le plan économique
Avant d'aborder son programme de gouvernement, le président du Pdci a donné quelques indicateurs de l'économie actuelle. A l'en croire, le taux de croissance économique qui était de 6% par an avant le coup d'Etat est passé à 1,5% en moyenne depuis 2001, par rapport à un taux de croissance démographique de l'ordre de 3,5%. Ce qui, naturellement, a entraîné la paupérisation des Ivoiriens. Faisant cas du mandat de son parti de 1960 à 1999, il a indiqué que le taux d'investissement a baissé de 14% en moyenne annuelle à 10% en 2008. Non sans faire remarquer que les revenus des planteurs ont chuté de manière dramatique. A titre d'illustration, il soutiendra que le prix d'achat au producteur de cacao qui s'élevait à 525 FCFA au cours de la campagne 1997/1998 est tombé à environ 150 de 2004 à 2007, avant l'envolée des cours du cacao en 2008. Quant au prix d'achat de café au producteur, il a chuté de 700 FCFA en 1996 à environ 125 à ce jour. Concernant le prix d'achat au producteur du coton-graine, il est tombé de 150 FCFA en 1995/1996 à 75 FCFA depuis la campagne 2002. Idem pour le prix d'achat d'anacarde qui s'est effondré en passant de 600 FCFA en 1999 à moins de 200 FCFA depuis 2002.
Sur le plan social
Aux dires de l'invité de la CGECI, le taux de pauvreté a augmenté, passant de 33,6% en 1998 à 48,9% en 2008. Aussi, soutiendra-t-il qu'un Ivoirien sur 2 vit en dessous du seuil de pauvreté, et les Ivoiriens vivent moins longtemps aujourd'hui."Leur espérance de vie est passée de 58 ans en 1997 à 45 ans en 2008", a-t-il révélé. A ce tableau sombre, s'est greffé a-t-il dit, l'Assurance maladie universelle (AMU), "une promesse démagogique de campagne électorale de plus, sans lendemain". Pêle-mêle, il a indiqué que l'"école gratuite" a été une escroquerie morale, une véritable arnaque. "Les enfants en haillons dans les écoles primaires donnent toute la mesure dramatique du recul de notre pays, du désordre introduit par des "refondateurs" anarchistes, et de la décrépitude de l'école ivoirienne", a martelé Aimé Henri Konan Bédié. Qui n'a pas manqué de dire que "le port de l'uniforme est un symbole de l'égalité des chances, une initiation à la discipline et à l'unité nationale". Après avoir brossé ce qu'il a qualifié de bilan déprimant de la "refondation" qui a défiguré et avilie la Côte jusqu'à la rendre méconnaissable, il a donné un aperçu du projet de société et du programme de gouvernement de son parti aux Ivoiriens.
Les dix défis du futur de Aimé Henri Konan Bédié
L'ancien Président de la République de Côte d'Ivoire de 1993 à 1999, Aimé Konan Bédié a axé les grandes orientations stratégiques du développement sur dix défis à relever. Du défi de l'unicité et de la sécurité nationale, à celui de l'intégration régionale et le rayonnement de la Côte d'Ivoire en passant par le défi du développement économique et de la relance de l'emploi, l'ancien ministre des Finances de 1966 à 1997 a proposé ses solutions pour la Côte d'Ivoire, "un nouveau pays industrialisé en l'espace d'une génération, c'est-à-dire "l'Eléphant d'Afrique"".
Bédié entend restaurer l'autorité de l'Etat en réunifiant le territoire national, en renforçant la stabilité politique par la mise d'une démocratie apaisée en vue de reconstruire l'Etat de droit. Pour lui, bâtir " l'Eléphant d'Afrique", c'est affirmer le rôle moteur de la Côte d'Ivoire dans l'intégration sous-régionale et africaine.
Le défi du développement économique et de la relance de l'emploi
Pour rattraper l'important recul de l'économie ivoirienne dont a fait cas Aimé Henri Konan Bédié, il entend renouer avec une croissance économique forte en la portant à un taux double de celui de la croissance démographique pour atteindre rapidement un taux de 7%, et à moyen terme la croissance à deux chiffre (+10%)."L'enjeu majeur sera en définitive, la reprise de la marche de " l'Eléphant d'Afrique " et des chantiers du futur", a-t-il fait remarquer. De fait, a-t-il poursuivi, "la Côte d'Ivoire devra encourager le financement endogène plus accru de son développement par l'épargne intérieure en renforçant les capacités de mobilisations internes pour les besoins importants nés de la crise". En somme, le président du Pdci-Rda entend faire de la Côte d'Ivoire, la grande vitrine de l'Afrique de l'ouest aux niveaux politique, économique et social. A toutes fins utiles, le président du Pdci-Rda était le 5è invité de la CGECI après Francis Vangah Wodié du Pit, Kobéna Anaky du Mfa, Alassane Dramane Ouattara du Rdr et Albert Toikeusse Mabri de L'udpci. Avant l'élection présidentielle dont la date n'est pas nettement connue, cette structure entend recevoir le Chef de l'Etat, Laurent Gbagbo.
Sériba Koné
seriba67@yahoo.fr