Le transport terrestre en Côte d’Ivoire a besoin de faire sa mue. Et pour cause, la simple évocation de ce secteur d’activité rime avec désordre.
Violences, inorganisation, des maux qui peuvent compromettre l’aide que le gouvernement et la communauté internationale à travers la Banque Mondiale peuvent apporter aux transporteurs ivoiriens. Pourtant, c’est un secteur qui contribue à plus de 300 milliards Fcfa à l’économie ivoirienne. Près de 50 ans après l’indépendance, les premiers responsables de cette activité ont du mal à se distinguer comme dignes bâtisseurs de l’économie ivoirienne. Malgré l’attention particulière que les gouvernants leur accordent, les transporteurs tardent à sortir des sentiers battus. “Le Transport, d’une façon générale, c’est le salut de tout pays. Un pays qui ne peut pas faire le transport ne peut pas se développer”. Telle est en substance l’une des déclarations du Chef de l’Etat, Laurent Gbagbo qui traduit tout l’intérêt du gouvernement ivoirien à œuvrer au développement des transports surtout routier.
Responsable de syndicat ou transporteur ?
Pour mieux comprendre le milieu des transports routiers en Côte d’Ivoire, il faut pouvoir faire la différence entre transporteur, chauffeur et président ou secrétaire général d’un syndicat. Sous nos cieux, la plupart des acteurs confondent tout. Est-ce parce que la majorité de ceux qui font “ le salut de tout pays” et particulièrement celle de la Côte d’Ivoire sont analphabètes? En tout état de cause, nombre de personnes raisonnent ainsi. De fait, cette situation ajoutée aux problèmes de leadership rend l’atmosphère invivable. Même si par moment, les acteurs des transports font semblant d’accorder leurs violons dans leur désaccord. Quant au gouvernement, sa responsabilité se situe au niveau de l’identification des transporteurs terrestres. Qui est transporteur ? C’est-à-dire responsables des chauffeurs, mécaniciens (pour ceux qui ont des garages au sein de leur société) et du service administratif qui travaille pour cette société. En somme, le transporteur est un directeur de société qui gère le quotidien de tout un personnel.
Par contre, le président de syndicat ou secrétaire général, ne peut être qu’employé. Il défend les intérêts de ses collègues pour le bien-être de la corporation. Ces syndicats peuvent se regrouper en fédération pour être plus forts face au patronat, les transporteurs. Est-ce véritablement ce qui se passe en Côte d’Ivoire ? Apparemment, on mène l’opinion en bateau. En cas de grève des chauffeurs, c’est le patronat que les autorités rencontrent. Parce qu’il y a un flou organisationnel dans le milieu du transport terrestre en Côte d’Ivoire. Les voix des syndiqués sont noyées par ceux qui disent revendiquer leur mieux-être. En même temps qu’ils se réclament transporteurs, ce sont eux qui prennent la parole là où le syndicaliste doit défendre les intérêts de sa corporation. Ce flou crée depuis les indépendances une anarchie au sein des transports terrestres. Que dire de ceux qu’on appelle généralement coxers? Les transporteurs préfèrent les utiliser le plus souvent pour accomplir de sales besognes dans leurs propres intérêts. Une autre paire de manche qui donne un visage hideux au transport terrestre.
Prôner l’union et la cohésion
Dans ce flou artistique qui met à mal le développement des transports en Côte d’Ivoire, des transporteurs tirent néanmoins leur épingle du jeu. Ces responsables de société oeuvrent pour l’évolution de leur structure. Il suffit de rentrer dans leurs bureaux respectifs pour se rendre compte qu’un travail professionnel est en train d’être fait pour mettre fin au désordre et à l’anarchie. Grâce à l’outil informatique, ils suivent tous les mouvements de leurs travailleurs depuis leurs bureaux. Des années en arrière, le bureau de ces transporteurs se confondait avec l’atmosphère des gares routières. Aujourd’hui, les données semblent avoir changé. Surtout que les transporteurs ont décidé de se réunir au sein d’un patronat. Mais qui va le diriger ? C’est ici que se pose la vraie problématique. Il y a lieu de sceller l’union afin d’avoir un interlocuteur si les transporteurs veulent être crédibles face au gouvernement et aux bailleurs de fonds. Le Comité d’Organisation et de Promotion de l’Excellence de Côte d’Ivoire (COOPEXT-CI) a, à travers la première édition du Grand Prix des Transports, posé des jalons forts. Il convient d’encourager ce genre d’organisations qui œuvrent pour la promotion des transports afin de sceller l’union dans un secteur qui cherche ses repères.
Seriba Koné
Violences, inorganisation, des maux qui peuvent compromettre l’aide que le gouvernement et la communauté internationale à travers la Banque Mondiale peuvent apporter aux transporteurs ivoiriens. Pourtant, c’est un secteur qui contribue à plus de 300 milliards Fcfa à l’économie ivoirienne. Près de 50 ans après l’indépendance, les premiers responsables de cette activité ont du mal à se distinguer comme dignes bâtisseurs de l’économie ivoirienne. Malgré l’attention particulière que les gouvernants leur accordent, les transporteurs tardent à sortir des sentiers battus. “Le Transport, d’une façon générale, c’est le salut de tout pays. Un pays qui ne peut pas faire le transport ne peut pas se développer”. Telle est en substance l’une des déclarations du Chef de l’Etat, Laurent Gbagbo qui traduit tout l’intérêt du gouvernement ivoirien à œuvrer au développement des transports surtout routier.
Responsable de syndicat ou transporteur ?
Pour mieux comprendre le milieu des transports routiers en Côte d’Ivoire, il faut pouvoir faire la différence entre transporteur, chauffeur et président ou secrétaire général d’un syndicat. Sous nos cieux, la plupart des acteurs confondent tout. Est-ce parce que la majorité de ceux qui font “ le salut de tout pays” et particulièrement celle de la Côte d’Ivoire sont analphabètes? En tout état de cause, nombre de personnes raisonnent ainsi. De fait, cette situation ajoutée aux problèmes de leadership rend l’atmosphère invivable. Même si par moment, les acteurs des transports font semblant d’accorder leurs violons dans leur désaccord. Quant au gouvernement, sa responsabilité se situe au niveau de l’identification des transporteurs terrestres. Qui est transporteur ? C’est-à-dire responsables des chauffeurs, mécaniciens (pour ceux qui ont des garages au sein de leur société) et du service administratif qui travaille pour cette société. En somme, le transporteur est un directeur de société qui gère le quotidien de tout un personnel.
Par contre, le président de syndicat ou secrétaire général, ne peut être qu’employé. Il défend les intérêts de ses collègues pour le bien-être de la corporation. Ces syndicats peuvent se regrouper en fédération pour être plus forts face au patronat, les transporteurs. Est-ce véritablement ce qui se passe en Côte d’Ivoire ? Apparemment, on mène l’opinion en bateau. En cas de grève des chauffeurs, c’est le patronat que les autorités rencontrent. Parce qu’il y a un flou organisationnel dans le milieu du transport terrestre en Côte d’Ivoire. Les voix des syndiqués sont noyées par ceux qui disent revendiquer leur mieux-être. En même temps qu’ils se réclament transporteurs, ce sont eux qui prennent la parole là où le syndicaliste doit défendre les intérêts de sa corporation. Ce flou crée depuis les indépendances une anarchie au sein des transports terrestres. Que dire de ceux qu’on appelle généralement coxers? Les transporteurs préfèrent les utiliser le plus souvent pour accomplir de sales besognes dans leurs propres intérêts. Une autre paire de manche qui donne un visage hideux au transport terrestre.
Prôner l’union et la cohésion
Dans ce flou artistique qui met à mal le développement des transports en Côte d’Ivoire, des transporteurs tirent néanmoins leur épingle du jeu. Ces responsables de société oeuvrent pour l’évolution de leur structure. Il suffit de rentrer dans leurs bureaux respectifs pour se rendre compte qu’un travail professionnel est en train d’être fait pour mettre fin au désordre et à l’anarchie. Grâce à l’outil informatique, ils suivent tous les mouvements de leurs travailleurs depuis leurs bureaux. Des années en arrière, le bureau de ces transporteurs se confondait avec l’atmosphère des gares routières. Aujourd’hui, les données semblent avoir changé. Surtout que les transporteurs ont décidé de se réunir au sein d’un patronat. Mais qui va le diriger ? C’est ici que se pose la vraie problématique. Il y a lieu de sceller l’union afin d’avoir un interlocuteur si les transporteurs veulent être crédibles face au gouvernement et aux bailleurs de fonds. Le Comité d’Organisation et de Promotion de l’Excellence de Côte d’Ivoire (COOPEXT-CI) a, à travers la première édition du Grand Prix des Transports, posé des jalons forts. Il convient d’encourager ce genre d’organisations qui œuvrent pour la promotion des transports afin de sceller l’union dans un secteur qui cherche ses repères.
Seriba Koné