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Politique Publié le vendredi 22 janvier 2010 | Le Nouveau Réveil

Réunion conjointe des directions et instances des partis houphouëtistes - Albert Mabri Toikeusse (président de l`Udpci) : “Nous sortirons des élections avec un seul et unique parti houphouétiste”

M. le président du Pdci-Rda, M. le président du Rdr, M. le président du Mfa, distingués membres des instances de nos partis respectifs, Pdci, Rdr, Mfa et Udpci, valeureux militants, nous sommes nombreux ici et nous savons tous combien l'heure est importante dans le combat que nous avons engagé. Dynamiques chef de partis, vaillantes femmes de nos partis, chers frères et sœurs, je tiens à vous saluer et en premier lieu à remercier le président du Pci-Rda et l'ensemble des membres de son parti pour l'hospitalité qui nous a toujours été réservée. Le directoire, les réunions du Rhdp et toutes ces grandes rencontres ont toujours eu lieu ici et nous avons toujours eu droit à l'accueil digne des enfants d'Houphouët entre eux. En second lieu, je voudrais, M. le président, parce que l'occasion nous est donnée, présenter à chacune et à chacun et à vous tous, mes vœux de santé physique pour chacun de nous, mais santé politique pour la grande famille des Houphouétistes, pour que 2010 soit l'année de notre victoire, que dis-je, l'année de la victoire de la Côte d'Ivoire qui attend le Rhdp et qui attend les enfants d'Houphouët-Boigny pour reconduire notre pays vers la paix durable et définitive. Ceci dit messieurs les présidents, le 18 mai 2005, lorsque nous nous retrouvions à Paris pour signer la plate-forme du Rhdp, nous devons nous souvenir que nous avons donné de l'espoir seulement aux militants mais à toute la Côte d'Ivoire qui était en train de chercher le chemin de sortie de crise. Depuis la mise en place de notre plate-forme, les Ivoiriens savaient que la voie saine de la paix de la Côte d'Ivoire de demain, c'est nous, ce sont les instances réunies ici, ce sont les militants dans la cour de la maison du Pdci et ce sont tous ces Ivoiriens qui, partout, au sud, au nord, au centre, à l'est et à l'ouest attendent que nous les libérions. Je voudrais dire que lorsque nous sommes sortis de Paris, oh, combien de commentaires n'avons-nous pas entendus. "Cette alliance ne tiendra pas, c'est des alliés qui se détestent, c'est une alliance contre nature, Bédié et Ouattara ne s'aiment pas du tout, ils ne vont jamais se soutenir". Nous avons entendu tout cela, M. le président. Puis pas à pas et avec assurance, nous avons avancé. Nos députés se sont battus à l'Assemblée nationale pour faire passer des lois qui pouvaient permettre au gouvernement de faire son travail. Nos élus locaux, présidents des conseils généraux, nos maires, du moins pour ceux qui n'ont pas trahi, ou qui ne se sont pas trahis eux-mêmes. Parce que maintenant il y en a qui sont passés du simple au quatriple, de poste d'élus locaux à des hautes autorités nationales. M. le président, nos élus locaux se sont mis à la tâche quelquefois dans des conditions difficiles. Il y avait des collectivités qui étaient dans les mêmes situations mais qui ne bénéficiaient pas des mêmes ressources de la part de l'Etat. Nous avons vu tout cela. Nos femmes se sont organisées. Elles ont apporté le soutien qu'il nous faut. Nos jeunes ne sont pas restés en marge. Ils ont mené le combat contre ces événements du déchet toxique. Nous exprimons notre reconnaissance à toutes ces femmes et jeunes qui sont ici dans la salle. M. le président, tout cela avec la disponibilité et la détermination du directoire du Rhdp. Je voudrais, au nom de l'Udpci, pour tout ce travail qui a été fait, féliciter le Pr. Djédjé Mady et toute son équipe pour nous avoir permis d'arriver à ce niveau. Notre alliance se porte bien. N'en déplaise à ceux qui affirmaient le contraire. Le Rhdp se porte bien. Et je voudrais dire, je sais que vous êtes tous d'accord avec moi ici, à ceux qui pensent que leur victoire doit se bâtir sur notre désunion, et notre division qu'ils se sont trompés. Nous sommes ce soir en train de réunir véritablement le premier bureau politique conjoint de nos partis. M. le président, c'est le signe de l'intégration qui s'impose à nous. L'intégration nécessaire de nos partis afin que non seulement, dans le cadre des prochaines élections, mais qu'au sortir de ces élections, nous nous sortions avec un seul et unique parti Houphouétiste, un parti très fort. Un grand parti épris de paix et qui a du savoir être. Qui ne fait pas de mélange de genres. Qui ne nous fout pas en l'air l'autorité de l'Etat. Qui ne met pas n'importe qui en mission. Qui ne fait pas que des membres du gouvernement s'abaissent devant des ministres de la rue. Qui ne donne pas de grade à ceux qui ne le méritent pas. Qui ne met pas des maréchaux et des généraux dans la rue. Mais un parti qui sait ce qui est de taille, qui connait la Côte d'Ivoire et les Ivoiriens, qui les a servis hier et qui est mieux placé pour les servir pour le bonheur de chacun de nous. Alors, qu'ils cherchent d'autres stratégies pour leur victoire. Mais je voudrais dire que ce n'est pas nous qui allons leur donner leur victoire. La victoire est à nous et nous allons le démontrer très bientôt. Ce soir, c'est le nouveau départ.

Messieurs les présidents, nous avons donc le terrain. Il parait qu'il y a une majorité présidentielle, nous ne le savons pas. Peut-être parce qu'à un moment donné, il va avoir un nouveau dictionnaire en Côte d'Ivoire où on va nous dire ce que signifie la majorité. Mais la vérité est que la majorité est représentée ici ce soir. Nous voulons dire à chacun de nous ici ce soir que c'est le moment d'être en éveil, c'est le moment de se serrer les coudes, de renforcer notre cohésion. C'est le moment d'indiquer chaque jour que rien ne nous séparera les uns des autres. C'est le moment de dire que tout ce que nous disons, nous ne le disons pas du bout des lèvres. Je voudrais, ce soir, devant vous tous, m'engager à agir dans ce sens. Que ce soit dans le cadre des prochaines élections, ou que ce soit à la suite de ces élections, j'agirai, et je sais qu'ils sont nombreux ici ceux qui m'accompagneront, j'agirai et ce sera avec la bénédiction de tous nos aînés, pour que la famille se retrouve et que très forts, nous puissions redonner l'espoir à la Côte d'Ivoire. M. le président, après avoir dit cela, il me semble que ce qui nous reste à dire, ce sont des orientations. En ce qui concerne la Cei , elle est régie par une loi. Nous apprenons que certaines dispositions de la loi ont été perturbées. Il va falloir vérifier toutes ces questions, parce que la loi sur la Cei est une loi organique. Est-ce qu'une loi organique peut être changée ? Autrement, est-ce que ces dispositions peuvent disparaitre un jour pour que les membres de cette institution s'aperçoivent qu'on a supprimé certaines de ces dispositions par des voies non constitutionnelles. Je pense que ce débat va s'engager et nous allons nous parler. Mais je voudrais dire que la Cei s'est réunie. Nous avons tous écouté la déclaration. La Commission centrale a retrouvé sa cohésion. Ceux qui ont été manipulés se sont ressaisis. Je pense qu'il nous appartient aujourd'hui de les soutenir pour que les élections prochaines soient démocratiques. En ce qui concerne les média d'Etat, messieurs les présidents, c'est une catastrophe. Peut-être que le compte rendu de notre réunion va se faire dans une semaine mais pendant ce temps quand un responsable de section Fpi se réunit avec trente (30) militants sous un cocotier, on le montre. Quand quelqu'un était en mission à Abengourou pour insulter Edjampan et tout le monde, on le montre. Quand une femme va saluer quelques personnes au marché au nom de Gbagbo, on montre. Et nous, nous attendons que Brou Amessan soit content, nous attendons qu'on lui dise, il faut montrer. Pour ceux qui ne le savent pas, faites une enquête interne, informez-vous sur la manière dont le film est préparé pour un journal. L'équipe de rédaction se réunit, arrête le fil conducteur et les points qui doivent passer au journal. Mais entre la fin de la réunion de l'équipe de rédaction et le début du journal, c'est au moins cinquante coups de fil qui tombent. Et puis on intègre, pendant ce temps, on fait sauter des éléments. Tous les jours, c'est de la gymnastique. Nos journalistes sont malheureux. Je pense qu'ave cette télévision, nous ne pouvons pas faire des élections équitables. Il est dit que nous sommes en période électorale. Les lois et règlements signés disent qu'en période électorale, la règle c'est l'équité. Nous devons faire en sorte d'arracher l'équité en attendant l'égalité du traitement soit faite pendant la campagne électorale.

Ensuite, il y a la question de la sécurité. C'est une question qui nous préoccupe. Nous devons faire en sorte que le facilitateur, le Premier ministre, les Nations Unies, tous ceux qui accompagnent le processus assurent la sécurité pour tous, maintenant, pendant la campagne, pendant les élections et après les élections. Parce que ce que nous voyons nous inquiète. Nos forces sont contraintes d'avoir des comportements non républicains. Dans un Etat de droit, ce à quoi nous assistons n'est pas normal. Nous avons vu le Cnca aller soutenir la direction générale de la Rti. Mais nous n'avons jamais vu de visite du Cnca lorsque nous sommes malmenés nous-mêmes y compris par la télévision et la radio. Je pense que nous devons faire en sorte de veiller à ce que la sécurité pour tous soit effectivement réalisée. Enfin, M. le président, je pense que tout cela demande de l'action. C'est pour cela que nous avons compris tout à fait l'initiative des jeunes de demander l'accès équitable aux médias d'Etat et à la télévision en particulier. Le directoire propose donc que nous puissions appuyer les actions qui vont commencer à partir du 26 janvier. Je pense que nos instances devraient le faire en invitant les jeunes à se rapprocher du directoire pour pouvoir travailler sur cette question.

Messieurs les présidents, chers frères et sœurs, j'ai été heureux de me retrouver dans cette ambiance. Il ne s'agit pas d'un meeting. Nous allons faire très bientôt les meetings ensemble et nous parlerons aux Ivoiriens. Je voudrais terminer en vous disant mon espoir dans la Côte d'Ivoire de demain qui va naître bientôt avec nous. Espoir en notre combat et dans ses résultats. Espoir dans notre capacité à nous rassembler. Se rassembler, c'est être Houphouétiste. Etre capable de se rassembler et d'afficher la plus grande fraternité, c'est être Houphouétiste. On ne peut pas être Houphouétiste quand on ne prône pas l'union, la fraternité, le rassemblement. Nous sommes les enfants du rassemblement. Je compte sur chacun de vous pour qu'ensemble nous donnions naissance à cette nouvelle Côte d'Ivoire pour nos enfants, pour les femmes qui souffrent, pour l'ensemble de la communauté nationale qui aspire à plus de liberté, de tranquillité et de progrès. Je vous remercie.

Propos recueillis par Liah Ignace
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