Précédemment délégué régional de l'Alliance pour la nouvelle Côte d'Ivoire (Anci) à Abengourou, Tano Kouassi vient d'être nommé nouveau secrétaire général du parti par Zémogo Fofana, en remplacement de Jean-Jacques Béchio. Revenu dans son fief, il s'est confié à la presse.
Qu'est-ce qui vous a valu votre nomination au poste de secrétaire général de l'Anci ?
Depuis la création de l'Anci, je me suis donné à fond. J'ai fait le travail que j'avais à faire en tant que délégué départemental d'Abengourou. Je prenais part à tous les travaux qui se déroulaient au siège du parti. Il y a un mois, j'avais été nommé secrétaire général adjoint chargé de coordonner toutes les activités du parti dans les différentes délégations. Quand la crise a éclaté, les délégués dans leur ensemble m'ont conseillé au président Zémogo Fofana. C'est ainsi que j'ai été nommé. Je suis conscient que beaucoup de travail m'attend. Car, le plus important c'est notre programme pour faire avancer le parti. Et je puis rassurer mon président que je ferai tout pour mériter la confiance placée en moi.
Etes-vous sûr de pouvoir remplacer valablement Jean Jacques Béchio, qui a une longue expérience politique ?
Je crois que c'est un travail d'équipe. On peut servir à tous les postes. Je vous donne un exemple. Lorsque le Premier ministre Guillaume Soro avait été nommé, beaucoup de gens racontaient qu'il n'a jamais été fonctionnaire, qu'il n'a jamais travaillé. Et donc ils se demandaient comment il pourait assumer une telle responsabilité ? Aujourd'hui, il a bien reussi. Nous allons nous faire entourer de compétentes. Nous allons tout faire pour ne pas décevoir.
Concernant justement le siège qui est fermé aussi bien aux pro-Béchio qu'aux proches de Zémogo, quelle est la situation aujourd'hui ?
Pour le problème du siège, nous respectons la décision du pouvoir en place. Cela dit, logiquement, le président Zémogo étant dans la légalité, nous ne comprenons pas pourquoi on lui interdit son accès. Nos juristes travaillent sur le dossier. Nous pensons que très bientôt, la vérité sera dite et nous allons retrouver notre maison. Auquel cas, nous pouvons toujours en trouver une autre. La question ce n'est pas le bâtiment, c'est notre capacité de mobilisation. Nous voulons soutenir un candidat. Combien de militants pouvons-nous lui apporter ? Parce qu'on peut être assis dans un beau bâtiment, mais si dans la pratique vous n'avez rien sur le terrain, vous ne comptez pas. C'est pour cela que j'ai dit à mon président que je suis un homme de terrain. Je ne serai pas un secrétaire général assis dans un bureau climatisé. Nous serons beaucoup présents auprès des militants. C'est cela le véritable défi à relever.
Vous héritez d'une base divisée, fragilisée par des dissensions. Qu'entendez-vous faire pour redonner une santé au parti ?
L'Anci n'est pas à sa première crise. Il y a eu une première vague de dissidences que nous avons surnommée la dissidence Amara Karamoko. Pour cette deuxième dissidence, nous maîtrisons la situation. La preuve, c'est que dès ma nomination le mercredi dernier, le lendemain nous avons reçu à l'hôtel du golf à Cocody, près de dix dissidents de la vague d'Amara Karamoko sur les 17. Les 7 autres ont promis revenir. Ces délégués ont dit « monsieur le secrétaire général, c'est avec vous que nous voulons travailler. C'est l'autre (J.J Béchio, ndlr) que nous ne voulions pas ». Je suis en contact permanent avec tous les délégués. Ce sont eux qui avaient insisté pour que Zémogo radie Béchio. Zémogo Fofana est une personne très patiente. Lorsqu'il a pris la décision en me nommant, les autres se sont ralliés. Pour cette deuxième dissidence conduite par Béchio, laissez les gens faire du bruit. Dans un mois, on n'en parlera plus. Ils parlent (les dissidents) de convention. Sachez qu'une convention se fait entre deux congrès. Alors qu'à ce jour depuis l'assemblée générale constitutive, nous n'avons pas organisé de congrès. Cette convention est nulle et non avenue. La preuve, ils vont de report en report. Ils l'avaient annoncée pour samedi dernier. Mais rien. Nous avons la liste de tous les délégués de la dernière réunion qui se reconnaissent en Zémogo. Donc nous observons.
Comment les militants de la délégation régionale vivent le clash Zémogo-Béchio ? Ont-ils aussi fait le choix de soutenir la candidature du président du Rdr?
Oui, ils étaient tous contents d'apprendre que je sois nommé secrétaire général. Ils soutiennent le président Zémogo et sa décision de façon générale. Dans quelques jours, je vais les convoquer, et leur apporter l'information de façon officielle.
Un message à l'endroit de vos militants ?
Je voudrais seulement dire aux militants, aux militantes, aux délégués de l'Anci d'être sereins. Qu'ils ne fassent pas le double jeu, c'est- à- dire racketter de l'autre côté (le camp présidentiel). Bientôt, le président Zémogo va organiser un congrès. Celui qui remplit les conditions et qui veut postuler aux différents postes de responsabilités de l'Anci le fera. Qu'on ait le courage de dire à Béchio qu'il est dans l'erreur.
Interview réalisée par Koffi Jean Luc à Abengourou
Qu'est-ce qui vous a valu votre nomination au poste de secrétaire général de l'Anci ?
Depuis la création de l'Anci, je me suis donné à fond. J'ai fait le travail que j'avais à faire en tant que délégué départemental d'Abengourou. Je prenais part à tous les travaux qui se déroulaient au siège du parti. Il y a un mois, j'avais été nommé secrétaire général adjoint chargé de coordonner toutes les activités du parti dans les différentes délégations. Quand la crise a éclaté, les délégués dans leur ensemble m'ont conseillé au président Zémogo Fofana. C'est ainsi que j'ai été nommé. Je suis conscient que beaucoup de travail m'attend. Car, le plus important c'est notre programme pour faire avancer le parti. Et je puis rassurer mon président que je ferai tout pour mériter la confiance placée en moi.
Etes-vous sûr de pouvoir remplacer valablement Jean Jacques Béchio, qui a une longue expérience politique ?
Je crois que c'est un travail d'équipe. On peut servir à tous les postes. Je vous donne un exemple. Lorsque le Premier ministre Guillaume Soro avait été nommé, beaucoup de gens racontaient qu'il n'a jamais été fonctionnaire, qu'il n'a jamais travaillé. Et donc ils se demandaient comment il pourait assumer une telle responsabilité ? Aujourd'hui, il a bien reussi. Nous allons nous faire entourer de compétentes. Nous allons tout faire pour ne pas décevoir.
Concernant justement le siège qui est fermé aussi bien aux pro-Béchio qu'aux proches de Zémogo, quelle est la situation aujourd'hui ?
Pour le problème du siège, nous respectons la décision du pouvoir en place. Cela dit, logiquement, le président Zémogo étant dans la légalité, nous ne comprenons pas pourquoi on lui interdit son accès. Nos juristes travaillent sur le dossier. Nous pensons que très bientôt, la vérité sera dite et nous allons retrouver notre maison. Auquel cas, nous pouvons toujours en trouver une autre. La question ce n'est pas le bâtiment, c'est notre capacité de mobilisation. Nous voulons soutenir un candidat. Combien de militants pouvons-nous lui apporter ? Parce qu'on peut être assis dans un beau bâtiment, mais si dans la pratique vous n'avez rien sur le terrain, vous ne comptez pas. C'est pour cela que j'ai dit à mon président que je suis un homme de terrain. Je ne serai pas un secrétaire général assis dans un bureau climatisé. Nous serons beaucoup présents auprès des militants. C'est cela le véritable défi à relever.
Vous héritez d'une base divisée, fragilisée par des dissensions. Qu'entendez-vous faire pour redonner une santé au parti ?
L'Anci n'est pas à sa première crise. Il y a eu une première vague de dissidences que nous avons surnommée la dissidence Amara Karamoko. Pour cette deuxième dissidence, nous maîtrisons la situation. La preuve, c'est que dès ma nomination le mercredi dernier, le lendemain nous avons reçu à l'hôtel du golf à Cocody, près de dix dissidents de la vague d'Amara Karamoko sur les 17. Les 7 autres ont promis revenir. Ces délégués ont dit « monsieur le secrétaire général, c'est avec vous que nous voulons travailler. C'est l'autre (J.J Béchio, ndlr) que nous ne voulions pas ». Je suis en contact permanent avec tous les délégués. Ce sont eux qui avaient insisté pour que Zémogo radie Béchio. Zémogo Fofana est une personne très patiente. Lorsqu'il a pris la décision en me nommant, les autres se sont ralliés. Pour cette deuxième dissidence conduite par Béchio, laissez les gens faire du bruit. Dans un mois, on n'en parlera plus. Ils parlent (les dissidents) de convention. Sachez qu'une convention se fait entre deux congrès. Alors qu'à ce jour depuis l'assemblée générale constitutive, nous n'avons pas organisé de congrès. Cette convention est nulle et non avenue. La preuve, ils vont de report en report. Ils l'avaient annoncée pour samedi dernier. Mais rien. Nous avons la liste de tous les délégués de la dernière réunion qui se reconnaissent en Zémogo. Donc nous observons.
Comment les militants de la délégation régionale vivent le clash Zémogo-Béchio ? Ont-ils aussi fait le choix de soutenir la candidature du président du Rdr?
Oui, ils étaient tous contents d'apprendre que je sois nommé secrétaire général. Ils soutiennent le président Zémogo et sa décision de façon générale. Dans quelques jours, je vais les convoquer, et leur apporter l'information de façon officielle.
Un message à l'endroit de vos militants ?
Je voudrais seulement dire aux militants, aux militantes, aux délégués de l'Anci d'être sereins. Qu'ils ne fassent pas le double jeu, c'est- à- dire racketter de l'autre côté (le camp présidentiel). Bientôt, le président Zémogo va organiser un congrès. Celui qui remplit les conditions et qui veut postuler aux différents postes de responsabilités de l'Anci le fera. Qu'on ait le courage de dire à Béchio qu'il est dans l'erreur.
Interview réalisée par Koffi Jean Luc à Abengourou