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Politique Publié le samedi 23 janvier 2010 | Le Patriote

Le FPI pris en flagrant délit de tribalisme

S’il y a des personnes qui tombent sous le coup de la loi 2008-222 du 4 août 2008 portant répression du racisme, de la xénophobie, du tribalisme et des discriminations raciales et religieuses, ce sont bel et bien Laurent Gbagbo et ses camarades de la minorité présidentielle. Sans aucunement verser dans la spéculation, lorsqu’on prend la liste des personnes contestées par les cadres et autres pontes du FPI, elle comprend dans sa large majorité des hommes et des femmes originaires du nord – 99%pour ne pas dire 100% – des personnes considérées comme des « étrangers » dans les dénonciations calomnieuses des militants et cadres du FPI ont quasiment toutes des patronymes à consonance nordique ou des patronymes qu’on rencontre dans d’autres pays de la sous-région, surtout ceux du nord. . Que ce soit à Attécoubé, à Sikensi, à Bouaflé ou à Koun Fao, la plupart des noms relevés par les militants du FPI sur la liste provisoire ou des cas litigieux pour être contestés sont des Diomandé, Bakayoko, Kamagaté, Traoré, Sidibé, Kéré, Grabouté, Coulibaly, Ouédraogo etc. Les contestations se font sans documents ou sans preuve. On regarde le nom. S’il ressemble ou s’il sonne comme un nom venant d’ailleurs, alors celui qui le porte est étranger. Sans autre forme de procès. Est-ce qu’il a un ascendant qui est ivoirien ? Est-ce qu’entre temps, il s’est fait naturaliser ? Est-ce qu’il a acquis la nationalité par mariage ? On s’en fout. Il est étranger un point, un trait. Le FPI et ses affidés en ont décidé ainsi. Sans apporter la preuve de leur contestation. Ce qui est encore flagrant et qui montre que les contestations introduites par les pontes du FPI ne reposent que sur le critère tribal, c’est lorsqu’on jette un coup d’œil sur la liste des personnes dont le FPI souhaite l’inscription sur la liste électorale. Si ce ne sont pas des noms originaires de l’ouest du pays, ce sont pour la plupart des patronymes qu’on rencontre dans la partie sud de la Côte d’Ivoire. Il n’y a qu’à prendre la liste introduite par la députée Odette Lorougnon et citer les huit noms dont elle demande l’inscription sur la liste électorale : « Gnandjué Gnahon Alice, Wayou Tchatchou Hermann, Tamien Vital Olivier, Guicahué Odio Marie-Laure, Yapo Chiamba Rosine, N’Cho Apo Ange Emmanuela et Marie Rebecca Adi ». Cela se passe de commentaires.

JCC
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