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Sport Publié le samedi 23 janvier 2010 | Le Patriote

Angola-Ghana (1/4 de finale) : Match sous tensions

Le ton est donné pour ce qui sera du match Angola-Ghana, premier quart de finale de la CAN 2010. A 24h du choc de ce dimanche au stade du 11 novembre à Luanda, la tension est montée de plusieurs degrés avec les actes d’intimidation, d’agression et de sabotage sur les supporters, journalistes et équipe nationale du Ghana. Hier, c’est un journaliste qui a été privé de liberté pendant une bonne minute par la police. Quelques jours avant, c’est un supporter qui a été pris à partie par des supporters angolais pour avoir salué bruyamment la qualification des Black Stars. Le tout coiffé par des agents de sécurité retardataires qui empêchent la sélection de respecter ses horaires d’entraînement. «Tout ceci est fait à dessein. Je pense que c’est une mauvaise organisation. Pour le match de dimanche, si l’Angola a gagné, c’est qu’elle mérite sa victoire. Si c’est le Ghana, c’est qu’il mérite sa victoire. C’est ça le jeu. Mais on n’organise pas dans l’optique de gagner à tout prix. Nous déplorons l’organisation et le manque de sécurité. On ne peut pas intimider tout un pays parce qu’on veut gagner», a regretté le porte-parole de la sélection ghanéenne lors de la traditionnelle conférence d’avant-match, hier à l’Hôtel président. Un match chargé d’énergie «négative» sur lequel le sélectionneur des Black Stars, Milovan Rajevac n’a pas trouvé bon de deviser dessus. «Nous pensons que les brutalités ne vont pas arriver jusqu’à l’équipe. C’est vrai les agents de sécurité nous ont beaucoup pénalisé, mais les choses sont telles. On cherche la bonne formule possible pour sortir victorieux de cette confrontation», a simplement affirmé le technicien Serbe qui se présentera, une fois de plus, avec sa jeune garde.
Du côté angolais, la concentration est au rendez-vous. Mais avec une pression perceptible dans le regard de Djalma, Job et surtout du capitaine Kali. «Ce sera difficile face au Ghana. Mais il va falloir tenir dans un premier temps et espérer les prendre à défaut grâce à la vitesse de nos attaquants», a confié le capitaine des Palencas Negras, après la séance d’entraînement du jeudi dernier. Une section offensive sur laquelle compte tout un pays pour aller jusqu’au bout de «sa CAN» avec le retour de Flavio Amado, remis de son élongation à la cuisse. Avec son compère d’attaque, Manucho, la défense ghanéenne devra jouer la carte de la prudence.
En attendant, la tension monte à chaque coin de rue et amène à s’interroger sur le sort qui sera réservé aux Ghanéens et même aux étrangers en cas d’élimination des Palencas Negras.

OUATTARA Gaoussou à Luanda
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