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Politique Publié le samedi 23 janvier 2010 | Nord-Sud

Rebondissement dans la crise à l`Anci : Jean-Jacques Béchio débouté par la justice

La crise que traverse l'Alliance pour une nouvelle Côte d'Ivoire (Anci) depuis maintenant un mois vient de connaître un dénouement inattendu. Le Tribunal de première instance d'Abidjan-Plateau saisi par l'avocat de M. Zémogo Fofana a rendu, hier en fin de journée, un verdict qui rétablit M. Fofana dans les fonctions de président officiel de l'Alliance pour une nouvelle Côte d'Ivoire. Celui-ci avait été démis de ses fonctions le lundi 11 janvier par son Secrétaire général, Jean Jacques Béchio. Qui avait, séance tenante, annoncé qu'il prenait les rênes du parti, en tant que président par intérim. A la presse présente ce jour-là, il avait annoncé la tenue d'une Convention qui devait le confirmer à ce poste. Cette convention, prévue pour se tenir hier, est reportée pour « le samedi en huit », selon l'un de ses proches, lieutenants. En attendant cette assemblée, et suite à un affrontement évité de justesse entre les partisans des deux camps, le ministère de l'Intérieur a pris la décision d'interdire l'accès du siège du parti sis à Cocody les II-Plateaux aux deux camps, pour prévenir tout débordement. Des policiers, en armes, veillent à l'application de cette décision.
C'est dans cette atmosphère d'exécutif bicéphale, que la justice, saisie par Zémogo Fofana, a rendu une décision en première instance. Voici un extrait de l'ordonnance n°421/2010 rendue hier vendredi : « Nous, Blé Antoine président du Tribunal de première instance d'Abidjan-Plateau. Vu les dispositions des articles 231 et suivants du Code de procédure civile commerciale et administrative. Vu la requête qui précède, les motifs y exposés et les pièces à l'appui disons que ladite requête est bien fondée. En conséquence, autorisons Monsieur Zémogo Fofana à avoir accès au siège de l'Alliance pour la nouvelle Côte d'Ivoire (Anci), dont il est le président en exercice, qu'il pourra occuper régulièrement avec l'assistance de la force publique. Disons que la présente ordonnance est exécutoire sans délai, en vertu de l'article 235 du Code de procédure civile ».
Le tribunal estime donc que M. Fofana est le « président en exercice» de l'Anci. Ce qui constitue un désaveu pour M. Béchio, à qui vient ainsi d'être dénié la qualité de président, même par intérim. Et une confirmation judiciaire de la décision de radiation prise à son encontre par son ancien supérieur hiérarchique. La conséquence de la reconnaissance de M. Zémogo Fofana en qualité de président en exercice de l'Anci est tirée d'une autre ordonnance prise le même jour par le même magistrat. C'est l'ordonnance n° 422 / 2010 qui s'achève par ces mots : « En conséquence, interdisons à M. Jean-Jacques Béchio l'utilisation du logo et des équipements appartenant à l'Alliance pour la nouvelle Côte d'Ivoire. » Pour résumer donc, la justice déclare que Zémogo Fofana est le président en exercice de l'Anci, demande aux policiers de quitter le siège de ce parti pour qu'il s'y installe et fait interdiction à Jean-Jacques Béchio de parler et d'agir au nom de l'Anci. Du côté des partisans de M. Fofana, l'on savoure cette victoire avec un goût de revanche. En effet, l'on comprend difficilement que l'adversaire de leur champion ait bénéficié d'une intervention en directe sur le plateau du journal télévisé de 20 heures pour annoncer la destitution de leur mentor. Et que malgré l'intervention du Conseil national de la communication audiovisuelle (Cnca), la direction générale de la Rti refuse d'accorder un droit de réponse à Zémogo Fofana, pour annoncer, à son tour qu'il destitue Jean-Jacques Béchio de ses fonctions de secrétaire général de l'Anci et le radie des membres du secrétariat général de ce parti. En sus, l'on vit très mal ce qui est considéré comme un parti pris du ministère de l'Intérieur dans un conflit strictement privé. En effet, dès la survenance de la crise, toute la garde rapprochée de M. Zémogo Fofana (policiers et gendarmes) lui a été retirée tandis que celle de M. Béchio a été maintenue. Avec cette décision du tribunal, on pense du côté de Zémogo Fofana que le vent tourne enfin favorablement. Mais il y a fort à parier que Jean-Jacques Béchio, n'a pas dit son dernier mot. La moindre des choses qu'on peut attendre de lui, c'est d'attaquer la décision du tribunal de première instance en appel pour obtenir son annulation.

Bidi Ignace
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