Les professionnels du secteur bétail-viande veulent adapter leurs textes à la nouvelle loi régissant les coopératives.
«Le convoyage augmente les coûts à la consommation. Il ne serait pas logique de continuer à jeter un voile pudique sur les pratiques de non droit », a dénoncé vendredi à Abidjan le président de l'Union des consommateurs Ben N'Faly Soumahoro à l'occasion de l'assemblée générale constitutive de la nouvelle faîtière, dénommée Fédération nationale des coopératives de la filière bétail-viande de Côte d'Ivoire. «Je prends acte que le convoyage n'est pas un métier. Il faut en venir à la profession», a tranché le ministre de la Production animale et des Ressources halieutiques, Alphonse Douaty. Cette option épouse la nouvelle dynamique en cours au sein de la Fédération nationale des filières bétail-viande qui a décidé de faire sa mue. En effet, elle change de statut et recentre son champ d'action uniquement sur les coopératives de bétail-viande. «La loi sur les coopératives a changé et il vous appartient de construire un nouveau projet adapté au contexte économique et réglementaire de la Côte d'Ivoire. La fédération telle qu'elle fonctionne, ne respecte pas la loi de 1997 relative aux coopératives. On y trouve des associations de toutes natures. Ce n'est pas normal. L'avenir doit se construire sur des bases légales», a déclaré le ministre. Ainsi, les autres maillons tels que les transporteurs vont être exclus de la chaîne des valeurs. Selon les acteurs, cette réforme oblige l'activité de commercialisation de bétail et de viande à intégrer les nouveaux paramètres que sont production, fécondité et variabilité génétique. Pour la Côte d'Ivoire, les enjeux sont importants. Sur une consommation nationale de 100.000 tonnes, les professionnels locaux ne fournissent que 38 % contre 30 % pour la sous-région. Le reste provient de l'importation. La mise en place de coopératives fortes devrait permettre de résorber les questions d'approvisionnement, améliorant ainsi la compétitivité du secteur. M. Douaty explique qu'il faudra être encore plus attentif au coût du service, à sa qualité et surtout à la diversité des demandes. Un pari sur l'avenir qui ne pourra se gagner, selon le ministre, qu'en concluant des partenariats avec les bailleurs de fonds. Selon le président de la Confédération des fédérations nationales de la filière bétail-viande, Issaka Sawadogo, le nouveau cadre traduit un consensus total entre les pouvoirs publics et la profession pour amorcer le vrai développement de la filière. «Il est indispensable de tenir cette ligne si l'on veut avoir une organisation efficace », dit-il. Pour Alphonse Douaty, les évolutions sont nécessaires et elles doivent préserver les principes mutualistes et en écartant toutes dérives qui nuisent à la collectivité au profit de quelques individus sans scrupule.
Lanciné Bakayoko
«Le convoyage augmente les coûts à la consommation. Il ne serait pas logique de continuer à jeter un voile pudique sur les pratiques de non droit », a dénoncé vendredi à Abidjan le président de l'Union des consommateurs Ben N'Faly Soumahoro à l'occasion de l'assemblée générale constitutive de la nouvelle faîtière, dénommée Fédération nationale des coopératives de la filière bétail-viande de Côte d'Ivoire. «Je prends acte que le convoyage n'est pas un métier. Il faut en venir à la profession», a tranché le ministre de la Production animale et des Ressources halieutiques, Alphonse Douaty. Cette option épouse la nouvelle dynamique en cours au sein de la Fédération nationale des filières bétail-viande qui a décidé de faire sa mue. En effet, elle change de statut et recentre son champ d'action uniquement sur les coopératives de bétail-viande. «La loi sur les coopératives a changé et il vous appartient de construire un nouveau projet adapté au contexte économique et réglementaire de la Côte d'Ivoire. La fédération telle qu'elle fonctionne, ne respecte pas la loi de 1997 relative aux coopératives. On y trouve des associations de toutes natures. Ce n'est pas normal. L'avenir doit se construire sur des bases légales», a déclaré le ministre. Ainsi, les autres maillons tels que les transporteurs vont être exclus de la chaîne des valeurs. Selon les acteurs, cette réforme oblige l'activité de commercialisation de bétail et de viande à intégrer les nouveaux paramètres que sont production, fécondité et variabilité génétique. Pour la Côte d'Ivoire, les enjeux sont importants. Sur une consommation nationale de 100.000 tonnes, les professionnels locaux ne fournissent que 38 % contre 30 % pour la sous-région. Le reste provient de l'importation. La mise en place de coopératives fortes devrait permettre de résorber les questions d'approvisionnement, améliorant ainsi la compétitivité du secteur. M. Douaty explique qu'il faudra être encore plus attentif au coût du service, à sa qualité et surtout à la diversité des demandes. Un pari sur l'avenir qui ne pourra se gagner, selon le ministre, qu'en concluant des partenariats avec les bailleurs de fonds. Selon le président de la Confédération des fédérations nationales de la filière bétail-viande, Issaka Sawadogo, le nouveau cadre traduit un consensus total entre les pouvoirs publics et la profession pour amorcer le vrai développement de la filière. «Il est indispensable de tenir cette ligne si l'on veut avoir une organisation efficace », dit-il. Pour Alphonse Douaty, les évolutions sont nécessaires et elles doivent préserver les principes mutualistes et en écartant toutes dérives qui nuisent à la collectivité au profit de quelques individus sans scrupule.
Lanciné Bakayoko